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vendredi 11 octobre 2019

Eric Burdon Olympia 2019 It's my life

Eric Burdon @ Paris Olypia


Eric Burdon Paris Olympia 2019


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Paris, le 9 octobre 2019.

En intro, si quelqu'un sait où se procure une affiche, sois sympa de me faire un message!!

Eric Burdon nous faisait l'honneur d'un détour par Paris Olympia hier soir, dans le cadre de sa tournée d'adieux 'It's my life'.

Quelle soirée! Emotion, Blues, fucking good sound, et bien sûr, "the House of the Rising Sun". Mais comment et pourquoi hélàs limiter Eric Burdon à ce titre mythique?

On sait combien ce titre lui est douloureux, symbole d’un grand gachis: La perte d’un groupe prometteur en pleine gloire. la fin des illusions, des amitiés de jeunesse….
Il (ils, car le groupe est au top) nous en offre une version (7 minutes 30 environ) magnifique, avec un clavier qui ferait oublier l’original… 7 minutes 30, mais je ne sais pas pourquoi, j’ai le sentiment qu’Eric Burdon n’est pas dans un jour où il veut en parler, comme il le fait parfois, prenant la parole pour parler au public, lors de l’intro ou pendant l’un des solos…

Merci, merci d’avoir chanté ce titre qui compte tant pour nous, malgré ce qu’il vous en coûte! Respect.

Il intervient peu, d’ailleurs, et ce sera le seul regret de ce concert. Arte avait livré il y a quelques jours un documentaire qui nous le montrait plein d’humour, mais aussi très “bavard” et plein d’anecdotes et formidable comteur du blues…. Pas de paroles donc, est-il désabusé, fatigué, déçu de sa récente mésaventure en Hollande (concerts annulés)? Mais il nous donne un concert au son parfait, au groove incroyable,où il donne tout dès qu’il chante. Eric Burdon est un Soul man. On se croirait dans une gospel church, c’est fantastique.

Oh, il n’a plus tout à fait la même voix qu’à 17 ans! Et? Un charisme, une présence, une aura même, incroyables. Sa voix? Elle est plus grave, plus forte, et tellement émouvante quand il chante:
“In this dirty old part of the city
Where the sun refused to shine
People tell me there ain't no use in tryin'”
(We gonna get out of this place, qu’il chante, malicieusement, au 2eme rappel, avant dernier titre d’un set de rêve).

Sa voix? la voix du blues. fantastique, charismatique... Il rend hommage aux Maitres, Memphis Slim en tête.
Un regret? (No, no regrets..): Je rêvais d’un “Bo Diddley Special”… Mais le set est magnifique.

Le concert avait tellement bien commencé avec Mamma told me not to come! Une fusée. Amusant, Eric... Il commencera le second rappel avec la cover anglaise de "je ne regrette rien", encore l'humour anglais, pour finir sur "we gotta get out of this place" et Hold on I'm coming, magnifique. Comme si les titres choisis exprimaient ce qu’il n’a plus envie de dire, ce qu’il n’a jamais pu oublier vraiment du gachis expliqué plus haut?

A la fin de l’ent’acte, après la première partie, le trac m’a pris: j’attends ce moment depuis tellement longtemps que…. Et si j’étais déçu de trop avoir imaginé ce moment, imaginé le son, ce son qui raisonne dans ma tête depuis tant et tant, “When I was young”…
Les premières mesures sonnent et balaient mon trac: 

Le concert est inoubliable.

 

Z’auriez dû venir…  (un clic sur l'image ci-dessus vous amènera délicatement sur la page AMAZON du LIVE d'Eric Burdon à Ventura Beach en 1990!)

dimanche 4 novembre 2018

The House of the Rising Sun, The Animals 1964

The House of the rising sun

Pour la 200ème de Mon Histoire du Rock!




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 Il est donc temps aujourd’hui de revenir précisément sur ce morceau d’anthologie, cette pierre angulaire du blues qu’est The House of the Rising Sun

Bien sûr, ce titre, souffre d’un trop entendu, trop joué, trop (mal) repris, vulgarisé. 

There is a House in New orleans…. 

D’autres, et non des moindres, en sont passés par là: Stairway to Heaven, Angie, Higway to hell....

... They call the Rising Sun
Et encore, ces derniers n’ont pas eu la même malchance d’être adaptés par Hughes Auffray pour Johnny Halliday…. 

And it’s been the ruin of many a poor boy



Eric Burdon lui même, qui doit tant à ce titre, reconnaît que, souvent, il en a marre de se le voir réclamer en concert… jusqu’au moment ou il commence à le chanter: “You probably would ask me “ain’t you bored with singing it?” “well I’ve been singing it since I’m 16 years old… You’d think I’d be sick of it… well you’d be right.. But, every time I sing it, once I get into it, it’s like a new born child…. New born baby child in my arms… I say I love you” 


En gros, il dit ça, avant de se lancer une fois de plus, une fois encore, dans une version toujours aussi énorme.. Riff de guitare puis… “There is…” ..

Et c’est reparti. Et ce n’est jamais tout à fait différent. 
Mais ce n’est jamais exactement pareil. 
A l’émotion près, qui elle, est toujours intacte, comme au premier jour…. 
"My mother was a taylor"...
On doit aux Animals d’avoir popularisé ce titre, dont les premiers enregistrement connus datent des années 20 (1928).
"She sewed my new blue jeans".. 
On leur doit surtout de l’avoir doté ( d’un arrangement blues, alors qu’il sonnait plutôt country (Clarence Ashley, voire folk (Woody Guthrie 1937, puis Joan Baez au début des 60’s..). 

C’est sans doute sous cette forme que Eric Burdon l’a découverte (à Newcastle dira-t-il, interprétée par Johnny Handle), pour que les Animals se l’approprient et le transcendent. pour jouer en première partie de Chuck Berry à Newcastle, et ne pas jouer.. du Chuck Berry...

"Oh Mother, tell your children"… 
Magistralement. Les Animals, qui passeront maîtres dans l’art du rythm’n blues à la sauce anglaise, signent un premier coup de génie: l’alliance de la voix “habitée” d’Eric Burdon, du magnifique riff (si on peut dire) de synthé d’Alan Price. 
Il faut ne pas négliger l’apport de la basse de Chas Chandler dans cette alchimie magnifique. Last but not least, et terrain de jeu de tout guitariste en herbe, le légendaire riff de Hilton Valentine!! 
"Well one foot on the plateform"… Picotements dans le dos et chair de poule assurés: au delà des faits, au delà de “l’histoire”, au delà de la théorie et du dogme…. .

"... The other foot on the train"… Tu sais que le titre a failli ne jamais passer en radio, ne pas être publié, même? A l’époque, 4 minutes 30, ça ne se fait pas, un titre dure environ 2 minutes et des, allez, trois minutes grand max pour passer sur un 45 tours et en radio…. Les américains raccourciront d’ailleurs ce joyaux pour assouvir les exigences des diffuseurs… 
"I’m going back to new Orleans"… Certains s’aventurent à penser qu’une des reprises (est il seulement possible de compter les versions enregistrées?) surpasse celle des Animals (créditée au seul Alan Price par erreur de jeunesse des membres du groupe..)..
A chacun de juger!

Pour moi, rien de meilleur que cette alchimie magnifique, celle des Animals. 
"To wear that ball and chain"… Malgré cela, les Animals ne feront pas la carrière qu’ils auraient mérité de faire. 
Faute d’avoir rencontré un Brian Epstein, un Andrew Loog Olddham, un Georges Martin?  … "Not to do what I have done"
Non, les Animals ne rencontreront pas le manager idéal… mais plutôt un de ceux qui part avec la caisse… Est-ce une consolation de penser que cet argent servira sans doute à financer les débuts de Jimi Hendrix, “découvert” par Alan Price (au Café Wha? )? 
 "Spend your life in sin and misery"

Bruce Springsteen dit souvent qu'il considère The Animals comme l'un des groupes majeurs des années 60...

Ecoutez leurs autres titres pour vous en convaincre, et ré-écoutez inlassablement “The House” pour le regretter. 
L’histoire sera ainsi écrite, et durera 4 ans, avant d’épisodiques reformations… 
" And it’s been the ruin of many a poor boy.." 

Enregistré en 1964, en une seule prise, et moyennant 34 livres sterling, c’est le titre “mascotte” de Mon Histoire du Rock

 "And now, I know, I’m one"



samedi 11 juin 2016

The Box Tops, The Letter, 1967

The Box Top - The Letter - 1967

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Un garage rock rugueux et authentique.

Une autre raison de considérer 1967 comme « L’Année » !!

Un "groove" comme on dit maintenant, un son, une voix rauque qui semblent le résultat d'années d'errance et de galère à chanter le blues et à crier sa peine au fond de bars glauques de l'Amérique profonde, enfumés, gras et où on vient noyer sa lassitude et sa peine dans un bourbon de seconde zone.

Et tu regardes le clip, et tu restes interdit: En fait de vieux revenus de tout, tu découvres de très jeunes types, des gamins qui semblent avoir tout encore à découvrir.

Le choc ! Leçon intégrale de Soul en moins de 2 minutes, déclamée par le chanteur, du haut de ses 16 ans lorsqu'il crie son besoin d'un billet d'avion pour rejoindre sa belle. Alex Chilton,16 ans et le feeling d’un vieux bluesman.

De ce côté-là de l’atlantique, loin de Liverpool, du Crawdaddy et du Marquee, une vague moins légendaire, mais aussi volontaire, que le British Blues Boom tente de faire renaitre le Blues… Les Box Tops sont du voyage, de ce qu’on appelera la Blue eyed Soul.

Un peu comme pour mes chers Animals, hélàs avec un succès moins durable, ces Box Tops pratiquent un art qui vient des tripes et qui nous prend au même endroit.

Pas de sophistication, pas de fioriture, pas de faux semblant. C’est cash, ça vient des trippes et ça envoie sans réfléchir.

1 minute et 58 secondes, le temps qu’il faut pour tout dire, tout exprimer de la nécessité de retrouver l’autre à tout prix, par tout les moyens. Va pour l’ « éroplane ».

The Letter a été un hit énorme, et pourtant seul de ce groupe, véritable one hit wonder. On pense forcément à Louie Louie, Gloria, à ces titres phares qui ont marqué l’histoire du Rock d’un[ba1] e étincelle de génie, tellement intense que leurs créateurs et interprètes, comme si ils avaient tout donné, ne puissent ensuite livrer davantage.

C’est, en réalité, sans doute une des raisons qui font que ce titre, qui devrait respirer le bonheur du gars qui se paie l’avion pour rejoindre sa nana, parce que le train ne serait pas assez rapide, et que la solitude a assez duré, nous laisse pourtant « bluesy ».

Ou peut-être que ce son à la fois dur et brutal, cette rugosité « garage », auquel s’ajoute ce gout de « trop peu », qui fait qu’on s’attend à un couplet supplémentaire, alors que se termine le solo à l’orgue. Non, c’est fini. Deux couplets, un refrain, puis ensuite on reprend le couplet et le refrain.

Pourquoi en rajouter ?

The Letter figure, avec The House of the Rising Sun (the Animals), et les titers cités ci-dessus, au panthéon du Rock de Mon Histoire du Rock. Et je ne « sais » pas pourquoi.

Joe Cocker reprendra The Letter, mais cette fois, il ne fera pas mieux.







dimanche 17 avril 2016

The Inmates

THE INMATES.

Mon Histoire du rock vous propose une fois encore un plongeon dans les années 80 mais cette fois, il s'agit de rock pur et dur, le rock brutal d'un groupe oublié,

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Ce groupe faisait partie de ceux qui promettaient une relève, comme The Jam, The Smith et quelques autres, sortis "indemnes" du Punk en conservant de celui-ci une nervosité bienvenue. Sur les traces des Rolling Stones, période pré Exile on Main Street, of course, et évidement des Kinks et des Animals.

On découvre Ce groupe si je me souviens bien,  dans l'émission Chorus d'Antoine de Caunes en 1979. Un rêve. On se croit rétro-propulsé en 1965, et ça nous change, ça nous ravit.

Le premier album est vraiment prometteur, avec une reprise de "The Walk" des Standels, véritablement explosive, étendard de ce rock british, et espoir d'un "British Invasion Revival"… qui fera hélàs "psshitt", car ces groupes n'auront malheureusement pas la longévité dans le succès qu'on aurait souhaité lorsqu'on les écoutait.

D'un autre côté, mes détracteurs, que je croise parfois au détours de commentaires sur d'autres blogs et webzines, souligneront ici encore les contradictions qui sont les miennes: Je regrette tout autant qu'un AC/DC ait perduré au-delà de Bon Scott, que les Rolling Stones se soient fourvoyés au-delà de 1971 dans les impasses du disco et de la facilité, tout autant donc, que d'autres groupes comme Inmates n'aient pas pu tenir davantage le devant de la scène.

Ecoutez dès maintenant The Walk, pour vous convaincre. Le groupe tourne toujours aujourd'hui, et, fait rare, avec le line up original. On ne peut que regretter que ce groupe ait été enfermé dans une toute petite boite avec une petite étiquette pub rock restrictive qui les à presque contraint à un quais anonymat.

Véritable groupe de scène, les Inmates savent reproduire sur leurs albums studio la spontanéité de leurs performances live. Ils continuent aujourd'hui à se produire, peut-être au détriment de la création de titres nouveaux. Au moins restent-ils fidèles à leur style de départ… Au point de sortir en 1987 un album de reprise des Beatles.


Pourtant là ou le groupe tourne il fait salle comble et le bonheur de son public. Mais reste ignoré des radios, médias…



samedi 8 mars 2014

Theremin, Tannerin et Ondes Marthenot, les ancêtres des instruments électroniques.

Theremin, Tannerin et Ondes Marthenot



 

Quelques instruments magnifiques et désuets à l'origine de la synth Pop

L’idée, l’envie, d’utiliser la fée électricité et des « machines » pour produire des sons et des rythmes remonte à loin, très loin, bien avant l’évènement de l’informatique musicale.

Dès 1919, l’invention du russe L Termen, le Theremin, montre le chemin.

musique est produite par l’oscillation du courant électrique, et non par l’oscillation physique d’un corps (corde, peau, etc). D’autres instruments du même type suivront (Ondes Martenot, en France, Tannerin, aux USA).

C’est d’abord un instrument dit classique, joué par des virtuoses classiques (comme Clara Rockmore, ancienne violoniste), et il y aura, au début du XX siècle, un engouement pour l’instrument auprès des compositeurs de musique dite contemporaine.

Le rock s’appropriera cet instrument plus tard, dans les années 60 avec les Beach Boys (Good Vibrations) Eh oui, les dites vibrations sont émise par un Tannerin (en gros, un Theremin à clavier), ce qui donne un côté envoutant à ce morceau. Theremin et Tannerin sont techniquement très proches, et leurs sonorités voisines.



Le Theremin restera relativement utilisé, pour ses sonorités aériennes et féériques, y compris par des groupes inattendus (Led Zepelin) dans ce registre… 

Bien sûr, les champions de la musique electronique (Vangelis, Pink Floyd..) y seront fidèles, mais c’est surtout Jean-Michel Jarre qui, toujours à l’affut de nouveaux instruments, et véritablement novateur dans le domaine de la musique synthétique, conservera l’utilisation du Theremin, d’autant plus que la pratique de l’instrument en public donne une dimension scénique certaine à une musique très « assisse devant un pupitre de commande (ainsi que de la harpe laser pour les mêmes raisons).

Je n’ai en revanche pas connaissance d’une utilisation du Tannerin ailleurs que chez les Beach Boys : l’instrument est resté quasi-unique, et semble avoir souffert de la comparaison avec les synthétiseurs Moog, plus compacts et solides car utilisant la toute naissante technologie des transistors, plus puissants aussi, puisque disposant de plusieurs timbres.

Plusieurs timbres, plusieurs sonorités, mais dans un (long) premier temps ces premiers synthé resteront monophoniques (au contraire de polyphoniques et non de stéréo, hein..) c’est-à-dire qu’on ne peut y jouer qu’une seule note à la fois (écoutez Popcorn, ou Dervish D de Vangelis, c’est frappant)

Il faudra attendre les années 70 et les progrès de l’electronique pour que le concept évolue, avec les synthétiseurs Moog, puis Korg, et Vox (The Doors). Ils reprendront le principe de leurs ainés, en augmentant les possibilités offertes, et en ouvrant la voie à la musique electronique.

Le Theremin continue cependant d’être utilisé et ses sonorités, toujours aussi féériques, quasi magiques, proches de la voix humaine et de la scie musicale, possèdent, pour de nombreux « petits jeunes » l’attrait vintage depuis l’apparition des appareils numériques, du sampling.

mercredi 29 janvier 2014

Proud Mary

Proud  Mary

Credence Clearwater Revival




Je suis certain de surprendre plus d'un en racontant d'où vient ce titre ENORME
De retour d’une répèt en guest-guitariste dans un groupe ami, Proud Mary ne sort pas de ma tête. Il pleut, c’est la nuit sur l’A86 et demain est un lundi qui ne sera pas au soleil.




Parmi les morceaux sur lesquels j’ai été invité, ce fameux Proud Mary qui accompagne mon retour at home.

Il faut avoir vu Tina Turner sur scène ! A Bercy, en 1996, on saluait la furie des prestations de cette Dame de 60 ans, plus énergique que les choristes qui auraient pu être ses filles…. Sans savoir que presque 20 ans plus tard, la même rage, la même énergie, animerait la chanteuse.

Proud Mary donc, hymne de Tina Turner dans l’esprit de nous tous, hymne à son parcours, à son courage et à sa victoire dans le combat d’émancipation qu’elle a mené contre Ike, son mentor, son mari et… son bourreau. L’identification de Tina Turner à Proud Mary est de l’ordre du lieu commun, tant l’histoire de cette serveuse exploitée du Mississipi qui s’enfuit sur une barque avec l’aide des gens qu’elle rencontre, semble être une allégorie de la vie de la chanteuse.

Découverte par Ike Turner, il en fait l’une de ses choristes, puis forme un duo avec elle. Mais le gars est un tantinet possessif, et considère que Tina est sa chose, et qu’en conséquence, il peut « à loisir » lui taper sur la figure… Elle subira cela (trop) longtemps, avant de partir, un soir, au risque de tout perdre. Proud Mary.

Mais ce titre, que la chanteuse a littéralement incarné, sa version dépassant même celle concoctée par son démon de mari, est en fait une reprise d’un titre composé par Credence Clearwater Revival en 1969… Le titre semble tellement ancré dans les profondeurs de la culture populaire américaine, dans ses racines, qu’il parait incroyable que ce titre ait été composé par un groupe de jeunes blancs becs !!! On croit être en présence d’un titre comme « The House of The Rising Sun », reprise d’un air folk « traditionnel »… Hé bien non. Le titre a été créé en 1968 et enregistré en 69.


Dans une forme plus standard, au rythme et à l’intensité assez linéaire, finalement très typée fin des 60’s, folk song.

C’est Solomon Burke, le premier, qui reprend ce titre, et ajoute cette introduction parlée qui sera ensuite transcendée par Ike et Tina.

Ike Turner, qui n’oubliait pas d’avoir du talent, l’adapte à son tour et lui donne cette forme inspirée, lente et calme d’abord, avec ce duo où le chanteur ponctue et souligne l’intro parlée de Tina « on va commencer gentiment et doucement » « je vais faire ça pour vous parce que nous on ne fait jamais les choses gentiment et doucement ». Tu parles… Puis vient la partie chantée, effectivement, lente et calme d’abord donc, avant de finir par une explosion Soul mémorable qui restera l’emblème de Tina Turner, et le symbole de son combat et de celui de toutes les femmes tabassées par « leur » mec: On est en 1971, et la machine est lancée : Tina Turner reçoit les coups, mais va bientôt les rendre, et « Proud Tina » va la jouer « nice and rough » plaquant tout en 1976 pour tout reconstruire, seule.

Les reprises de ce titre emblématique sont légion. Récemment, sortie du lot, je recommande la version vécue, incarnée, par Izia Higelin : son Papa peut être fière de sa fille, elle a repris le flambeau avec brio et maestria (des amis de la famille)!!!

mardi 31 décembre 2013

Andy Summers, The Police.

The Police, 


mêlant Reggae, jazz et punk (à leur corps défendant), 

ils apprendront le Po Go à toute une génération !




Sur mes K7.... Aujourd'hui en forme de happy birthday à Andy Summers, né en 1942, guitariste de The Police (et pas le frère de Donna Summer, hein! (née à la même date!!!! mais en 48). 

Après avoir joué avec les plus grands (Clapton ("God!!!") Beck, Brian Jones, etc..) il fait partie de la seconde mouture des Animals, relancés par Eric Burdon, version US, qui ne durera pas. Puis il est de la tournée 'Tubular Bells', avec Mike Oldfield.

Il rencontre Sting (The Ace dans Quadrophenia...)et Copellan et prend à l'arrache la place de leur guitariste (un corse! H Padovani, dont Summers ne dira pas que du bien). Hop, c'est parti pour le Police qu'on découvrira tous, passé avec un opportunisme certain du punk au new wave... Bizarrement, dans ma mémoire, "Message in a Bottle" semble être avant Roxanne, ou quasi en même temps… Ce qui est, chronologiquement, faux. La mémoire, parfois...

Roxanne, donc. A chaque fois, on pense à Eddie Murphy dans 24h!

Moi, je me souviens surtout des Po-Go s délirants qu'on faisait dans les soirées... du nouvel an ....79?

Cette soirée de nouvel an qu'on avait fait avec ma soeur dans la cave du "bunker" où on habitait, avec descente de flics brisant bien l'ambiance! Mes copines n’étaient pas venues en nombre, les copines de ma sœur étaient… des copines de ma sœur, pour jolies que certaines aient pu être, on dansait donc force Po-Go et ska, avec mes potes qui eux, étaient venus en nombre, on verrait plus tard, et ailleurs, pour les filles.

Je me souviens aussi de soirées dans le cadre d’une semaine passée dans une espèce de colo-boite de révision que mes parents avaient trouvé pour tenter de me donner le gout à ce qu’on apprend en fin de collège. J’ai appris, j’ai appris. Mais pas dans les bouquins. Je me souviens que c’est là que j’ai entendu Police la première fois. ROOOOOOOOOOOOOOOxane....Faut croire que ça marque, la première fois.

La dernière fois, enfin, l’autre souvenir que j’ai qui soit attaché à un titre de Police est la fin d’un séjour en ce qui s’appelait l’URSS, retour en car vers l’aéroport de Moscou, on écoutait « Every Breath You Take », avec une jeune fille rencontrée là-bas et que je croise encore tous les matins dans la maison. C’était déjà plus variétoche, (le titre de Police) mais il y avait encore ce truc bien spécifique de Police, qui permettait à Sting un saut ponctuant chaque début de refrain : une cassure du rythme du morceau bien marquée.

Roxane... Ce titre est devenue quasi-immédiatement un classique. On l'écoute moins "de nos jours", je trouve. Et d'un coup, là, en le ré-écoutant, je trouve que c'est dommage!

Comme les Clash, Police avait en quelque sorte fait une synthèse entre plusieurs styles, mêlant plutôt bien l'énergie Punk au ryhtme Ska/Reggae, avec également une attirance pour le Jazz et la New Wave.

A partir du 3ème album, Police, c'est devenu calme et chiant, Sting est devenu un baba cool mondialiste et on s'endort pendant les chansons, ça craint.

Si vous avez deux secondes, regardez la set list du LP Outlandos d'amour: franchement, pour un premier disque, tout est bon... J'aurais dû illustrer ce post avec So Lonely... Non, avec Can't stand loosing you!!!! non.... avec.......

"I can't see the point in another day, when nobody listens to a word I say..."

Bon réveillon!

samedi 19 octobre 2013

Au sujet d'Eric Burdon, (the Animals, War, et tant d'autres) Bluesman parmi les Bluesman

Read about Eric Burdon !


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Eric Burdon @ Paris Olympia 0ctober 8th 2019 #monhistoiredurock

Un article, une interview à lire sur



http://blues.gr/profiles/blogs/a-conversation-with-pioneer-of-rock-culture-eric-burdon-the


Eric Burdon, "voix" inoubliable et incontournable de la "British Invasion", loin du star system des Beatles et des ego-trips stoniens, préférant sans doute explorer, infatigable, les voix du blues.

"if it's not about music, its bullshit."...


Un jour, j'irai écouter Eric Burdon en live!!!


jeudi 18 juillet 2013

Les instruments du Rock: Orgue Wurlitzer, Moog...

Mon histoire du Rock se penche sur les claviers du rock!

Wurlitzer, qui peut être autre chose qu'un juke box..

on entend Ray Charles...
Orgue Wurlitzer

Moog... 


J'ai souvent parlé d' "orgue Moog" pour nommer l'instrument caractéristique des 60's, d'Alan Price (The Animals, reconnaissables entre tous non seulement par la voix de Black blanc d'Eric Burdon, mais aussi par ce son de caractéristique de la partie clavier...)des Doors (même traitement, l’instrument de Ray Manzarek étant aussi caractéristique que la voix de Morisson). "Orgue Moog", ça sonnait bien....



Eh bien je disais des conneries. Ce son, le son des 60's, ne doit rien (évidement diront ceux qui savent) à M Moog. M Moog a bien créé des "instruments" electroniques, mais environ 10 ans plus tard, puisque le premier succès joué avec un orgue Moog, tout le monde le connait, c'est Popcorn!

là, c'est Popcorn
Synthétiseur Moog


On le connait dans sa version "2", qui date de 1974, je croyais d'ailleurs que c'était LA version originale, en 1974...


Les instrument de Moog sont des synthétiseurs, des bidules à lampes, puis à transistor, puis à microprocesseurs qui transforment un courant électrique en oscillations qui sont ensuite filtrées, mélangées, etc. Tout le monde s’en fout mais je me souviens que mon père avait un cousin qui bossait à la maintenance du radar d’Orly et qui fabriquait à temps perdu tout un tas de bidules électroniques, j’adorais ça… Il avait fabriqué un synthé à transistor, c’était super. J’ai eu envie, plus tard, d’essayer de faire le concours d’entrée à L’Enac pour bosser « là-dedans », mais fallait être super balaise en math et bosseur. Mon ami Gilles L le fera, lui, et sera contrôleur aérien… J’abandonnerai l’idée de bidouiller l’électronique, ma capacité se limite à faire 4 soudures pour changer les composants de ma vieille guitare (Merci d’ailleurs Guitar’n Blues (http://www.guitarnblues.fr) qui fournit d’excellents composants).

Donc, l’instrument de Moog « descend » du Theremin, (on joue sur l’oscillation d’une onde)

les ondes chantent
Theremin

pas très loin des « Ondes Martenot » (très joli aussi):

Ondes Martennot

et autres Tannerin,..

Les Beach Boys
Tannerin (voir Good Vibration)
Moog ira donc plus loin, grâce à l’arrivée du transistor et après avoir fabriqué des Theremin à transistor, on arrivera aux instruments electroniques appelés synthétiseurs, comme dans Popcorn donc.


Je m'en souviens encore, je pourrai presque dire quand je l'ai entendu la première fois, Popcorn: j'avais 11 ans. Mais la version originale est plus ancienne, 1969. Je revois le « poste de radio à transistor », de marque Grundig, à l’époque c’était de la bonne came, Sony viendrait, plus tard, balaiera tout ça. Le poste donc, monophonique évidement, mais y avait la FM… sur laquelle trônaient royalement les radios de l’ORTF France Musique et FIP « France Inter Paris », radio qui diffusait en quasi continue de la zique, plutôt de la zique « bobo » avant la lettre, et aussi des infos, un peu, et des conseils routiers distillés par des nanas à la voix suave et sans doute agaçante pour l’automobiliste enbouchonné…

Bref le « poste » trone sur un meuble de la salle à manger au rdc du pav’ de banlieue (ville nouvelle) où nous avons posé nos malles, en arrivant de ch’nord. C’est marrant, je revois bien le truc, et Popcorn qui joue « dans le poste »… J’adorais, et très vite, j’en viens à Kraftwerk, but c’est une autre histoire (c’est déjà assez fouilli comme ça)

Revenons à nos melotrons, enfin, à nos synthés, enfin, aux ORGUES WURLIZER ! (le melotron, une autre fois). Donc le Moog est un synthétiseur, un bidule eletronique, fait avec des transistors, et capable de simuler plus ou moins bien plusieurs instruments, des ryhtmes, etc. Vangelis (déjà entendu parler….) JM Jarre, Kraftwerk, et plein d'autres, populariseront le truc. La BOF de Clockwork Orange est jouée sur Moog (mais si, la cover de l'ouverture de Guillaume Tell.... La 9ème de Beethoven???).

Rien de tout ça pour nos Animals, Doors (Ray Manzarek !!), plein d'autres et même plus tard, et plus près de nous, Supertramp (ah, oui, Supertramp !!!!), et last but not least Madness ! Là, il s'agit non pas d'un synthétiseur, donc non seulement le terme ORGUE MOOG (Moog n’est pas un « orgue ») est impropre, mais en plus ces groupes, utilisent bien un « orgue », mais rien à voir avec les instrument Moog ! Il s’agit bien d’un orgue, electrique: les sons fabriqués sont sensés s'approcher des sons d'un orgue: on n'essaie pas de reproduire d'autres choses que des sons "d'orgue", dans un format compact (l'ancêtre étant l'orgue Hammond, conçu à l'origine comme alternative low cost destinée aux églises qui n'avaient pas les moyens d'acquérir un vrai orgue, mais vite utilisé par les jazzmen et autres soulmen). On obtient le son en faisant tourner des roues crantées devant un micro (bobine+aimant), et en amplifiant tout ça !!! 

Mais le mythe reste attaché au Wurlitzer, peut-être à cause de son nom rigolo ?


L’objet en question a pour nom sa marque, qui deviendra quasi générique : Wurlitzer. Ray Charles l’adoptera, sans doute, dans les « premiers », (What I’d Say serait le premier titre enregistre sur l’engin) suivi par tous ceux qui voudront associer ce son au son des 60’s et de la soul. D’autres fabricants se rueront dans la brèche (Fender, Yamaha…)


PS écrit le 12/09/2105 je viens de tomber sur un blog que je recommande (le lien également en cliquant dans le texte sur le lien ORGUES WURLIZER : http://www.musiquesaecouter.com/musique-electronique/une-histoire-des-synthes-un-survol

samedi 13 juillet 2013

Roger McGuinn (The Byrds)


Mr Tambourine Man 

 Lire en Français      Read in English


Roger McGuinn (The Byrds) 

et sa mythique Rickenbacker 12 cordes

Roger McGuynn, dont nous fêtons aujourd’hui les 70 ans, est connu pour avoir enregistré avec les Byrds la reprise du morceau de Dylan « Mr Tambourine Man », et fait de ce titre un hit, en ayant accéléré le tempo dans un rythme plus rock’n roll. 

Il explique comment l’intro caractéristique lui est venue, à partir d’un jeu en arpège inspiré du 1er prélude de Bach. En tout cas, cette intro à la Rickenbacker 12 cordes devint la marque de fabrique de McGuinn, qui du coup fit énormément (et au moins autant que le Who Pete Townshend qui les détruisait sur scene, et le Beatle Georges Harrison qui s’en fit offrir par la marque) pour la renommée de cette guitare mythique, en 6 ou 12 cordes.

McGuinn adopta cette guitare dans une tentative de surfer sur la vague « Beatles » qui déferlait alors aux USA. Ce désir d’adopter les codes des anglais pour suivre le mouvement alla d’ailleurs pour le groupe (appelé alors The Jet Set) jusqu’à se renommer Byrds, le Y singeant le EA du nom Beatles. Bien tenté, mais alors que Beatle est un jeu de mot avec Beat, le rythme, et Beetle, l’insecte, ou est le jeu de mot sur Byrds????

Enfin bref.

Bizarrement, ce groupe, et Roger McGuinn en particulier, est considéré comme ayant eu une influence majeure sur le rock, le folk rock et le rock psychédélique, et aussi le rock anglais « British Invasion ». Pourtant, en dehors de ce morceau, et d’interventions dans la bande originale du film Easy Rider, on n’est pas loin du « One Hit Wonder », groupe n’ayant eu qu’un seul vrai succès.

Le groupe de McGuinn est l’illustration parfaite de l’impact qu’ont eu les groupes anglais débarquant aux USA pour, comme l’a alors exprimé Eric Burdon (The Animals), « faire découvrir aux jeunes blancs Américains les racines noires de la musique qu’ils écoutaient (le rock de Presley) ». Derrière les Beatles et les Stones, le courant « British Invasion » ( incluant les Kinks, les Animals, les Troggs, les Pretty Things………..) « menaçait » de faire tomber aux oubliettes les Beach Boys, Jefferson Airplane, Byrds… Les Byrds eurent en premier lieu la tentation de se vanter d’être « la réponse américaine aux groupes anglais »… avant de très vite abandonner ce positionnement belliqueux.

On retiendra donc le jeu de guitare de McGuinn, sa maitrise parfaite de la Rickenbacker 12 cordes et sa capacité à la faire sonner et à exprimer en plein le fameux « Jingle Jangle ». C’est quoi ? écoutez l’intro de Mr Tambourine Man, la version des Byrds, of course…