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dimanche 17 avril 2016

The Inmates

THE INMATES.

Mon Histoire du rock vous propose une fois encore un plongeon dans les années 80 mais cette fois, il s'agit de rock pur et dur, le rock brutal d'un groupe oublié,

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Ce groupe faisait partie de ceux qui promettaient une relève, comme The Jam, The Smith et quelques autres, sortis "indemnes" du Punk en conservant de celui-ci une nervosité bienvenue. Sur les traces des Rolling Stones, période pré Exile on Main Street, of course, et évidement des Kinks et des Animals.

On découvre Ce groupe si je me souviens bien,  dans l'émission Chorus d'Antoine de Caunes en 1979. Un rêve. On se croit rétro-propulsé en 1965, et ça nous change, ça nous ravit.

Le premier album est vraiment prometteur, avec une reprise de "The Walk" des Standels, véritablement explosive, étendard de ce rock british, et espoir d'un "British Invasion Revival"… qui fera hélàs "psshitt", car ces groupes n'auront malheureusement pas la longévité dans le succès qu'on aurait souhaité lorsqu'on les écoutait.

D'un autre côté, mes détracteurs, que je croise parfois au détours de commentaires sur d'autres blogs et webzines, souligneront ici encore les contradictions qui sont les miennes: Je regrette tout autant qu'un AC/DC ait perduré au-delà de Bon Scott, que les Rolling Stones se soient fourvoyés au-delà de 1971 dans les impasses du disco et de la facilité, tout autant donc, que d'autres groupes comme Inmates n'aient pas pu tenir davantage le devant de la scène.

Ecoutez dès maintenant The Walk, pour vous convaincre. Le groupe tourne toujours aujourd'hui, et, fait rare, avec le line up original. On ne peut que regretter que ce groupe ait été enfermé dans une toute petite boite avec une petite étiquette pub rock restrictive qui les à presque contraint à un quais anonymat.

Véritable groupe de scène, les Inmates savent reproduire sur leurs albums studio la spontanéité de leurs performances live. Ils continuent aujourd'hui à se produire, peut-être au détriment de la création de titres nouveaux. Au moins restent-ils fidèles à leur style de départ… Au point de sortir en 1987 un album de reprise des Beatles.


Pourtant là ou le groupe tourne il fait salle comble et le bonheur de son public. Mais reste ignoré des radios, médias…



vendredi 26 février 2016

School Days, les années 80, et Lycée de Versailles: Le Sac US

Un vent de nostalgie soufflerait sur 

Mon Histoire du Rock?

Digression sans musique autour du sac US

 Dans un sens, la nostalgie est une valeur fondatrice de Mon Histoire du Rock, alors, allons-y gaiement. 

Ne partez pas!!! Ce billet n'a pas pour sujet Chuck BerryAC/DC ou Led Zep, maintes fois évoqués ici: j'ai les tempes grises mais suis loin d'être gâteux.

Ce billet m'est inspiré par un amical message de soutien à ce blog  de l'Ami Marc. Son touchant témoignage soulignait également à quel point il n'était pas "certain d'avoir pris de l'âge depuis nos années lycée". Tu as raison, Marc, le Rock nous garde jeunes d'esprit. Long life et keep rockin' old mate! 

L'idée donc est plutôt (qui n'est pas une idée, mais un chien) de faire hommage à ces temps anciens où on (c’est-à-dire certains de mes chers lecteurs, et moi-même) avait 18/20 ans, au travers de la culture qui était devenue la nôtre, et que nous revendiquions.

Riche à souhait, quoiqu'un peu clanique et sectaire, cette culture était composée de sous-groupes (Punk, Mods, baba-cools, glam, new wave, rockers…). Certains adoptaient résolument les codes d'un de ces sous groupes, et ne les quitteraient jamais.

D'autres, quoi qu’écoutant sans doute, au fil des modes, parfois les mêmes musiques que nous, restaient cependant en dehors, sans rejet véritable de cette culture, probablement plus par manque d'intérêt ou d'identification.

D'autres enfin, évitant soigneusement l'enfermement dans un sous-groupe, grappillaient et j'en faisait partie, avec gourmandise, les pépites offertes par chaque "ethnie" vielle ou récente.

Certains portaient le cheveux long dans le cou et vestes en jean/santiag ne juraient que par Lou Reed, d'autres, tee shirt blanc parfois déchiré et jeans au-dessus des chevilles, Doc Martens au pied, le cheveux ras mais rarement teint en ver, faut pas pousser… 

J'apprendrai d'un prof de sociologie à Londres, que le Skin Head portait des lacets de couleur différente suivant qu'il était pacifiste ou "prêchait" la violence… Là-bas, les uns foutaient facilement sur la gueule des autres, mais semblaient aussi cohabiter relativement: On croisait des punkettes pures et dures (percings, iroquois violets) caissières au supermarché).

Mais un accessoire faisait presque l'unanimité de notre costume de lycéen: le sac dit "US".

Voulais-tu être has been avant d'avoir été? Tu négligeait cet accessoire.

Contrairement aux Nikes, Vans de maintenant, contrairement aux godasses Stan Smith d'Adidas pré- B.Tapie, et aux chaussettes Burlington lamentablement versaillaises d'alors, le "Sac US" était un "must" pas cher. Plus il avait l'air usagé, d'avoir déjà vécu, mieux il se portait…
J'allais aussi aux puces  acheter les vestes two tones et les godasses 50's à bout pointu (les santiags me faisaient mal aux pieds!). On fuiyait le loden bleu marine et les mocassins à glandouilles, tu penses bien!

La bandoulière du sac était détachable, avec des mousquetons. On pouvait "porter" le sac US, qui transportait les hypothèses et promesse de savoirs qui nous seraient c'est sûr, utiles "plus tard", de deux façons différentes au moins: au dos tel un cartables, un peu ringard, ou sur le côté, sur une épaule, façon sac à main si j'ose dire. La bandoulière permettait aussi une préhension idéale pour le lancer de sac au bout du couloir, là où on projetait de s’asseoir en attendant les cours.

Bon, par la grâce de ce sac, on aura presque voyagé dans mes souvenirs rock'n roll sans évoquer la musique, dis-donc!

Mais son corollaire était le marqueur indélébile du Baron Bic, grâce auquel on affublait ce pauvre sac de slogans à la pertinence accablante:

"Piss Off", souvent, "Get off my cloud", parfois, "Don't put your feet in my shoes", "Peace and Love" évidement….

Les plus malins englobaient le logo "US" dans leur slogan: "plUS je te vois plus j'aime mon chien", par exemple, ou TRUST, pour marquer son gout pour ce groupe de hard rock français alors en plein essor. Je crois que le miens disait "US and Them", bien que Pink Floyd n'ait pas été ma came de prédilection...

Car forcément, revoici la musique, le sac arborait tes goûts musicaux et le nom des groupes que tu "likes" aujourd'hui sur Facebook…. Certains épinglaient aussi sur le sac des "pin's", comme ils en portaient au revers de leurs vestes, blousons, chemises. Les pin's étaient, eux aussi, aux couleurs d'un groupe, d'un style, d'un slogan. Chez certains, le sac et le blouson disparaissait sous les pins; d'autres n'en portaient qu'un seul, d'autres enfin pas du tout.

Je me souviens avoir pas mal barbouillé mon sac US. Je ne sais plus vraiment ce que j'avais écrit, je me souviens qu'avec malice je faisais voisiner Madness avec AC/DC, The Who avec Kraftwerk, ZZ Top avec The Specials.

Ça ne se faisait pas, ce mélange des genres. 

Je continue aujourd'hui, dans Mon Histoire du Rock, ou tu es le, la, bienvenu(e).

samedi 2 janvier 2016

Mad World Tears for Fears 1982

MAD WORLD

Tears for Fears, 1982



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Loin d'être un morceau oublié des années 80, Mad World a admirablement résisté au temps, et a même fait l'objet d'une reprise plutôt habile par Gary Jules, laquelle version sera ensuite "coverisée " au point que certains finissent par penser que Jules a composé l'original.

L'ado des années 80 que j'ai été (et il en reste des séquelles) ne peut valider totalement cette reprise, tant elle parait mollassonne et fade à côté de l'originale.

Je sens que je vais me faire des amis.

Ré-écoutons alors la version de Tears for Fears, pour en convenir: Elle porte tout le poids et le paradoxe des années 80, où l'on croyait encore en un monde meilleur et à une nécessité de rébellion, écartant le fatalisme par une expression virulente de nos craintes et nos peurs: la section rythmique est là, bien présente, même si elle sent très, très fort l'électronique alors omniprésente, et martèle comme il se doit la révolte du propos.

La version de Jules est plus paisible, plus posée, frisant la platitude, et fait regretter le tempo marqué de Tears for Fears:

Ecoute bien le riff de batterie, le premier temps très marqué sur le "pont" "And I …"… rien à voir avec la ballade aimable de Gary Jules, qui frise la tentative de suicide: le gars est sous prozac, c'est sûr!

Les reprises, comme celle de Cats on Trees, sont du même bain, cette dernière étant, peut être, un petit peu plus tendue, plus marquée, moins fade? Mais ça manque de nuance, de montée en tension, de punch.


Du nerfs, que diable, c'est vous les jeunes, c'est pas moi!

Le second couplet résonnait pour moi comme une évidence, en 1982: "Went to school and I was very nervous, no one new me, no one new me…". Du vécu, après ces quelques années passées comme un étranger dans la ville du Roi Soleil que j'avais alors fui pour Londres. L'intensité dramatique croissante est parfaitement marquée par la rythmique soutenue.

Ce titre est en fait une référence au cri primal: 

Théorie d'Arthur Janov (bien chère à John Lennon qui fut son patient et à Iggy Pop), et appliquée avec soin sans le savoir par Little Richard). Cette théorie prétend guérir les névroses par l'expression primale des douleurs liées à la naissance. Je schématise, évidement, à outrance! 

"The dreams in which I'm Dying are the best I've ever had". Tout un programme.

Cela exclut donc toute interprétation mièvre et doucereuse....

Enfin, bref, qu'on se le dise, les version de G Jules, de Cats on Trees, sont à écouter, mais seule la version de Tears for Fears garde nos faveurs. 


Il faut que vous la ré-écoutiez. Dites-m'en des nouvelles.

Bonne année 2016.



mardi 4 août 2015

The Police , clap de fin: Every Breath you Take

Every Breath you Take

The Police


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C'est pas la première fois que Sting le beau gosse nous fait le coup de l'amoureux transi, du lover déçu.

Après Roxane, ou l'amour improbable d'une prostituée qui, comble du romanesque, emprunte son nom au personnage d'Edmond Rostand, il y a eu Can't stand loosing you.

Je me souviens que les radios britanniques avaient boycotté Can't Stand.. car il faisait, selon Messieurs les Censeurs, l'apologie du suicide.


Boum, quelques temps plus tard Sting récidive. Consciemment ou pas, il prend le thème de "Stand ByMe" (Ben E King), l'affuble d'une rythmique dont Police a le secret (reggae rapide, alternance de couplets lents et calmes et de refrains, ponts, rapides et vifs).



Les accords sont savamment arpégés, la voix est criarde et haut perchée. Le hit est garanti, le morceau est du pur Police. Moins énergique que les morceaux des premiers 33 tours, ça sent un peu la fin, mais ça reste fidèle et efficace.

Synchronicity, l'album, sera un succès. Mais il ne fait pas revenir le groupe vers le style "reggae Blanc" inventé par Police, et véritable « innovation » rythmique au lendemain du Punk volontairement simplificateur. Un abandon coupable de l'energie post Punk, constaté après le second album après lequel… Mon Histoire du Rock oubliera The Police.

Tout le monde prend le titre pour un hymne amoureux, une espèce de "ne me quitte pas" des 80's. Une lecture des paroles fait apparaître qu'il s'agit d'une tirade qui frôle à le toucher le harcèlement. Cela dit, Ne Me Quitte Pas est, dans son genre, un truc assez space, aussi "laisse-moi devenir l'ombre de ton ombre, l'ombre de ton chien…"…

Il se dit que la méprise amusera Sting.

Abstraction faire du thème de ce titre, celui-ci reste un morceau magique et parmi les plus réussis de la fin de règne de Police:

il marque malgré tout la fin du groupe et l'incapacité de Steward Copeland et Sting à "recoller les morceaux": il ne se parlent plus et enregistrent leur piste chacun de leur côté, s'arrangeant pour limiter au maximum les contacts (leur nombre, pas leur violence). On pardonnera donc aisément l'emprunt au thème de Stand By Me et on pourrait y voir une forme d'hommage involontaire à ce titre (souvent objet de mépris et de rigolades).

Allez-vous balader sur Youtube pour découvrir des mix étonnants où Sting chante Every Breath sur Stand by Me, et Ben E King Stand By Me sur Every breath… bien foutu, à voir.

Après tout, la liste des chansons composées sur une anatole qui a d'ailleurs fini par prendre pour nom chez nos amis anglo-saxons: "50s progression"(progression d'accords de degrés I-vi-IV-V pour les fans de technique).

Si l'on mesure la réussite d'un titre au nombre de reprises, Every Breath you take est une réussite. Reggae, metal, Hip Hop, piano bar… Même Melanie, venue des années 60, et dont on a parlé ici, s'en ira de sa version: "folk song", forcément.

Allez, j'ai boudé ce titre à l'époque; en prenant de l'âge, je reconnais son efficacité, et le plaisir qu'on prend à l'écouter... et à le jouer, aussi.



lundi 2 septembre 2013

C'est la rentrée, billet paresseux, pas très Rock'n Roll...Souvenirs d'un cinéma à Porchefontaine (Versailles)

Toujours pas retrouvé le nom de ce cinéma, à Porchefontaine.

Billet où on parle du Canon de Pachelbel...

Ce n'est pas très important en soi. Cependant, c'est le genre de petit détail du passé oublié qui semble garder avec lui une suite d'autres souvenirs, enfouis également.


Comme si la réapparition soudaine de ce nom ramènerait avec elle nombre d'images de cette époque...

J'y ai vu Quadrophenia… En plein milieu du film, un mec entre dans la salle, habillé en Mods, et crie « les Mods, nos Scooters !!! les graisseux sont là !!! (en chantant:)

"We are the Mods, we are the Mods we are we are we are the Mods".

les ¾ des mecs assis là se lèvent et sortent en criant avec lui….

J’ai toujours pensé que dehors, il n’y avait personne et que c’était pour le folklore. (mais courageusement je ne suis pas allé voir…).

Le bordel que ces gars avaient mis ce soir là m’ont offert le pretexte de retourner voir le film 6 mois plus tard, à Londres, en late show (deux films pour le prix d’un…).

Dans ce ciné ‘sans nom’ j’ai vu aussi pas mal de vieux films, c’était son créneau: Lily Marlène, La grande illusion( avec Eric Von Stroheim (… qui a fini sa vie à Maurepas, étonnant, non ?) mais aussi "L'énigme de Kaspar Hauser", de Werner Herzog, duquel je crois me rappeler qu'il se dégageait un romantisme fascinant.


L'un des thèmes musicaux de ce film est le célèbre (enfin, depuis les années 1970..) Canon de Pachelbel.


On revient au rock'n roll, avec ça, figurez-vous, parce que le thème de ce 'canon" a servi de base à de nombreux et plus ou moins glorieux morceaux autour de 1969, le plus connu étant le lancinant Rain and Tears, des Aphrodite’s child, trio grec constitué entre autre par, et de Vangelis (qui se rendra célèbre par ses musiques de film, animaliers d'abord, puis Chariots of Fire, 1492...mais j’en ai déjà parlé) et Demis Roussos qui se rendra célèbre pour pas grand-chose….