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jeudi 18 juillet 2013

Les instruments du Rock: Orgue Wurlitzer, Moog...

Mon histoire du Rock se penche sur les claviers du rock!

Wurlitzer, qui peut être autre chose qu'un juke box..

on entend Ray Charles...
Orgue Wurlitzer

Moog... 


J'ai souvent parlé d' "orgue Moog" pour nommer l'instrument caractéristique des 60's, d'Alan Price (The Animals, reconnaissables entre tous non seulement par la voix de Black blanc d'Eric Burdon, mais aussi par ce son de caractéristique de la partie clavier...)des Doors (même traitement, l’instrument de Ray Manzarek étant aussi caractéristique que la voix de Morisson). "Orgue Moog", ça sonnait bien....



Eh bien je disais des conneries. Ce son, le son des 60's, ne doit rien (évidement diront ceux qui savent) à M Moog. M Moog a bien créé des "instruments" electroniques, mais environ 10 ans plus tard, puisque le premier succès joué avec un orgue Moog, tout le monde le connait, c'est Popcorn!

là, c'est Popcorn
Synthétiseur Moog


On le connait dans sa version "2", qui date de 1974, je croyais d'ailleurs que c'était LA version originale, en 1974...


Les instrument de Moog sont des synthétiseurs, des bidules à lampes, puis à transistor, puis à microprocesseurs qui transforment un courant électrique en oscillations qui sont ensuite filtrées, mélangées, etc. Tout le monde s’en fout mais je me souviens que mon père avait un cousin qui bossait à la maintenance du radar d’Orly et qui fabriquait à temps perdu tout un tas de bidules électroniques, j’adorais ça… Il avait fabriqué un synthé à transistor, c’était super. J’ai eu envie, plus tard, d’essayer de faire le concours d’entrée à L’Enac pour bosser « là-dedans », mais fallait être super balaise en math et bosseur. Mon ami Gilles L le fera, lui, et sera contrôleur aérien… J’abandonnerai l’idée de bidouiller l’électronique, ma capacité se limite à faire 4 soudures pour changer les composants de ma vieille guitare (Merci d’ailleurs Guitar’n Blues (http://www.guitarnblues.fr) qui fournit d’excellents composants).

Donc, l’instrument de Moog « descend » du Theremin, (on joue sur l’oscillation d’une onde)

les ondes chantent
Theremin

pas très loin des « Ondes Martenot » (très joli aussi):

Ondes Martennot

et autres Tannerin,..

Les Beach Boys
Tannerin (voir Good Vibration)
Moog ira donc plus loin, grâce à l’arrivée du transistor et après avoir fabriqué des Theremin à transistor, on arrivera aux instruments electroniques appelés synthétiseurs, comme dans Popcorn donc.


Je m'en souviens encore, je pourrai presque dire quand je l'ai entendu la première fois, Popcorn: j'avais 11 ans. Mais la version originale est plus ancienne, 1969. Je revois le « poste de radio à transistor », de marque Grundig, à l’époque c’était de la bonne came, Sony viendrait, plus tard, balaiera tout ça. Le poste donc, monophonique évidement, mais y avait la FM… sur laquelle trônaient royalement les radios de l’ORTF France Musique et FIP « France Inter Paris », radio qui diffusait en quasi continue de la zique, plutôt de la zique « bobo » avant la lettre, et aussi des infos, un peu, et des conseils routiers distillés par des nanas à la voix suave et sans doute agaçante pour l’automobiliste enbouchonné…

Bref le « poste » trone sur un meuble de la salle à manger au rdc du pav’ de banlieue (ville nouvelle) où nous avons posé nos malles, en arrivant de ch’nord. C’est marrant, je revois bien le truc, et Popcorn qui joue « dans le poste »… J’adorais, et très vite, j’en viens à Kraftwerk, but c’est une autre histoire (c’est déjà assez fouilli comme ça)

Revenons à nos melotrons, enfin, à nos synthés, enfin, aux ORGUES WURLIZER ! (le melotron, une autre fois). Donc le Moog est un synthétiseur, un bidule eletronique, fait avec des transistors, et capable de simuler plus ou moins bien plusieurs instruments, des ryhtmes, etc. Vangelis (déjà entendu parler….) JM Jarre, Kraftwerk, et plein d'autres, populariseront le truc. La BOF de Clockwork Orange est jouée sur Moog (mais si, la cover de l'ouverture de Guillaume Tell.... La 9ème de Beethoven???).

Rien de tout ça pour nos Animals, Doors (Ray Manzarek !!), plein d'autres et même plus tard, et plus près de nous, Supertramp (ah, oui, Supertramp !!!!), et last but not least Madness ! Là, il s'agit non pas d'un synthétiseur, donc non seulement le terme ORGUE MOOG (Moog n’est pas un « orgue ») est impropre, mais en plus ces groupes, utilisent bien un « orgue », mais rien à voir avec les instrument Moog ! Il s’agit bien d’un orgue, electrique: les sons fabriqués sont sensés s'approcher des sons d'un orgue: on n'essaie pas de reproduire d'autres choses que des sons "d'orgue", dans un format compact (l'ancêtre étant l'orgue Hammond, conçu à l'origine comme alternative low cost destinée aux églises qui n'avaient pas les moyens d'acquérir un vrai orgue, mais vite utilisé par les jazzmen et autres soulmen). On obtient le son en faisant tourner des roues crantées devant un micro (bobine+aimant), et en amplifiant tout ça !!! 

Mais le mythe reste attaché au Wurlitzer, peut-être à cause de son nom rigolo ?


L’objet en question a pour nom sa marque, qui deviendra quasi générique : Wurlitzer. Ray Charles l’adoptera, sans doute, dans les « premiers », (What I’d Say serait le premier titre enregistre sur l’engin) suivi par tous ceux qui voudront associer ce son au son des 60’s et de la soul. D’autres fabricants se rueront dans la brèche (Fender, Yamaha…)


PS écrit le 12/09/2105 je viens de tomber sur un blog que je recommande (le lien également en cliquant dans le texte sur le lien ORGUES WURLIZER : http://www.musiquesaecouter.com/musique-electronique/une-histoire-des-synthes-un-survol

mardi 21 mai 2013

Ray Manzarek, clavieriste des Doors

Ray Manzarek


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On a appris hier soir le décès de Ray Manzarek. J'avais "par devers moi" un billet sur les Doors, que j'imaginais poster ces jours-ci. Ne voulant pas mêler (comme tant d'autres) l'hommage à un homme et l'histoire du groupe, et donc de Jim Morisson, je repousse à plus tard le billet sur The Doors.


Les hommages ne se bousculent pas pour cet artiste oublié, caché dans l'ombre de Morisson: la plupart des notices nécrologiques publiées ce matin ne peuvent éviter de mentionner (trop) longuement le chanteur des Doors dans la bio de Ray Manzarek.

C'est nul.

Ce grand pianiste aux influences Jazz a réellement marqué le rock, donné au groupe The Doors un son inimitable auquel le succès du groupe doit beaucoup.

Merci à lui, ne serait-ce que pour le solo extraordinaire sur Light My Fire, aérien et envoutant, mais la partition de Break on Through n'est pas mal, non plus... Bref, ré-écoutez The Doors en prêtant, il est temps, davantage attention aux claviers...
Les observateurs auront not que ce groupe n'a pas de bassiste: c'est la main gauche de Manzarek, encore lui, qui joue la partition basse au clavier!



lundi 1 avril 2013

Ray Charles

Ray Charles


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Ray Charles occupe une place à part

 dans mes "K7-souvenirs":

D'abord, "What I'd Say" figurait effectivement sur l'une de ces bandes magnétiques, et, avec Guitar Boogie, l'un des deux morceaux que j'ai appris à jouer à la guitare "sèche" lorsque j'étais lycéen, avant d'abandonner cet instrument pour quelques décennies...

Ensuite, lorsque nous avons abandonné les vinyles pour les CD, une compil du "Genius" figurait parmi les premiers cd acquis....

Aujourd'hui chaque écoute de ce cd ces années nous reviennent en mémoire ....

Enfin, nous avons eu l'immense plaisir d'assister à un concert de Ray Charles, en 1988, donc à la même époque, lors d'une soirée de promotion d'un fournisseur, illustrant un concours où une Ferrari était à gagner. Je n'ai pas gagné la Ferrari, mais bien mieux, on a eu un concert du "Genius", "rien que pour nous" (on était quand même au moins 2000 personnes).

Le secret de sa venue avait été bien gardé, et je me souviens encore de la standing ovation qui lui avait était faite, tous surpris d'apprendre qu'on allait assister à un concert en fin de soirée.

On n’en revenait pas. Ray Charles n’était plus tout jeune, il faisait un concert alimentaire, lui qui avait déjà joué partout, devant tant de grands, dans tant d’endroits mythiques.

Il donna cependant un concert inoubliable, et semblait se donner à fond.

Que raconter de plus sur « the Genius » ? Comme pour pas mal de trucs que j’aborde dans ce blog, des bouquins, des films (celui sur Ray Charles me parait très, très bon et je le recommande), je n’ai pas la prétention d’ajouter quelque chose, de dévoiler un truc, de fournir une analyse pertinente au-delà de ce que j’ai pu ressentir en entendant cette musique.

Ray Charles est intéressant en ce qu’il a établi un pont entre le soul et le rock, rassemblant les deux, et décevant aussi parfois les puristes de chacun des « deux mondes ».

What I'd Say date de 1959. c'est à l'origine une impro de Ray Charles lors d'un concert. Caractéristique, reconnaissable entre toutes, l'intro au piano électrique Wurlitzer...

Le morceau avait été jugé tellement long qu'il a été édité en 2 parties, la seconde, fameuse pour son dialogue avec les Raelettes, mais aussi le public....Il fut interdit sur de nombreuses radios, jugeant obscène ce long morceau qui commençait comme un gospel et se terminant comme un râle érotique et bestial. Quelle époque! Le film qui porte son nom montre bien sa capacité à utiliser les affres de sa vie privé pour en imaginer des titres et des façon de les chanter (ou faire chanter par ses choristes) propres à nous faire vibrer (What Kind Of Man Are You, Hit the Road…)

Je cherche souvent, et ne peux me remémorer quel fut le premier morceau de rock que j’entendais, et qui m’a marqué. Oui, je dois dire que ça me « travaille » souvent. Confusément, je crois que certains titres de Ray Charles évoquent des souvenirs de petite enfance, sans qu’aucune certitude ne me soit permise : aucun indice du genre 33 ou 45 t retrouvé chez mes parents ne me permettent de « résoudre cette énigme ». Des trucs comme I Had a Dream, I Gotta Woman, My Bonnie, pourtant, semblent réveiller quelque chose??

Évidement, j'écris tout ça en écoutant, à chaque fois, les morceaux que je commente. Bine sûr, je reprends souvent le texte plusieurs fois. Et là, aujourd'hui, sans doute parce qu'ayant écrit ce qui précède il y a quelque temps, mon cerveau a continué à chercher « en tâche de fond », me revient un souvenir enfoui depuis longtemps.

Oui, J'ai entendu Ray Charles étant tout petit, à Lille, je devais avoir 5 ou 6 ans maxi. Je vois le salon de l'HLM familial, une jeune fille au pair qui venait nous garder, passait des 45t sur l’électrophone familial, en fumant des clopes, et c'était (sans doute pas toujours) Ray Charles. Je me souviens de ma sœur (ainée) disant « T'as vu ELLE SE DROGUE » car elle fumait, et « faudra pas le dire, hein », disait la minette. Je crois qu’on l’avait « dit », Ray Charles n’est pas revenu.

Bref, le vieux Ray est définitivement un mythe de mon histoire du Rock. Le grand-père toujours souriant que la vie n’avait pourtant pas épargné, semblait toujours optimiste et devoir nous mettre de bonne humeur avec son art… Souvenons-nous également de l'apparition de Ray Charles en prêteur sur gage dans les BluesBrothers op1....





samedi 23 mars 2013

The Animals, une madeleine de Proust? When I was Young...The House of the Rising Sun

THE ANIMALS


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A tout seigneur, tout honneur, juste après la fantasmatique blonde de nos adolescences, c'est aux "Animals" d'Eric Burdon que reviennent en réalité l'honneur des premières pages de ce blog.



De mes premiers souvenirs rockenrolesques, tant je suis sûr que c'est ce son caractéristique, fait de cette voix de bluesman black extraordinaire, ces arrangements d'Alan Price à l'orgue Vox Continental mémorables, auquel je dois le quasi culte que je voue à la musique des 60's, au "British Invasion", au "Mersey Beat"...

Véritable usine à tubes soul, reprises le plus souvent de standards oubliés....: Je crois qu'en 1964, les Animals ont dû sortir à peu près un hit par mois! Comme les Kinks, les Animals sont les autres "perdants" de cette vague appelée la "British Invasion". Avec les groupes US bien sûr, qui furent littéralement écrasés par tous ces groupes anglais venus ré-apprendre aux jeunes américains les racines de leur culture populaire: En reprenant les titres de Bo Diddley, . John Lee Hooker entre autres, que tous étaient en train d'oublier une première fois... La seconde "résurrection" des pères fondateurs du Rythm'n blues sera le fait des "Blues Brothers", 20 ans plus tard...

Ecrasés par les gentils Beatles et les vilains Rolling Stones, au management marketing extrêmement bien fait, (inventé d'ailleurs, car tout était à créer) , les Animals ne passeront pas à la postérité, malgré une dizaine de titres classés à l'époque dans les 'top 20' aussi bien aux US qu'en Grande Bretagne.

Je crois que ma fascination pour les Animals remonte très, très loin, sans que je puisse me remémorer un souvenir précis. Je me souviens en revanche qu'au début des années 80, alors qu'un des 2 groupes était déjà séparé depuis longtemps, et l'un de ses leaders était toujours mort, (Les Beatles ne se reformeront pas tant que J Lennon sera mort, disait Georges "While my Guitar"Harrison), à la question "Beatles ou Stones" je répondais Animals, et quasi personne ne voyait ce que je voulais dire.

Je me souviens très précisément d'avoir vu à la télévision (couleur, chez mes grands-parents, en 1977,j'avais 14 ans) le "clip" de "The House of the Rising Sun" et d'avoir ressenti un frisson "à la madeleine de Proust", me disant: P..! ça me rappelle quand j'étais petit. Je n'ai jamais pu me rappeler ce à quoi se souvenir antérieur se raccrochait...

... Un autre jour, on racontera House of the rising sun.... on reparlera d'Eric Burdon.... The Animals feront l'objet d'autres articles...