On reste dans l’univers Beatles, mais on revient à New York qu’on avait quitté pour parler du concert de McCartney, mais aussi fêter le 200 ème article de ce blog avec ‘THE’ titre originel, fondateur… The House of the Rising Sun. Cette maison du soleil levant devait être paumée quelque part à la Nouvelle Orleans. Loin, encore plus loin, se trouve le Dakota. Le Dakota Building, lui, a été construit à New York, Manhattan au 19ème siècle. Tellement loin et isolé du centre de l’époque, qu’on lui donna ce nom de Dakota, état fédéral qui paraissait alors loin, loin, et isolé. Hahaha. Dans notre petit périple new-yorkais sur fond de lieux mythiques du Rock’n Roll, un passage au Dakota Building était de mise, dans la même foulée qu’un arrêt de mémoire au Strawberry Fields Memorial, pas loin, dans Central Park. Je fais pas une course à l’article pour l’article, je te mets donc un seul article pour les deux: Je suis comme ça.
L’immeuble est à la fois lugubre et majestueux, grandiose et un peu “recroquevillé”.
Pour tout dire, il n’est pas très Rock’n Roll, et on a du mal à figurer une pop star comme John Lennon dans un tel lieu. Il parait davantage correspondre à Tchaïkowsky, qui l’aurait habité avant même la fin de la construction, ou à Leonard Bernstein… Même sa pseudo figuration dans le film ‘Rosemary’s Baby’ de Polansky ne fait rien à l’affaire…
A jamais, le nom de l’immeuble sera lié à la destinée malheureuse (tragique pour faire “presse à sensation” ) de John Lennon.
Ce qui étonne, c’est la sobriété et le calme bourgeois qui règne autour du lieu du “drame”. Pas de groupies, d’attroupement, en fait, personne ou presque. Pas de fleur, pas de… non, rien. Rien ne rappelle ce sinistre 8 décembre 1980..
Après avoir demandé un autographe à Lennon vers 17h, un illuminé (pourquoi le nommer) revient plus tard dans la soirée et, lorsque le père de Sean Lennon sort de chez lui, il lui tire dessus. “I’m shot”, dira John Lennon… Le tueur avait semble t il déjà projeté de tuer John Lennon quelques mois plus tôt, avant de renoncer provisoirement… Le reste est fait divers, comme la longue liste de stars qu’il avait envisager de flinguer, comme James Taylor qu’il aborda en ville la veille, comme Bowie, qui jouait alors dans Elephant Man et pour lequel le mec avait pris une place au premier rang ou il aurait été assis à côté de Lennon…. Pour percevoir une once de rock culture, il faut traverser la rue et aller au Strawberry Fields Memorial, ou deux ou trois “clochards Célestres” gardent un petit peu le lieu en jouant de la gratte… un petit peu, mais pas trop, et n’arrivent pas ) empêcher deux trois connasses de se selfiser grotesquement en plein milieu de la mosaïque.
Du coup on quitte rapidement le lieux, qui n’a plus trop d’interêt depuis que Gary dos Santos ‘The Mayor of Strawberry Fields”, est parti rejoindre Lennon…
What a dismal place this building is.... To be true, it certainly is what we have in mind, that makes the feeling.
We come around, and in these times of all over "street commemorations" and flowers, tags and so on, in every place a dramatic fact has occured, the quietness of the place and lack of any sign of decembre 8th, 1980 seems so odd...
He who feels like a share of commemoration would like to go to Strawberry fields memorial, cross the street in Central Park. But here too, serenity and peace have long lived, Gary Dos Santos has passed away, no longer gaurding the place with his guitar, singing Lennon... And this stupid crowd of silly girls snapshoting "I've been there lol", standing with not an inch of respect right in the middle of the memorial...
Alors, raconte!! Ok. Un concert de McCartney, ça se raconte!! On nous avait dit d'arriver vachement en avance, pour ce qui est désormais notre quotidien pas très peace and love, pas très glamour et pas raccord avec un esprit de partage d’un moment rock, historique et de partage: les fouilles et contrôles de sécurité. Ok. Un concert mémorable, évidemment. En réalité, je ne suis pas objectif, en écrivant ça. Fort probablement, je le pensais avant même d’y assister. Mais tout de même!! Plus de 2h30 sans interruption, Sir Paul, à 76 ans, enchaîne les titres, parle peu, faisant mine de lire un texte en français au prompteur. Mais rarement plus d'une ou deux phrases. On regrette un peu une certaine distance, froideur… Flègme british? Lassitude? Professionnalisme, concentration?? Je vais opter pour l’idée que c'est pour la bonne cause, on aura plus de chansons dans le laps de temps du concert. 2h 30!!!!! Merci!!!
Après avoir entendu sur Youtube le son et la voix du Fab Four lors du concert de New York Grand Central, on espère que la voix sera plus forte, moins fragile... La première partie du concert ne rassure pas sur ce plan. Mais l'émotion est là, énorme, intacte, on se fait prendre dès l'ouverture. Paul McCartney arrive vers 20h10, sans débauche d’effets, sans grand cérémonial, et donne le ton, en convoquant d’entrée de jeu les Beatles avec A Hard Days Night!!!!!! Ça va donner…
Les titres se succèdent... 39 morceaux!!!!! Le dernier album n'est, bien sûr pas oublié! Mais les fans attendent les classiques!! Beaucoup de titres des Beatles!!!!!! 23 titres!! Paul enlève la veste, sa voix s'est posée.... Whaou, frissons... Il passe de la basse à la Gibson, de la Gibson au piano, du piano au piano électrique… Il saisit un Ukulélé pour un hommage émouvant à “Mon Frérot Georges” Harrison, sur un “Something” sobre et troublant…. L’hommage avait été rendu à Lennon sur Blackbird…. Live and Let Die, qui est parmi les titres que je n’apprécie pas spécialement, est un moment fabuleux (feux d’artifices, jeux de lumière..). Le recours aux videos pendant les titres des Beatles nous montre des images d’archives bienvenues… Tout est fait pour satisfaire les fans des Beatles, des Wings, de McCartney… Sir Paul nous offre même un titre des Quarrymen (leur premier titre enregistré!!! (In Spite of All Danger)!!!! Enorme émotion aux premières notes de Love Me Do..... c'est le titre qui m'a accueilli en octobre 1982 quand je suis arrivé à Londres, en plein Beatles revival pour les 20 ans de la sortie du titre!! Le public, … agé, évidement, mais “tu sais ce qu’il te dit le vieux?”, est plutôt calme et peu démonstratif. Mais, concentré et gouttant avec gourmandise chaque note, chaque instant de ce grand moment. L’ambiance est donc plutôt recueillie et bienveillante, pas remuante ni outrageusement festive…. Dès première note de “A hard days night”, l’audience est magnétisée, et restera un peu figée comme sortant d’un rêve, aux dernières notes du final… Bémol, s'il en faut, car on est tellement emporté que ça passe pour un détail. Le son de cette salle est un peu pateux, fouilli, décevant pour un concert d'un "ex-expérimenteur" des sons, pour l’un des pères de Sgt Peper, de Revolver et du White Album…. Nanterre n'est visiblement pas Abbey Road, dommage. On a parfois l'impression que le son des instrus est saturé pour supporter, masquer, les émouvantes faiblesses d'un Grand Monsieur qui donne tout, à 76 ans.. Après tout, on aurait accepté moins de saturation et d’entendre mieux sa voix, fut-elle parfois moins parfaite qu’autrefois… Séquence émotion sur Hey Jude, let it be.. Nous faisons donc partie maintenant du happy few (bon, pas si few que ça, j’avoue), du “club de ceux qui ont entendu Let it be en live par son auteur….
Hey Jude, le public s’ébroue et reprend Na, na na nananana…… pour un final émouvant.. Le concert se termine, toujours sans grand effet, Paul McCartney quitte assez sombrement la scène…. Évidemment, le public bat le rappel… On essaie d’entonner “Na, na na nananana..” Mais la fosse ne nous suit pas. Paul revient pour un meddey de 6, ou 6 titres pour le rappel, à un rythme soutenu, dans une tonalité définitivement Rock, parmi lesquels un Sgt Peper (reprise) génial et coloré (video psychédéliques de rigueur, suivi immédiatemetn d’un Helter Skelter de folie… Tu le ferais, toi, à 76 ans après plus de 2 heures de concert sans une pause, ne serait-ce que pour boire un coup de flotte?
Sur un petit nuage, on pourra maintenant dire “j’y étais”.
Il est donc temps aujourd’hui de revenir précisément sur ce morceau d’anthologie, cette pierre angulaire du blues qu’est
The House of the Rising Sun. Bien sûr, ce titre, souffre d’un trop entendu, trop joué, trop (mal) repris, vulgarisé. There is a House in New orleans…. D’autres, et non des moindres, en sont passés par là: Stairway to Heaven, Angie, Higway to hell.... ... They call the Rising Sun Et encore, ces derniers n’ont pas eu la même malchance d’être adaptés par Hughes Auffray pour Johnny Halliday…. And it’s been the ruin of many a poor boy…
Eric Burdon lui même, qui doit tant à ce titre, reconnaît que, souvent, il en a marre de se le voir réclamer en concert… jusqu’au moment ou il commence à le chanter:
“You probably would ask me “ain’t you bored with singing it?” “well I’ve been singing it since I’m 16 years old… You’d think I’d be sick of it… well you’d be right.. But, every time I sing it, once I get into it, it’s like a new born child…. New born baby child in my arms… I say I love you” En gros, il dit ça, avant de se lancer une fois de plus, une fois encore, dans une version toujours aussi énorme.. Riff de guitare puis… “There is…”
.. Et c’est reparti. Et ce n’est jamais tout à fait différent. Mais ce n’est jamais exactement pareil. A l’émotion près, qui elle, est toujours intacte, comme au premier jour…. "My mother was a taylor"...
On doit aux Animals d’avoir popularisé ce titre, dont les premiers enregistrement connus datent des années 20 (1928). "She sewed my new blue jeans".. On leur doit surtout de l’avoir doté ( d’un arrangement blues, alors qu’il sonnait plutôt country (Clarence Ashley, voire folk (Woody Guthrie 1937, puis Joan Baez au début des 60’s..). C’est sans doute sous cette forme que Eric Burdon l’a découverte (à Newcastle dira-t-il, interprétée par Johnny Handle), pour que les Animals se l’approprient et le transcendent. pour jouer en première partie de Chuck Berry à Newcastle, et ne pas jouer.. du Chuck Berry... "Oh Mother, tell your children"… Magistralement. Les Animals, qui passeront maîtres dans l’art du rythm’n blues à la sauce anglaise, signent un premier coup de génie: l’alliance de la voix “habitée” d’Eric Burdon, du magnifique riff (si on peut dire) de synthé d’Alan Price. Il faut ne pas négliger l’apport de la basse de Chas Chandler dans cette alchimie magnifique. Last but not least, et terrain de jeu de tout guitariste en herbe, le légendaire riff de Hilton Valentine!! "Well one foot on the plateform"…
Picotements dans le dos et chair de poule assurés: au delà des faits, au delà de “l’histoire”, au delà de la théorie et du dogme….
. "... The other foot on the train"…
Tu sais que le titre a failli ne jamais passer en radio, ne pas être publié, même? A l’époque, 4 minutes 30, ça ne se fait pas, un titre dure environ 2 minutes et des, allez, trois minutes grand max pour passer sur un 45 tours et en radio…. Les américains raccourciront d’ailleurs ce joyaux pour assouvir les exigences des diffuseurs… "I’m going back to new Orleans"…
Certains s’aventurent à penser qu’une des reprises (est il seulement possible de compter les versions enregistrées?) surpasse celle des Animals (créditée au seul Alan Price par erreur de jeunesse des membres du groupe..).. A chacun de juger! Pour moi, rien de meilleur que cette alchimie magnifique, celle des Animals. "To wear that ball and chain"…
Malgré cela, les Animals ne feront pas la carrière qu’ils auraient mérité de faire. Faute d’avoir rencontré un Brian Epstein, un Andrew Loog Olddham, un Georges Martin? … "Not to do what I have done" Non, les Animals ne rencontreront pas le manager idéal… mais plutôt un de ceux qui part avec la caisse… Est-ce une consolation de penser que cet argent servira sans doute à financer les débuts de Jimi Hendrix, “découvert” par Alan Price (au Café Wha? )? "Spend your life in sin and misery"… Bruce Springsteen dit souvent qu'il considère The Animals comme l'un des groupes majeurs des années 60... Ecoutez leurs autres titres pour vous en convaincre, et ré-écoutez inlassablement “The House” pour le regretter. L’histoire sera ainsi écrite, et durera 4 ans, avant d’épisodiques reformations… " And it’s been the ruin of many a poor boy.." Enregistré en 1964, en une seule prise, et moyennant 34 livres sterling, c’est le titre “mascotte” de Mon Histoire du Rock. "And now, I know, I’m one"
J’avoue avoir mis cet artiste de côté, une fois passé le temps des veillées de colos… ça se faisait, à l’époque, de passer le brevet d’animateur de colo.., le BAFA. Qui disait colo disait veillées à la guitare, avec ces éternels books de chansons, format 1/3 de A4, collection si ma mémoire est bonne, DIAPASON? Dedans ces recueils, bien entendu Suzanne, et So long Mariane. Pas grand chose d’autre, de l’homme du Chelsea Hotel. Mais Léonard Cohen était un artiste bien plus conséquent, liant le folk au blues, la poésie au rock’n roll.
Du coup, je reconnais que Leonard Cohen, sans doute trop marqué “feu de camp” et pas assez “rock’n roll”, est un peu sorti de Mon Histoire du Rock. Un peu comme Dylan, qui réussit à lui piquer la vedette et la palme du poète rebelle marqueur de cette génération, de ce style folk song désabusé.
Bien sûr, il m’arrivait de poser sur la 12 cordes les accords de “So Long…”, mais il m’a fallu l’aide récente de Youtube, et un passage auprès du fameux Chelsea Hotel, qu'il a chanté: plus exactement, c'est Janis Joplin qu'il chante, dans cette magnifique chanson "Chelsea Hotel" pour mieux découvrir (y a pas d’age) l’univers du personnage…. …Pour entendre, au delà d’une voix envoutante à souhait, un sens de la mélodie simple et marquante qui ne peut laisser indifférent, et des racines blues évidentes.
I must admit not to have been a great fan, nor a great listener off Leonard Cohen. Merely did I sing "Suzane", either round the fireplace in my young years when I happened to ear pocket money as a summer camp counselor...
I'll have to wait untill this trip to New York and pilgrimage to Chelsea Hotel (I've allready been talking about this haven't I?), and learn the man with such a warm voice has been a part time resident - and happened to share more than a lift with Janis Joplin, as he enjoy to recall when playing his song "Chelsea Hotel" live...
Du mythique Chelsea Hotel, il ne reste plus grand trace. Ce sera bientôt un palace haut de gamme.... Admirablement guidés par Helena et Maxence, qui s'est fait un devoir de me conduire devant l’hôtel, nous (Adélaïde, en fait) interroge un des ouvriers, qui fait une pose clope devant. Car le lieux est clos, cerclé d'échafaudages, en travaux..
"Dommage qu'on ne puisse pas entrer.... (je vous traduis, hein :)" Il nous dit:"Yeah man, the place is unbelievable. I didn't know about it when I came to work here. You back in those years long time ago, in the old days, this guy rock'n roll star, I don(t know who t'was, he killed his wife here...". Il parle de “l’ancien temps”, celui des.... années 80.... Le Chelsea Hotel… Nous voulions absolument “le voir”! Tu parles!! Dans la liste des sightseeing points, il était en bonne place. Direction Chelsea village donc…. Ce quartier DOIT SON NOM à l’hotel - c’est pas le contraire!!
Incroyable. Car il a été construit à une époque où.. Il n’y avait rien autour, donc pas de quartier nommé… il faudra nommer le coin plus tard, et Chelsea Hotel prêtera son nom..
Tant d’anecdotes sur ce lieux, qui hébergera les rescapés du Titanic, puis, par la grace de son directeur, Stanley Bard, qui acceptait d’héberger des artistes gratuitement, ou moyenant paiement en would be oeuvres d’art… La période de gloire artistique du lieu est évidement les années soixantes, mais l’aura persistera au delà, et connaitra un second souffle dans les plus noires années que traversera la ville, entre 1970 et la fin des années 80, jusqu'au tragique destin de Nancy Spungen, dans la chambre 100 qu'elle partageait, ce 12 octobre 1978, avec Sid Vicious.... Puis, le manager de l’hôtel sera écarté, tout cela périclitera tristement jusqu’à la vente à une chaîne qui est en train d’en faire un palace, détruisant le mythe, décapant les murs peints par certains artistes en guise de loyer, effaçant le passé et gommant la légende.
Un nouvel album de Paul!
Un nouvel Album de Paul McCartney EST un évènement. Lorsque j’écris ce texte, on vient d’apprendre la sortie d’un nouvel album de Jerry Lee Lewis. Toujours vaillants, les Oldies… ...but... goldies? On va voir… ou entendre!
Restons aujourd’hui sur Egypt Station, on parlera de Jerry Lee une autre fois!
Cet article est donc un break dans la série de textes du blog consacrés à New York… J’évoquerai plus tard Central Park et Strawberry Fields Memorial, plus tard le triste Dakota building, plus tard la mémoire du Chelsea Hotel, plus tard Time Square et le Hard Rock Cafe…
Mais nous ne quittons pas New York tout à fait! Egypt Station, sorti quelques jours avant mon escapade à New York, sera pour Sir Paul l’occasion d’un concert privé - j’y serai pas, faut pas rêver, il faudra attendre les concerts parisiens… - A la gare mythique “Grand Central”, décors de tant de films!! Il y aura sans doute un article aussi sur cet endroit… Revenons à Egypt Station. Je dois admettre que la première écoute n’a pas soulevé chez moi un enthousiasme extrême… D’un commun accord avec l’Ami Bertrand, que je tiens pour spécialiste passionné de la cause Beatlesienne (inventer des mots? Easy, man!), on doit réécouter pour “faire sûr”… Dont acte, après avoir laissé “décanter” quelques jours, sur Spotify remettons notre ouvrage…
Sir Paul explique que c’est un concept album, comme au bon vieux temps. “Ça me rappelle les “album” albums qu’on faisait dans le temps” qu’il dit. OK. En effet, ça commence par une plage de bruitage de scène de gare. Grand Central? Hasard? Chicago? Plagiat (je déconne, et pense ici par clin d’oeil à une compo de l’Ami nommé ci-dessus). Paul McCartney a la réputation de grande maîtrise du genre “ballade”, et cette réputation est méritée.
Il l’entretient avec force dès le premier titre. On va pas ici faire dans le commentaire et l’analyse “à la Rock’n Folk”, de chaque titre, c’est pas le genre de la maison, et je n’ai ni le talent, ni l’expérience pour ce faire. Mais tout de même. La chanson est tout à la fois mélancolique et pétillante, c’est la grâce et le talent du bonhomme! Les titres s’enchaînent ensuite (concept album?). On a tout à la fois l’impression d’un style familier, et d’une agréable surprise, d’une fraîcheur inventive: Incroyable, à 76 ans, l’ancien Beatle continue de nous surprendre d’inventivité, de pêche et de capacité à se renouveler.
J’étais parti avec une telle attente, que ma première écoute avait été suivie d’un sentiment mitigé. Dès la seconde écoute, j’en viens à compter les rares morceaux que je pourrais affubler du qualificatif “décevant”, avec tout le respect dû à l’icône!
Eh bien, à part Who Cares et Confidante, que j'apprécie moins, je dois dire que je suis conquis par cet album, et vous le recommande!
Le dernier titre donnera des frissons aux fans des Beatles période 66/67…
Une virée à New York sans immersion musicale? C’est mal me connaître!!! C’est surtout compter sans le fait que cette virée était placée sous l’éminent guidage de l’ainé de mes fils et ma belle-fille, bien décidés à rendre cette semaine inoubliable. Mission achieved beyond all hopes, kids! Les pages du blogs ces temps-ci vont donc relater nos ballades en New York’n roll! Avec en apothéose, et on va en parler maintenant, cette soirée mémorable au Café Wha? , concoctée par nos New Yorkais d’adoption: des bises, les Enfants, c’était topissime!! “Mais qu’est-ce donc que ce Café Wha?, pour te mettre dans un état pareil? “ Bref retour dans le passé, dans les années 60… Le Cafe Wha? ouvre au début des 60s, et devient le repère New Yorkais de Bob Dylan, et de tant d’autres. Jack Kerouac, Alan Ginsberg aussi, étaient habitués du lieu. A cette époque là, le truc était que qui voulait venait et jouait sur la scène, ou lisait ses textes. C’est là que Jimi Hendrix lança sa carrière en rencontrant celui qui va devenir son impressario: Chas Chandler, ex basssite des Animals, entend jouer celui qui se fait encore appeler Jimmy James, le convainc de le suivre à Londres, parce que c’est là que ça se passe…. On connait la suite. Mais ici, la liste de ceux qui ont joué est incroyable! C’est donc bien un temple du rock, ce Cafe Wha?,
on est bien dans un lieu mythique du rock américain. “On est donc”, car nous avons eu le plaisir immense d’y passer une soirée! Aujourd’hui l’endroit a gardé tout son charme, un brin désuet. Oh, bien sûr, ce ne sont plus les sons de Jimi Hendrix qui font vibrer les foules. Non, Dylan ne viendra pas ce soir… Un groupe “maison” se produit chaque soir. Ambiance à la fois décontractée (la bassiste arrive à la bourre, le groupe commence sans elle. Elle arrive, accorde, branche pendant que le groupe joue et le “rejoint” en cours de morceau, “mine de rien”), et rigoureuse.
Les morceaux s’enchaînent. La set list est éclectique, fondée sur des standards de chaque époque, pour le contentement de tous. Un meddley audacieux même “Cocaine” avec Day Tripper. On navigue entre rock, pop, blues, reggae, grunge, funk, latino, hip hop…
Bref, chacun peut y trouver son plaisir, et le groupe maîtrise parfaitement. L’ambiance est assurée, les musiciens sont dans un contrôle absolu, mêlé à une apparente décontraction qui renforce la proximité avec le public. On n’est pas dans un contexte “je fais mon taf en faisant la tronche”.
Le truc du lieu est clairement à l’inverse dans un objectif d’entertainment. Les gens viennent boire un verre, danser, passer un bon moment. On n‘est pas dans la logique “concert”, avec audience religieusement à l’écoute du groupe. Il faut donc saluer d’autant plus ces musiciens, capables de mettre une ambiance et de la maitriser, en restant humblement “derrière” les morceaux joués. La soirée s’écoule et on ne voit pas le temps passer. La salle est disposée en longueur, et nos avons la chance (car nos chers guides (once again, thanks, Kids) ont pris la précaution de nous faire arriver en avance), D’être assis à une table right in front of the band!!! Certains auront moins de chance. Mais veulent-ils comme moi apprécier ‘de visu’ le jeu des musiciens? Bref, une soirée mémorable. Je recommande à tous ceux qui ont la chance d’un séjour à New York, de prévoir une soirée au Cafe Wha?
After a week spent in New York City, I’ll have the great pleasure of describing here on the blog some of the Rock’n Roll place I was lucky enough to visit, with the great help of my oldest son and his wife: thanks to you kids, this was great!!
So after a first “paper” about the unforgettable “CBGB ‘OMFUG’ “, se second of this list is to talk about the unmissable Cafe Wha?.
Heard about it? The place, originaly held by Manny Roth (uncle of David Lee Roth..), is know to be where Hendrix learnt to play “Hey Joe”, and met Chas Chandler… soon to be his manager and probably to whom he owes part of his success (or at least the great stard of his carreer).
Café Wha? Is also the place where Bob Dylan first came, arriving in “the big city” to sing.. And eventually find somewhere he could sleep…In the 60s, Alan Ginsberg was familiar to the place, as were.. So many legends….
Later, Bruce Springsteen, Kool and the Gang, Chuck Berry, Little Richard… the list is long and stands at the entrance of the place…
We have the great privilege of spending a thursday evening in Cafe Wha?, where a “house band” does the show every night, and “not in a shy way”…
Seated right near the stage, we have a great view of every musician! The band is so good, and plays Rock, pop, reggae, soul, funk and even (not my favorite I confess) Hip Hop standards.
We specialy enjoy a medley with Cocaine and Day Triper, Radiohead’s Creep, Oasis’ Sally can’t wait and many others, played so well, in a very “cool” and “close to the audience” attitude: the band is clearly here to entertain, to make people feel happy, sing, dance.. Not in a “look at me in silence” or “here’s my solo, listen in silence”.
This “Cafe Wha? House Band” is very smart, and they are great professionnals. But they remain respectfully “behind” the music they play, and communicate the pleasure they seem to take playing here.
We all enjoyed this night so much, and I highly recommand to every one having the opportunity of spending some time in New York City to spend an evening in Cafe Wha?
Un séjour à New York, et quelques passages “obligatoires” près de ce qui reste des “monuments” du rock. Le temps manquera pour aller à l’Apollo Théâtre, et de toute façon James Brown est parti depuis longtemps, qu'irions-nous y chercher? je décide que nous n’irons pas… Nous verrons plus tard, dans de futurs articles, que notre semaine New Yorkaise a été suffisamment dense en lieux et événements rock et musicaux!! l'Un des longs détours dans nos flâneries, que j’imposerai à ceux qui m’accompagnent (thanks, Kids... mais ils savent l’attachement de leur father aux lieux du Rock), nous conduira sur Bowery Street. Au 315, une froide boutique de fringue cache les “restes” du CBGB. C’est devenu clean, rangé, branché: c’était aurait-il plutôt brut et franchement underground. C’est aujourd’hui à l’enseigne de John Varvatos: Soyons juste, l’endroit est aussi resté baigné de rock’n roll: un espace vinyls, à écouter, ou à acheter, cotoie les fringues… et une scène est là, au milieu de la boutique, pour des performances live: Elle a eu l’honneur d’accueillir Le Grand Eric Burdon, ainsi que Paul Weller, par exemple!! Un hommage honorable aux dignes précurseurs dans le lieu.. Ce lieu, fut conçu à l’origine pour recevoir les groupes de Country music: CGBG signifie Country, BlueGrass, Blues, mais le nom complet est CBGB OMFUG ( Other Music For Uplifting Gormandizers ) devient l’un des creusets de naissance du Punk New Yorkais, quand Television (Mai siiiiii! Paul Verlaine!!!) s’y produit, d’abord à deux reprise avant de s’y “installer”. Les Ramones se joignent à eux, et la renommée du lieu part de là. Patti Smith deviendra l’égérie du lieux (et, d’après le documentaire “Atomic Blondie” de Pascal Fornery, une assez virulente gardienne de sa position, vis à vis de Debbie Harry…). C’est d’ailleurs Patti Smith qui eût l’honneur de donner le concert final du lieu, en 2006. L'endroit est resté semble-t-il relativement intact, l’atmosphère en moins bien sûr. Il faut sans doute saluer les actuels propriétaires des lieux pour avoir voulu conserver le bar, protégé les murs sur lesquels sont restés les graffitis et affiches. C’est évidemment un peu déconcertant de rentrer dans cette boutique, où se vendent des fringues à des prix …uhhh… astronomiques, là où s’est joué un pan de culture punk… Mais il faut reconnaître l’extrême bienveillance des tenants du lieu à laisser entrer, flâner, photographier, les touristes du rock que nous sommes: de toute évidence pas clients… Nous sommes là, ébahis et respectueux, tentant d’entendre un riff de Johnny Ramone, la voix de Debbie Harry - qu’une fresque murale honore dans une rue proche - ou celle de David Byrne… mais elles appartiennent au passé du lieux et ne résonneraient qu’au moyen d’un enregistrement… Emus, nous quittons les lieux, salués par un portier souriant, destination un autre lieu du rock New Yorkais…
I’ve had the very high pleasure to spend some time in New York recently. Family visit was the aim of the trip, but as a first time ever in “the city that doesn’t sleep”, I acted as a perfect tourist, walking all around the place to see… so many exciting places!!
Thanks must be said to my Guides and hosts there, who will recognize themselves.
They know their father (and father in law) enough to schedule a tour… that includes.. the rock’n roll side of the city.
I will, in the following weeks, write a couple of repports here on the blog, of those places they showed me.
And to start with, what in fact has been the very first place we went to: 315 Bowery Street, formerly CBGB OMFUG club.
As you will know, what has once upon a time been THE New Wave/Punk palce to be in New York City is not any more.
Opened in the mid 70’s by Mr Hilly Kristal, originaly to play “Counrtyn BlueGrass and Blues” … “and Other Music”: the name was made. As you’ll learn, the complete name stands for “ Country, BlueGrass, Blues and Other Music For Uplifting Gormandizers”.
But times are tough, and the bar is not far from bankrupt when an odd band, TELEVISION, quickly followed by another, The Ramones, come in the game and… make the place a Punk headquater.
Patti Smith will soon become The Lady of the place -I recently saw a biopic ( Pascal Fornery’s “Atomic Blondie” ) saying that Debbie Harry was “not very” welcome by Patti Smith who apparently thought there was no other woman to stand in the place.
Nowadays, searching for the famous club, our eyes are attracted by a wall painting on the other side of the street: Debbie Harry standing there whith Blondie. But this is not the place, and we soon head to 315, were we find a fashion shop, bearing the name of “John Varvatos”.
- Shall we get in?
- Yes!
The walls are still black and covered with stickers, graffitis and ggis posters of all kinds. These are protected by glass windows, and surrounded by - quite over - expensive trousers and jackets. That’s what we are not in to, and the guys in the shop very kindly have us go around, take pictures, and stare at every little whatever with wonder.
Bet they are used to it. Still, let they be thanked for such kindness; we even check the toilets, again “as used to be”. The bar’s still in place, a stage, amps, drumset and so on ready to…
For the place still receives audience for gigs: music has not turned quiet since the CBGB closed, a sad day in october 2006.
The Great Eric Burdon, but also Paul Weller and some others did produce themselves here since then.
We finally quit the place, with a smile from the guy at the door, sad not to have heard anything else than the vinyls played on the hifi system(and eventualy sold). No riff from Johnny Ramone, nor the voice of David Byrne, would breach the quietness of the place.
Phantoms do not exist.But Rock’n roll will never die, and we’ll have some soon.
Il est difficile, en 2018, d’imaginer à quel point la “New Wave” a représenté un souffle de modernité extraordinaire dans ce qu’il est convenu d’appeler la culture Rock. C’est aussi relativement difficile, pour ceux qui l’ont vécu, de s’en souvenir. Même si au début, le terme recoupe aussi bien la vaque Punk que, bizarrement, les groupes qui s’en distinguent, bien vite la terminologie New Wave désigne tout autre chose: Ce qui s’est d’abord auto proclamé ‘Neo Romantic”, et qui, prenant le relais du Glam Rock, se démarque “philosophiquement” de la résignation nihiliste punk: Là ou le Punk, constatant que la société doit être rejetée, veut la détruire, vers un autre idéal, la New Wave, sur le même constat, entend “s’amuser quand même puisqu’on va tous y passer”. Là ou le Punk tend à délivrer de façon rageuse, violente, dépouillée musicalement voire volontairement brouillonne, un message politique fort et destructeur, la New Wave tend à utiliser la technologie (synthés, boites à rythmes, vocoders..) pour délivrer une musique dansante, commerciale et agréable: Même détruire est inutile puisqu’à quoi bon reconstruire? Et surtout quoi? Ce n’est plus “hope I die before I get old”, c’est “have fun before we die”. Sous des aspects plus mélodiques, ludiques, romanesques, kitch,qui confinent parfois au culcul, la New Wave contient quelque chose de profondément romantique au sens classique du terme: C’est le triomphe des sentiments et de l’imagination sur la raison. C’est le rejet de l’académisme et de la tradition dans un élan vers ce qui est moderne.
Certains méprisent aujourd’hui, d’autres… ont toujours décrié, d’autres encore ont oublié que ça avait été un sacré renouveau pour le rock qui, en ce temps là, était bien fatigué et mal en point. Oh, il en a vu d’autres, et s’en est toujours remis: à la fin des 50’s, quand il a failli tomber dans l’oubli de la surf et des girls groups, avant d’être relancé par les anglais, mais aussi à la fin des 70’s, puis dans les années 90… Pour en revenir à la New Wave, pour la première fois un courant musical émergeait non pas dans un seul pays, non pas aux USA ou en Grande Bretagne, mais… de façon plus globale, A LA FOIS aux US et en Grande Bretagne, mais aussi en Allemagne - d’ailleurs, l’inspiration New Wave était très germanique, de Kraftwerk (dont on ne soulignera pas assez souvent l’influence... The Model, premier hit New Wave???), à la période Berlinoise de Bowie (quoiqu’en partie vécue… à Hérouville dans le Val d’Oise!!
Il faut dire qu’une partie des angoisses Neo Romantiques prenaient leur source dans les angoisses de la Guerre Froide, et donc, autour du Mur de Berlin… La scène Allemande est donc particulièrement active (Neue deutsche Welle): Alphaville, Nena, Trio, Falco…. Vous en voulez d’autres? Vous vous souvenez de Klaus Nomi?
En fait, la New Wave était née d’un besoin urgent de se divertir “pour oublier”, devant le constat qu’il n’y avait pas d’espoir de changer comme nos ainés l’avait naivement cru. Alors, à Londres comme à Berlin, la New Wave s’est mis à rythmer la peur des missiles, du Sida et du chômage. Oui, je radotte, j’ai déjà dû le dire. Au caractère “international”, fortement européen de cette “vague”, vient s’ajouter une résurgence d’une multitude d’influences, et ça aussi c’est nouveau: La New Wave est multi forme, du ska revival au post glam, de la synth pop au “pré-boys bans”, de l’electro funk aux prémices de la techno… Ses influences sont multiples et assumées (World Music, Ska, Funk, rock, Punk et bien sur electro). Pour la plupart, les groupes New Wave s’en remirent, dans un désir de se démarquer des ainés (et en particulier du Punk), aux synthés, ce qui fit dire que les groupes à guitare étaient morts (on avait déjà entendu ça au debut des 60’s, hein, M Dick Rowe :) ). Mais il n’en fut rien, et beaucoup revinrent aux instruments à corde un peu plus tard…
Le titre de l’album sonne comme un avertissement. La pochette, une promesse. L’album a 40 ans cette année, et le ré-écouter aujourd’hui me ferai presque regretter mon définitif et cassant avis précédemment émis. J’ai souvent dit qu’àprès 1971 et Exile on Main Street, la discographie des Rolling Stones ne valait pas grand chose.
Avec 40 ans de recul, il me semble que Some Girls s’est plutôt bonifié. Enregistré à Paris, lors de longues sessions , qui verront naître également les morceaux des deux album suivants.il est le premier où les figure Ron Wood, au moment ou Keith Richards s’empètre dans l’héroine, les procès… mais l’alchimie avec le jeu de Ron Wood est totale. L’ambiance n’est semble t il pas au top, Jagger et Richards se croisent et s’évitent… Mick Jagger dira qu’il a écrit la plupart des titres: on lui laisse Miss You, qui de mon point de vue fait honte à l’album mais… annonce hélàs le suivant… C’était l’époque des vinyls en couleur, le mien était rouge translucide. Mais c’est vers la pochette que se portait toute l’attention,dans la première version, avec Lisa Minelli, Farah Fawcett et Marylin… Cette mode du vinyl en couleur ne durera pas, et n’apportait à vrai dire pas grand chose. Pour revenir à Miss You, le titre fera une ombre injuste à d’autres titres de l’album, Beast of Burden bien sûr, mais aussi Fareway Eyes, aux accents country hommages à Graham Parson.. Pas à beaucoup d’autres, de Lies à Shatered, en passant par la “reprise” de Just my imagination. Before they make me run, qui évoque les déboires de Keith, sort également du lot, come Some Girl, en étant généreux.
Trois titres pour sauver l’album… bon, Some Girl n’est pas aussi mauvais que je l’ai souvent dit, et pensé. Peut être le dernier, le chant du cygne?
A la faveur d’un déplacement en province, je me suis lancé dans un exercice nouveau. L’écoute du répertoire d’un groupe, qu’en dehors des hits rebattus depuis toujours par les radios de tout bord, je ne connais en fait pas tellement.
Je veux ici parler de Queen.
Rho le naze, vous dites-vous, il fait un blog sur le rock et ne connait pas Queen.
Tout est dans la définition du verbe connaitre. Et je décide donc, ce matin là, d’écouter autre chose que Bohemian Rapsodie, Bicycle, Flash (uh…..), We are the Champions, Don’t stop me now et autres Crazy little thing called love ou We Will rock you, ou en core Another one bites the dust.
Me direz-vous, ça commence à faire. Effectivement, ce groupe que certains placent devant les Beatles (hmmm)peut se vanter d’avoir à son actif une sérieuse collection de hits, et pour tout dire, de pas avir grand chose “à jeter” dans son répertoire…
Au delà, il est certain que c’est un groupe de performers, et que les prestations sur scène étaient parmi les grands shows à faire pâlir beaucoup de grands groupes plus “agés” et expérimentés.
Evidemment inspiré par le Glam Rock, succédant à T-Rex hélàs disparu, Queen ne peut pas être limité à cet univers. Le Rock de Queen puise aussi dans le classique, le lyrique, le rock pur et dur, la pop… en une espèce d’alchimie étonnante et vraiment réussie. Plus étonnant encore est l’extraordinaire succès d’un groupe aussi baroque, la fantastique homogénéïté d’un ensemble composé de personnes aussi différentes.
Je me souviens à l’époque d’avoir vu le clip du hit “I want to break free”. On est en 1984.. Venant d’échaper sans trop en avoir conscience à la 3 eme guerre mondiale en 1983 suite aux tensions liées entre autres à la descente d’un boeing Coréen par l’URSS, et à la fausse alerte heureusement réfutée par le bienheureux Major Stanislav Petrus sans lequel on ne serait peut être pas là en train de rigoler.. Autre raison de filpper, le monde découvrait le SIDA avec horreur et sidération. Le clip de ce morceau n’apparu alors absolument pas comme un coming out de Freddie Mercury, ni un plaidoyer en faveur de la cause Gay…
Le clip sera cependant censuré, parce que, tout de même, ça se fait pas ma bonne dame… C’était diablement kitsch, très Glam, et ça se foutait ouvertement des séries débiles anglaises genre Crossroads, ou, plus spécifiquement ici, Coronation Street, vénérable idiotie endormant les masses anglaises depuis plus de 20 ans…
Uhgggh... what a buch of text to write for english readers... Sorry for that, will come soon.
Enjoy a Queen's standard in the meanwhile..
Car la Guitare de mon histoire du rock est une Rickenbacker 330. La faute aux anglais. Once again.
Clic sur l'image => lien vers la description de la "bête"
Les anglais du British blues boom, les Townshend, Harrison, Lennon, McGuinn…. Qu’y avait-il dans cette guitare pour que nos perfides anglais la plébiscitent ainsi? La guitare du blues, qui les faisait vibrer, c’est plutot la Les Paul… Pourquoi ce fabricant, ce luthier devrais-je dire - car lui n’est pas comme Fender un industriel de la musique, mais bien, comme Les Paul et ses Gibson, un luthier- est-il devenu le porte drapeau des 60s, du rock anglais, bientot copié par la vague de renouveau du rock US dans le milieu des années 60? Puis encore, d'un renouveau rock post punk, avec The Jam, The Smiths, Tom Petty bien sûr, mais aussi U2, Oasis, REM...... Aujourd’hui encore, ces guitares sont fabriquées “à la maison”, et non pas abroad ou c’est moins cher. Aujourd’hui encore, peu de concession à la mode et aux sacro-saints volumes et fabrication en série.
Rickenbacker souffre mal la copie, le plagiat: Pas de 330 like (ou si peu, et vite pourchassées), comme on trouve pléthore de copies, dérivées, inspirations, de Les Paul ou de Fender. Pas de chance d’avoir une “en forme de 330” fabriquée en Asie,au Mexique ou ailleurs… Notez que "Y en a qui ont essayé"... On les appelle des Fackenbackers... Indie, par exemple, je me souviens d’un exemplaire, croisé lors d’un séjour à Barcelonne, dans une boutique près des Ramblas, et d’un autre, rue de Douai… Mais aussi AZ by WSL plus récemment, ou Aria, Tokai... De quoi en vouloir à Pete Towshend des Who, d’avoir, en début de carrière, et pour faire genre, fracassé plein de Rickenbacker (une version dérivée de la 330 pour le marché anglais, importées par Rose Moris… mais je m’égarre). Un gros débat fait rage: payait il (lui ou son manager) les grattes qu’il cassait, ou étaient elles offertes par ledit importateur? En tout cas, on regrette toutes ces “Rose Morris 1998” puisque tel est leur noms… On sait par ailleurs que Harrison et Lennon furent gratifiés par la marque d’une 335 noire, et sans doute ensuite d’autres exemplaires? Pour faire la pub de la marque.
Une pub anglaise montre Lennon avec une 335, caisse pleine, 3 micros, “achetez la guitare de Lennon. Mais en l’occurence, le modèle exposé n’est qu’un modèle de pret. Ho, làlà!
Cette gratte! Un son fantastique, un look incroyable, un manche particulier qui ne plait pas à tout le monde….
Ce n’est pas la guitare du son Beatles: c’est une guitare pur rock, mais en fait terriblement polyvalente. Mais puisque Mon Histoire du Rock n’est pas une encyclopédie savante, mais un recueil d’impressions et de souvenirs, je note ici l’ébahissement devant l’exposition sur scène, et la débauche de modèles joués par Paul Kantner miraculeusement rescapé du Summer of Love… Fêtons donc cette année les 60 ans de ce mythe, le mieux étant d’en jouer une, en faisant fi des images d’Epinal et de la réputation mal venue qui dit que cette guitare est très limitée, à un jeu cristalin et réduit à une tonalité “Beatles”, là où, en jouant des potentiomètres, on saura la laisser nous guider du gros son gras à la finesse du jeu délié au twang “à la télecaster”, voir bien plus encore.