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vendredi 14 décembre 2018

Dakota Building, New York, 8 decembre 1980

Dakota Building, New York, John Lennon

Dakota Building, New York, 2018


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On reste dans l’univers Beatles, mais on revient à New York qu’on avait quitté pour parler du concert de McCartney, mais aussi fêter le 200 ème article de ce blog avec ‘THE’ titre originel, fondateur… The House of the Rising Sun

Cette maison du soleil levant devait être paumée quelque part à la Nouvelle Orleans. 

Loin, encore plus loin, se trouve le Dakota. 

Le Dakota Building, lui, a été construit à New York, Manhattan au 19ème siècle. Tellement loin et isolé du centre de l’époque, qu’on lui donna ce nom de Dakota, état fédéral qui paraissait alors loin, loin, et isolé. 

Hahaha. 

 Dans notre petit périple new-yorkais sur fond de lieux mythiques du Rock’n Roll, un passage au Dakota Building était de mise, dans la même foulée qu’un arrêt de mémoire au Strawberry Fields Memorial, pas loin, dans Central Park. 

Je fais pas une course à l’article pour l’article, je te mets donc un seul article pour les deux: Je suis comme ça. L’immeuble est à la fois lugubre et majestueux, grandiose et un peu “recroquevillé”. Pour tout dire, il n’est pas très Rock’n Roll, et on a du mal à figurer une pop star comme John Lennon dans un tel lieu. Il parait davantage correspondre à Tchaïkowsky, qui l’aurait habité avant même la fin de la construction, ou à Leonard Bernstein… 

Même sa pseudo figuration dans le film ‘Rosemary’s Baby’ de Polansky ne fait rien à l’affaire… A jamais, le nom de l’immeuble sera lié à la destinée malheureuse (tragique pour faire “presse à sensation” ) de John Lennon. 


Ce qui étonne, c’est la sobriété et le calme bourgeois qui règne autour du lieu du “drame”. Pas de groupies, d’attroupement, en fait, personne ou presque. Pas de fleur, pas de… non, rien. 

Rien ne rappelle ce sinistre 8 décembre 1980.. Après avoir demandé un autographe à Lennon vers 17h, un illuminé (pourquoi le nommer) revient plus tard dans la soirée et, lorsque le père de Sean Lennon sort de chez lui, il lui tire dessus. “I’m shot”, dira John Lennon… 
Le tueur avait semble t il déjà projeté de tuer John Lennon quelques mois plus tôt, avant de renoncer provisoirement… Le reste est fait divers, comme la longue liste de stars qu’il avait envisager de flinguer, comme James Taylor qu’il aborda en ville la veille, comme Bowie, qui jouait alors dans Elephant Man et pour lequel le mec avait pris une place au premier rang ou il aurait été assis à côté de Lennon…. 

Pour percevoir une once de rock culture, il faut traverser la rue et aller au Strawberry Fields Memorial, ou deux ou trois “clochards Célestres” gardent un petit peu le lieu en jouant de la gratte… un petit peu, mais pas trop, et n’arrivent pas ) empêcher deux trois connasses de se selfiser grotesquement en plein milieu de la mosaïque. Du coup on quitte rapidement le lieux, qui n’a plus trop d’interêt depuis que Gary dos Santos ‘The Mayor of Strawberry Fields”, est parti rejoindre Lennon…

samedi 16 janvier 2016

David Bowie, Starman...

David Bowie


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J'ai écrit récemment combien je considère T.Rex comme plus représentatif du Glam Rock que Bowie.
Même si je dois à l'honnêteté de reconnaitre que David Bowie est peu présent dans mon panthéon, "Mon Histoire du Rock".  
Je dois saluer cependant l'artiste énorme, le showman visionnaire. 

On ne va pas faire ici un retour sur la carrière, une nécro exacte, pointue, obséquieuse (haha), mais un petit tour autour de ceux de ses titres qui m'ont marqué.

En effet, David Bowie est, entre tous, l'artiste complet et non uniquement musicien, le plus représentatif de l'école artistique britannique, née après la seconde guerre mondiale, qui consista à ouvrir les cours d'art universitaires à l'art moderne, au Pop Art, sous toutes ses formes: sous le vocable "Arts, Music and Design" ces cours intègrent Théatre, mime, arts graphiques.

L'enseignement est très avant-gardiste et pousse les étudiants à explorer toute forme d'expression, y compris bien entendu les musiques populaires. Il est pourtant  parfois difficile de faire la part de ce qui tient du "génie créatif" de Bowie et de celui de ceux (!!!) qui l'entourent: Mick Ronson, avant tout, mais aussi Iggy Pop, Tony Visconty, Brian Eno, et tout eux auprès desquels il puise, d'une période à l'autre (Kraftwerk, le Velvet, et même notre Claude François indirectement, puisque ce titre lui inspire, par dépit (de n'avoir pas obtenu le contrat d'adaptation en anglais) utilisera al base mélodique pour "Life on Mars")
A ce titre les britanniques ont toujours eu un esprit beaucoup plus ouvert, sans frontière entre art populaire et art "intello", variété et pop, etc. Je me souviens et l'ai déjà raconté, que dans les années 80 une de mes amies suivait ce type de cursus à l'Université de Norwich, et l'un de ses sujets d'étude était l'œuvre de Mike Oldield "Tubular Bells" écrite par celui-ci 5 ans avant à l'age de 17 ans…


En hommage à ce grand nom de l'histoire du rock, le premier morceau qui m'ait marqué à sa sortie au point que je me souviens très précisément de moments (la fameuse madeleine de Proust) associés à ce morceau sublime, est Ashes to Ashes, sortie en 1980. On préparait le BAFA dans la triste ville de Lievin, Ashes to Ashes était je crois le slow qui peuplait nos soirées, nous cherchions tous à séduire une nana qui semblait préférer ses propres copines, et nous ignorait copieusement. Le clip qui accompagnait le morceau, que je ne découvrirai que dans l'année qui suivi, préparait la New Wave et voyait apparaitre un gars dont on reparlerai et qui aller marquer l'époque: Steve Strange. Bowie quittait le Glam et les 70's pour inaugurer les années 80.

C'est ensuite China Girl qui vient à ma mémoire; titre de 1977 écrit pour et par Iggy Pop, à Hérouville, revisité en 1982, j'en ai déjà parlé ici. Paru sur  l'album Let's dance, je vais donc m'attarder deux minutes sur le titre éponyme. C'est probablement  l'un des titres et des albums les plus faciles, les plus "commerciaux" comme on dit par chez nous, les moins créatifs de Bowie, mais c'est aussi à l'époque un énorme succès, et la preuve que l'artiste est décidément à l'aise dans chacun des styles qu'il décide d'apprivoiser. C'est aussi celui ma période londonienne…

Mais la période la plus innovante dans son œuvre, précède tout cela: en particulier la période Ziggy Stardust, mais aussi Hunky Dory (Life on Mars) Station to Station (TCV15), la suite et les années 80 me paraissent nettement moins étonnantes et innovantes. 
On trouve dans chaque album au moins un titre marquant, mais je n'arrive tout de même pas à porter Bowie au rang auquel le mettent ses inconditionnels.


Il reste que Bowie était sans conteste un maitre dans l'art de se mettre lui-même en perspective, de conceptualiser sa création au-delà de la seule composition musicale. Est-ce Bowie ou Ziggy Stardust? La mise en abime est gigogne, de David Jones à Aladin Sane… au point de mêler au plus profond le personnage et sa création. La sortie de son dernier album, deux jours avant la mort de l'artiste, semble évidement devoir être rapprochée de la fin décidée de ses multiples personnages…

Pour finir, David Bowie admirait Jacques Brel, et fit d'ailleurs de la traduction d'Amsterdam par Mort Shuman l'un de ses titres favoris; Il chercha dans les années 70 à rencontré Brel à Paris. Ce dernier aurait, dit-on écarté cette demande pour des "raisons" pas tellement à l'honneur gars...  l'ouverture d'esprit ne semblaient pas le fort du bonhomme... Rumeur? Réalité? Who knows...


samedi 5 décembre 2015

T.REX, Marc Bolan

T.REX


Marc Bolan, icone du Glam Rock

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 Tout le monde ou presque a oublié T Rex. 

Bowie seul règne dans les mémoires quand on évoque le Glam Rock, et il me semble que c'est un peu injuste. 

Je prends donc le sujet et Mon Histoire du Rock va tâcher de vous donner envie d'écouter ce groupe!

Difficile aujourd'hui d'imaginer le succès énorme que ce groupe a connu au tout début des années 1970. On compare presque, à l'époque, T.Rex aux Beatles!!! (parrenthèse, je vous rappele qu'on a fêté Rubber Soul cette semaine!)

Si si si!!! Il faut dire que ces derniers se sont séparés en 1969 et que la place est libre, pour Marc Bolan et son groupe!

Formé en 1967, le groupe est alors d'influence folk, un brin ésotérique sans doute pas très loin d'un Magma par exemple. Cela ne tient pas très longtemps, et c'est sans doute John Peel, l'animateur phare de la BBC, qui poussera Marc Bolan à faire prendre à T.rex ce virage "Glam".

En 1971 T.Rex sort Electric warior, puis The Slider, qui lancent la vague "Glam Rock". Le groupe est produit par Tony Visconti, qui produit également David Bowie…. On reste en famille.

Ceux qui lisent un peu ce blog savent que selon moi, le Glam est pour partie à l'origine de la New wave de nos années 80. C'est dire l'importance que je donne à T.Rex, que je mentionne peu souvent pour ne pas passer pour un has been trop irrécupérable…

Cette scène Glam, ce "courant", dans lequel on retrouvera Bowie, évidement, mais aussi Queen, compte également Elton John dans ses rangs. 

On sait ici que je considère Elton John pour bien plus que le rôle de vieux chanteur de variété dans lequel beaucoup l'ont laissé choir:la preuve dans ce "Children of the revolution", dans lequel vous ne manquerez pas d'apercevoir aussi Ringo Starr:


Children of the revolution sera repris entre autre par Pete Doherty


Mais je me souviens surtout de "Get it On", évidement, écouté sur les routes du Vexin, où nous passions les week ends, pas très loin du lieu où T.Rex avait enregistré l'album suivant, 'the Slider'. 
Le Glam rock était déjà tombé dans l'oubli. C'est l'année ou Marc Bolan, se tue en bagnole, T.Rex meurt avec lui. Reste Bowie, "évidement", et sans doute un peu Queen, tandis qu'Elton John s'éloigne des frontières du rock. En France, Au Bonheur des Dames s'inspirera du Glam.
Marc Bolan était en train de se rapprocher du mouvement Punk, il n'aura pas le temps d'aller très loin en ce sens…

Le pub rock (dont nous a parlé l'ami "ça dépend des jours" (voir le lien)) aura donc eu raison du Glam? À moins donc que la new wave, quelques années plus tard, ait assuré une suite?



samedi 7 novembre 2015

1979

1979



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La bande son des années Lycée



1979 dans le rock

Une année entre Punk et Disco


Un cher Ami et fidèle lecteur, qui est aussi camarade d'évasion musicale (c'est bon, pour le cirage, Patrick? Tu ne rougis pas trop?) me taquinait récemment sur l'année 1979. Je pourrais selon lui considérer les titres de ces année-là comme trop récents.. Et donc nuls.


Tu oublies que 1979 est l'année de mes 16 ans, mes années Lycée, les années Feed Back de Bernard Lenoir qui nous a tout (ou presque) appris!

Mis au défi, je vais me livrer ici à un inventaire nécessairement incomplet de l'année 1979. Nous allons nous balader parmi (comme écrivait Frédéric Dard, que je lisais beaucoup à cette époque-là).

Un autre camarade, dont je suis le lecteur, me dit se documenter sur le son des early 80's pour un prochain ouvrage; Marc, puisses-tu trouver ici quelques souvenirs de cette année 1979 où nous avons partagé les bancs d'un Lycée de Versailles.


Ce sera sans doute amusant de comparer l'avis qu'on s'en faisait, à l'époque, et le regard qu'on y porte aujourd'hui. Chacun pourra commenter en bas de page.

1979 est une année charnière: coincée entre le Punk qui devait tout remettre à plat et crachait sur le Rock'n Roll, et la New Wave qui le réinterpréterait en usant des mêmes codes.

1979 est aussi une grosse année pour la disco, que le Rock peinait à étouffer (voir déjà "Goodbye Sister Disco" des Who en 1978..d'autres titres ci après partagent la même rage). 


C'est aussi l'année que choisit Elton John pour une tournée mondiale avec Ray Cooper, qui les mènera en URSS: Je garde intact et ému le souvenir de ce reportage, et du magnifique Bennie and the Jets

L'opposition rock disco tourne parfois au cirque, comme en juillet à Chicago (j'avais posté sur Facebook des images de la DDN, Disco Demolition Night, où chacun devait apporter ses vynils de Disco pour les faire littéralement sauter lors d'un spectacle dans un stade!

Mais c'est une année ou je pensais trouver Queen, les Wings (que je n'aimais vraiment pas), et où je ne pensais pas trouver déjà les chers Blues Brothers

C'est aussi l'année de Grease et de Starmania, je juge que leur place n'est pas ici.

On va le voir, le Rock s'efforce de résister, avec parfois une véhémence dans le propos et le titre, au disco, omniprésent.

On y va, façon éphéméride (quoi mes rides, qu'est-ce qu'elles ont mes rides): J'avoue avoir eu besoin de l'aide de Wikipedia et autres sources web, pour dater mes souvenirs et les cadrer dans les limites de 1979.

Que ces sources soient ici remerciées, m'évitant d'introduire dans la liste un 'Bicycle Race' de Queen, et d'oublier les Blues Brothers que ma mémoire faisaient naître autour de 1980, 81, par exemple: Il fallait pour l'exercice rester en 1979.

https://en.wikipedia.org/wiki/1979_in_music
http://www.playlistresearch.com/1970s/1979rockhits.htm
http://www.rockmusictimeline.com/1979.html

Janvier:
Ça commence "mal" pour le Rock, avec Village People YMCA
Mais ça commence bien avec Dire Straits "Sultans of Swing"
Entre les deux, Blondie "Heart of Glass", dont j'ai déjà parlé sur ce blog.
Elvis Costello (armed forces) Accident will Happen, un rock énergique et teinté de beat new wave.

Février:
Rod Stewarts, qui était mieux inspiré lors qu'il était leader des Faces, succombe à la mode disco et sort 'D'ya think I'm sexy' , qu'on entendra jusqu'à plus soif.
Les Bee Gess sortent "Tragedy" Février est donc dramatiquement disco
The Blues Brothers relèvent le niveau - Soul Man

Mars:
Supertramp sort Breakfast in America
Bob Seger vent debut contre le disco: Old Time Rock'n roll
Gainsbourg sort l'album reggae "aux armes et caetera", en s'entourant des musiciens de Bob Marley

Avril:
Amii Stewart Knock on wood, en plein disco, une pépite?
Telephone, Crache ton venin. Le début de la fin

Mai:
The Undertones Teenage Kids
ELO Discovery (very disco, faut l'avouer)
Kiss I was made for loving you: t'en veux du kitch?
Earth Wind and Fire Boogie Wonderland
Trust sort son premier album et affiche sa filiation avec AC/DC (reprise de Ride On)

Juin:
Joy Division Unknown pleasures
The Cure Three imaginary boys (et Boys don't cry !!)
The Cars Let's go, le 12 juin. On a complètement oublié The Cars Quelle erreur!! c'était en plein à la charnière rock/new wave. Candy-O, quelle pochette, Blondie n'a qu'à aller se .. Rhabiller… (souvenez vous Just What I needed en 1978..)
Pat Benatar ou la vache, ça me rappelle un truc très très très précis!! (Heartbreaker, I need a lover)
Robert Palmer - Bad Case of Loving You. Il sera ensuite plus "New Wave".

Juillet:
AC DC Highway to hell: le groupe devient populaire, lâche un peu le Blues rock pour aller vers un rock FM plus consensuel, mais ici avec maestria!
B52'S rock lobsters
Boomtown Rats I don't like mondays, moi j'aimais les Boomtown Rats.
(Sortie du Walkman de Sony)
12 juillet : à Chicago, la Disco Demolition Night manque de dégénérer en émeute.

Aout:
Pop Musik (M, mais pas celui que vous croyez)
The Knack My Sharona
Foreigners - Dirty White Boy, rock pur et dur qui parle d'Elvis Presley..
Neil Young Hey Hey My MY (Rock'n Roll can never die), comme quoi ça inquiète tout le monde!
Septembre:
Sugarhill Gang Rapper's Delight premier tube hip hop?
Led Zeppelin In Though th Out Door, les héros sont fatigués?
Gary Numan The Pleasure principal: La new wave sort de son cocon, façon electro-pop. Du Krafkwerk léger, en quelques sortes.
Sniff'n the tears - Drivers Seat
Buggles Video killed the Radio Stars

Octobre:
Rickenbacker en bandoulière: Tom Petty and the Hartbreakers sort Refugee: encore un oublié!
Fleetwood Mac Tusk
Blondie Eat to the beat (Atomic)
The Police second album Regatta de Blanc (Roxane, Walking on the Moon, message in a bottle)
Prince I wanna be your Lover
Status Quo Whatever you want, bon gros rock puissant, là encore oubliés aujourd'hui

Novembre:
The Wall Pink Floyd
Madness One Step Beyond
The Specials Gangster

Décembre:
The Clash London Calling, à tort considéré comme album Punk: c'est du rock mes amis. Du bon.
Jacques Higelin Champagne pour tout le monde et Caviar pour les autres... , enregistré en partie à Herouville (95).

Voilà, la promenade est finie, j'espère n'avoir rien oublié!



samedi 20 juin 2015

FFS : Franz Ferdinand , Sparks : retour vers le futur?


FFS, Spark



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le grand écart temporel


Franz Ferdinand et Sparks, cocktail glam rock.

Qui plus que Mon Histoire du Rock peut se délecter d’une alliance comme celle de Frantz Ferdinand avec Sparks ?

Et pourquoi ? Nous allons essayer ici d’y répondre.

FFS, l’entente de deux mondes, l’ancien et le nouveau : Les américains de Spark, nourris au rock (un peu) acid(e) de la côte ouest, « retourneront aux sources » et connaitront leurs premiers succès (This town ain’t big enough for both of us) (mémorable, je vous le recommande) en Grande-Bretagne, avant d’inspirer le glam rock et la New Wave, allant jusqu’à travailler (entre autres) avec Erasure, et donc Vince Clarke (clin d’œil à un fidèle lecteur de ce blog).

C’est dans cette période que Mon Histoire du Rock croise Sparks, en 1980, (When I’m with you). L’exubérance glam n’est pas très loin, l’electro de Kraftwerk non plus.. On va y revenir.

Franz Ferdinand, eux, font en quelques sortes le chemin inverse, de leur Ecosse natale vers les sunlight d’Hollywood, non sans avoir auparavant enchanté la vieille Europe de leur grain de folie communicative… Il se dit que c’est à Los Angeles que Frantz Ferdinand convainc Sparks de faire un bout de chemin en commun : j’y étais pas, je n’irai pas sur ce terrain « peopolisant ».

FFS, un grand écart chronologique forcément agréable à Mon Histoire du Rock :


Résumons : L’histoire « première » de Sparks, c’est la fin des années 70, le cynisme et la désillusion, l’humour froid et les débuts de l’electro rock. Un relatif passage à vide fait craindre que le groupe restera avec « This Town (etc) » un one hit wonder :

Mais pas du tout ! le groupe renait en quelques sortes au début des années 80, entre DEVO et glam rock, pour «Terminal Jive », un 33 tours qui contient « When I’m With You »… Superbe. J’écris « en quelques sortes » parce que Sparks a sorti entre 1974 et 1980 en gros un disque par an, ce qui est somme toute déjà pas mal. (ou pas bien, parce que y a de l’oubliable dans cette discographie marathonnienne…).

Franz Ferdinand ne se revendique d’aucun « courant » du rock, et semble avoir assimilé pas mal de styles pour créer le sien. A ce titre, et pour l’exemple, le (génial) clip du génial « Take me Out » est éloquent et fourmille de clins d’œil, et pas seulement à celui de "When I'm wirth you...)…

Cette originalité, qui s’enracine autant dans les 60’s que dans les 80’s, rend somme toute assez naturel le rapprochement avec l’esprit composite et iconoclaste des Sparks.

On comprend donc bien pourquoi les deux groupes ont décidé de travailler ensemble, mêlant leur t leur cynisme, leur dérision et leur talent.



Et Mon Histoire du Rock aime décidément beaucoup !






samedi 14 février 2015

Visage - Steve Strange de Fade to Grey au Blitz Club

Le Visage de Steve Strange 


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Hommage 



 Fade to Grey , le feeling d'une époque flippante...

Encore un représentant emblématique du son des années 80. Visage, l’un des (rares) groupes qui, d’un seul titre, ont marqué les esprits, et indiqué le chemin…
Ceux qui ne comprennent pas ce qu’est un « one hit wonder » vont comprendre : 

Visage, avec Fade to Grey, est un one hit wonder.

Un premier titre au succès planétaire, gigantesque et puis… plus rien.

Enfin, plus rien. Enfin, je suis dur. Plus rien de marquant, de significatif, de successful.

Fade to grey est le second single du groupe, après une reprise de « In the Year 2525 », qui, déjà, donnait le ton.

Cette reprise positionne en 1979 les ingrédients de ce que sera la New Wave, et en particulier le courant « Neo Romantics ». Le style de la reprise, bien sûr, ce ton de voix froid qui se mêle à la dureté sèche des « instruments » électroniques et effets de réverbération et autres Vocoders…

Mais le choix du morceau (hérité des années psychédéliques post summer of love) n’est pas innocent, et les paroles résonnent comme le manifeste de ce qui sera bientôt la New Wave, en abordant avec fatalisme le devenir de l’humanité…

Fade To Grey est aujourd’hui considéré comme le premier titre New Wave, l’initiateur.

Sans surprise, ce morceau vient compléter l’argument que portait le premier succès de Visage, en ce qu’il porte et exprime les valeurs androgynes, l’émergence du mouvement Gay, que porteront également Culture Club, Bronsky Beat, Soft Cell et bien d’autres.

Ce qui passe aujourd’hui pour une froide ballade pop, résonnait alors de la glaciale angoisse de la guerre froide, et marquait l’angoisse dans laquelle la jeunesse des années 80 allait se débattre, s’ébattre, entre Cruise missiles et Sida, loin du summer of love… La bande son de ces années là serait glacée, entre Depeche Mode et Ultravox, OMD et The Cure.

Visage avait donné le ton, et on regrettait alors que le groupe aille pas plus loin, et en reste à ce « seul » succès… Mais les gènes de Visage seront en partie transmis à Ultravox!!!

Steve Strange, après avoir un temps tourné du côté des Punks, s’était rapproché des mouvances qui émergeaint, et se chercheaint, sur fond d’androgynie, de rythmes synthétiques et de looks exubérants. Bowie avait donné le ton, ils perpétuent le genre. On se souvient évidement de Boy Georges et Culture Club (pas très rock, mais très « neo romantic », d’Ultravox… et de Visage !! Ce courant se cherche dans les années 1979 1980, de « Futurists » à « Cold Wave », entre disco futuriste, electro-pop, rock industriel, avec un apport déterminant du punk (en partie grâce à Steve Strange, d’ailleurs). Au point de s’auto proclamer « Positive Punk », avant de devenir « Neo Romantics », tant le look, inspiré comme on l’a vu, par le Glam Rock, Roxy Music et Bowie.

L’épicentre du courant londonien est à Soho, ancien territoire glauque de Londres, non loin de Covent Garden qui n’est pas encore le lieu chic en 1979 termine sa reconversion avant de devenir un endroit chic et branché : Ce n’est plus le grouillant marché central de Londres que Hitchock décrit dans Frenzy !!! Un club en particulier, le Blitz Club verra naitre ce courant, et les groupes qui le portent : Visage, évidement, puisque Steve Strange est aux commandes du lieu, Ultravox tout près de Visage puisque le line up de l’un provient de l’autre. Mais aussi Spandau Ballet, pour lesquels le Blitz Club sera un peu ce que le Cavern sera au Beatles...

En 1982, l’endroit sera devenu select, réservé à une élite, n’y avaient accès qu’un happy few, au look forcément exubérant, glam, sévèrement filtrés à l’entrée par Steve Strange himself.


On parlait, ces derniers temps, d’une possible reformation de Visage, espérant quelque chose de plus convainquant que les précédentes tentatives…








dimanche 27 octobre 2013

Lou Reed, Velvet Underground

LOU REED


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Pour nous, le Velvet Undergroud représentait un espèce d'OVNI,

c'est à dire qu'on en parlait comme d'un truc dont on reconnaissait l'aura sans en comprendre bien la raison. Après tout, Femme Fatale, l'un de leurs titre phare, ne cassait pas vraiment des briques...

Je me souviens qu'on le chantait, d'un air entendu, avec, entre autre, Marc L.., à la cafet' ou dans le pub du "Middlesex Polytechnics" où nous étions allé étudier dans la banlieue de Londres..






C'était dans les années 80, nous avions 20 ans et les excès, les délires de ces ainés, ce courant Pop-Art, Psychédélique nous paraissait exotique, mystérieux et un peu démodé....

Mais le Velvet Underground, et Lou Reed, revêtus de l'aura artistique d'Andy Warhol, ne nous semblait pas avoir l'importance extraordinaire qui lui sera attribué par la suite. Beaucoup, à commencer par Bowie, Brian Eno et sans doute Iggy Pop exprimeront l'influence qu'avait eu pour eux ce groupe devenu culte, sans doute moins par la création musicale que par une sorte de "posture artistique".

Bref, on apprend ce soir le décès de Lou Reed, figure emblématique de la scène rock New Yorkaise des années 60/70, proclamé inspirateur du mouvement Punk, mais surtout sans doute l'une des étoiles filantes de l'auto destruction, comme le rock en a produit beaucoup, d'Iggy Pop à Daniel Darc, de Gainsbourg à Bashung, de Brian Jones à Janis Joplin...

L'authenticité artistique est-elle à ce prix?



dimanche 4 août 2013

China Girl David Bowie, Iggy Pop...


CHINA GIRL

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Qui n'a pas fredonné ce tube des années 80: 

China Girl...
Tube des années 80, l’un des deux qui marquent le retour de Bowie surfant opportunément sur la New Wave.

Après tout, il avait anticipé le style et peut donc passer pour un précurseur des Néo-Romantics, new wave, cold wave, et de la mode androgyne des 80’s...

L’autre titre est bien entendu Let’s Dance, mais là n’est pas le sujet.

Bowie, « star incomprise » des années 70, adulé par quelques « happy few ». Pour ma part j’ai toujours trouvé un peu snob ceux qui le montaient en épingle…

Au début des années 80, il revient donc, d’abord avec le fameux « Ashes to Ashes »... C'est LE slow de 1980, espèce de comptine faisant référence aux personnages de ses « concepts albums », ce titre apparait comme une volonté de tourner la page des années 70 : Bowie le décrit comme une épitaphe aux années hippies… Bien plus qu'Angie ou Hotel California, c'est l'usine à drague de l'époque!!

Arrive donc le Bowie-New Wave, visiblement très à l’aise au milieu des plus jeunes mais aussi grimés que lui.

China Girl semble lui « aller parfaitement », et pourtant…

...Ce titre est une reprise… d’un morceau d’Iggy Pop!!!!

Bowie a produit "L'iguane' dans les années 70 (en 77, précisément, à l’ époque où ce dernier était près de sombrer dans les démons « traditionnels » (sex& drugs &…). Vivant comme un clochard, addict à l’héroine, le « Parrain du Punk » est au plus mal. Bowie le tire d’une déchéance certaine, l’entraine en tournée à Berlin, et produit ses albums, dont "Low", où figure « China Girl ». Curieuse "alliance" que celle du dandy du rock, clean parmi les clean, et du plus destroy des destroys...

Pour être franc, la version d’Iggy Pop n’est pas terrible… en tout cas, très très grunge, très garage, très brute.

La version de Bowie, à minima, rappellera ses 18 ans à ma gégégénération.. « Détail » pour fans de guitaristes d’exception, c’est Stevie Ray Vaughan qui tient ‘le manche’ !!

Mais qui est cette China girl « oh baby just you shut your mouth…. ». Eh bien voilà, vous allez voir, le monde est tout petit:

La version d’Iggy Pop est enregistrée… en France, dans les mythiques studios du mythique Château d’Hérouville (95), où Bowie avait ses habitudes. Parmi les « locataires/squatters », la « famille Higelin », c’est-à-dire M Jacques « eh, c’est le Concorde hahaha » Higelin, Madame Sa Dame (Kuelan Nguyen de son vrai nom), et sans doute leur fils mais bon.


C’est là qu’Iggy tombe raide dingue de cette jeune femme, lui fait une cour assidue et suffisamment lourdinque pour qu’elle l’envoie gentiment balader « she says shhhhhhhhhh ».

…Non mais.

Il en reste une chanson plutôt sympa, quelque chose me dit qu’un groupe de vielles pierres pourrait être tenté par une reprise…