Vous connaissez tous… “Gimme an F…” et le public de Woodstock scande “ … F…”…. C’est devenu mythique. Le groupe de Country Joe Mc Donald, moins, mais bon. C’était l’un des groupes phares de la scène ouest américaine, pourtant…
Les lettres suivantes (allez, je sors “ma” science…)épellent, en théorie, les lettres de Fish. Fish est le nom de scène du guitariste du groupe, sur une référence Maoïste! Mais à Woodstock, Country Joe Mc Donald, dont on dirait aujourd’hui qu’il veut faire “le buz”, va oser un truc qui marquera les esprits… J’ai vu le film à sa sortie, aux environs de 1974. Cette projection est l’un des faits marquants qui ont contribué à construire Mon Histoire Du Rock… Tu parles, j’avais 10 ou 12 ans!! Mes parents, pourtant pas très portés sur le Rock’n Roll, avaient, c’est certain, saisi l’importance des mouvements de la “contre culture”, les prémices de l’écologie, le pacifisme… Bref.
J’étais, donc, au collège à ce moment là, et une prof de français, elle aussi portée par ce vent de “libertisme” (je veux dire que ça ne ressemblait ni à un esprit “libertaire” au sens anarchiste, ni de liberté en soit, ni “liberal” quoique c’en étaient peut être les prémices…), voulait croire qu’elle enseignait autrement en n’enseignant pas… Je suis un peu cruel, mais elle avait préféré nous faire disserter sur “choisissez un morceau de musique, faites le écouter en classe et expliquez..”. Un brin démagogue, la démarche était en effet plus séduisante pour des préados que d’apprendre à aimer les classiques…..
En tout cas, je n’ai pas totalement oublié… Quelques choix de quelques camarades, Lionel, comme moi de “culture” classique, avait choisi un prélude de Bach, Nathalie avait apporté Radioactivity de Kraftwerk (oh! Merci!!), Philippe avait partagé Marylène de Martin Circus.. Il était mon voisin, et grâce à la chaine hifi surpuissante qu’il avait la chance de posséder, il m’en avait déjà fait les honneurs par cloison interposée! J’étais venu avec un 33 tour de Country Joe Mc Donald, ou plus exactement une compil “folk song from America” dénichée chez le disquaire de la place des échopes (ça s’appelait comme ça dis donc!). J’avais cherché sans succès la BOF Woodstock…
Il avait fallu expliquer pourquoi ce choix, et je ne sais plus ce que j’avais expliqué. Je sais que ce qui m’avait alors marqué était ce parti-pris pacifiste affiché, cette invective partagée avec le public.
Je l’ai dit déjà, la performance des Who, ce qui en était présenté dans le film, m’avait, musicalement et scéniquement, ébloui plus encore, et je m’en souviendrai….
A y repenser aujourd’hui c’est marrant d’avoir choisi ce titre…. On se l’écoute? (lien, ci-dessous, vers le coffret magnifique Woodstock")
Coutry Joe & The Fish... strongly linked to his Woodstock performance, and deeply attached to his shouting "Gimme an F..." intro to his performance.
And of course, as I saw the movie in the 70's (I think I was quite young then, and it might well be the first rock'n roll film I saw), this part of the film remains in my memory.
We had this teatcher, trying to make his french and art lecture more attractive, and try to insert in his teaching methods a 60's touch"let the kids do what they want". She one day asked everyone to write a "novel" after choosing a tune, a music part or waterver and explain why the choice, and what this choice meant for us.
Sort of a prequel to "mon histoire du rock"! I recall this friend of mine choosing Bach 1st prelude for piano, this other one Ktraftwerk's Radioactivity...
My go went to Country Joe McDonald. I may well had with this an attempt for some "provocating attitude" and had a great fun fainting not to know what was the sense of "F...." for the pleasure of seeing the face of the teacher realising how difficult her explaination will be....
On peut avoir du succès avec un nom imprononçable: CCR en est la preuve. Crendence Clearwater Revival, faut oser, non?
Un groupe de l’ouest américain, dont la profession de foi est de faire revivre le blues du sud est! Une gageure!
Une provocation? Non, car c’est bel et bien fait, messieurs dames. S’en suivent des titres inoubliables, comme Proud Mary ou Have you ever seen the rain, fortunate song ,popularisé par quelques apparitions dans des films à succès.
Hélàs, c’est difficile pou un groupe (US de surcroit), de se maintenir lorsque la mode est aux groupes des vilains anglais, qui font rien qu’à inonder.. Les ondes et à truster les premières places des hits parade. (parlez-en aux Beach Boys….).
Les frères Forgety (un homonyme…) se démènent! Bientôt, leur son est tellement authentique que leurs titres passeraient presque pour des reprises de blues du Bayou. Encore plus fort:
Tina Turner reprend Proud Mary. La dame est encore, toujours ou déjà, une icône, sa reprise est à elle seule un label, une consécration.
Mais que dire, lorsque tout un chacun pensera que c’est elle qui a créé le titre, tellement elle l’incarne, et que CCR “n’a fait que” l’adapter, le reprendre! Fatalitas, une fois encore!
Malins, ils s’en diront flattés. Et peuvent l’être. Les débuts du groupe, renaissance après plusieurs années de galère, sont ostensiblement marqués par le Blues, avec de belles reprises de standards du genre sur le premier album, éponyme (I put a spell on you, et une interprétation fantastique de Suzie Q!!!).
Mais il faut reconnaître qu’à part pour une poignée d’initiés, les titres phares de CCR sont souvent connus à travers les reprises qui en ont été faites, et qu’aujourd’hui le groupe est un peu éloigné de la notoriété qu’il mériterait d’avoir…
Le ton est donné, dans un blues du sud revisité par une rythmique country, comme un rappel aux sources en pleine vague psychédélique. Woodstock en sera le témoin…. Invisible pour nous autres, puisque le groupe refusera que la prestation filmée apparaisse dans le film. Ce n’est donc pas là que Mon Histoire du Rock a découvert CCR!
Non, il faudra, étrangement, attendre les années… 80 ; 1983 précisément et les trajets Norwich /Londres, les weekends de cet été là, en autocar, casque vissé sur les oreilles, soundsystem dans le sac à dos… On en a déjà parlé. CCR rêvait du sud et du Mississipi, Je descendais vers la Tamise… raccord, non?
En 1969, alors que Beach Boys, Beatles, Kinks, Stones et autres s’engouffre dans le psychdélisme, le studio, les albums (sur) produits et la débauche d’effets et d’instruments (Wall of Sound, Dulcimer, Melotron, Sitar….), CCR reste fidèle à un rock authentique et sans artifice. L’album Willy and the Poor boys en est le témoin (Enorme Side o’the road, entre autres!!) . Je crois qu’on peut saluer cette fidélité au “son d’origine”, cette volonté de ne pas “suivre”, de ne pas prendre le risque de se perdre en n’étant qu’un pâle suiveur d’une mode, pour le seul but d’ “en être”.
Ce n’est pas pour avoir refusé le virage du rock progressif, mais plutôt du fait d’un progressif éloignement de feeling entre les membre du groupe (et particulièrement les frères Forgety), que le groupe périclitera au tout début des années 70.
Sans doute une raison pour laquelle Mon Histoire du Rock ne l’a découvert que tardivement, une dizaine d’année plus tard, et de façon très partielle, au détour de deux ou trois de ses grands succès, probablement après avoir vu les rediffusions britaniques de “the twilight Zone”, et la bande son (Midnight Special..), ce blues rock somme toute assez léger et contrastant avec le blues grave et lourd des Doors…. Toute la musique que j’aime, qu’il disait!
What a strange and hard to remember name, Credence Clearwater Revival…. Sounds like some tribute band (revival), but nothing about that.
In the 80’s, when Mon Histoire du Rock came seriously into Rock’n Roll, CCR - as most would call them, convenient as the shortcut may be - were already quite forgotten.
Suzie Q, brillantly covered, Proud Mary (as a return, a CCR creation then covered - not in a shy way - by Tina Turner, in a point many thought it was, in the reverse, a cover by CCR of a Monsieur and Madame Turner’s hit!!!), and also Side o’ the street!!!!!) made my Norwich-London wekend trips’ soundtrack in 1983….
I think I owe CCR “discovering” to Teh Twilight Zone, as the 60’s episodes were re issued on british TV in the ealry 80’s. First episode, Midnight Special… the heat is on. The blues, too.
CCR was, and remains, the tenant of a south-east blues, ‘bayou blues’, which can sound odd for a Californian band. Even in the late 60/early 7à’s
CCR did play at Woodstock, but refused their performance to be shown on the movie: This made me miss them in the late 70’s, when I saw the film. I think I seriously came to listen, and appreciate, them, quite in the same years as I “was introduced to” The Doors.
Two sides of the same medal, and two milestones on the blues rock road.
On va donc explorer ensemble cette année 1967, puisque j'ai eu l'outrecuidance d'écrire dernièrement que 1966 n'était pas, n'en déplaise à certaines publications récentes, une année énorme pour le Rock. Mais qu'il fallait en revanche se pencher sur 1967.
Bee Gees (bien différent de ce que commettra le groupe dans les années 70/80)
Ten Years After (Ten Years After)
Chacun de ces albums est un marqueur de son temps, ouvre une voie et crée un précédent (l'art de dire trois fois la même chose..).
On assiste à l'émergence de genres nouveaux, de sous-cultures Rock:
Le Rock Psychédélique avec les Doors (ou le Blues Psychédélique??), le prog rock avec les Pink Floyd, le guitar Heros expérimental avec Hendrix, le pré-punk avec le Velvet.
Mais tout cela est souligné par les créations des groupes déjà établis, qui accompagnent ces nouveautés par une rupture (cassure?) dans leur style et leur carrière:
Albums marquants sortis en 1967 par les groupes "établis"
Smiley Smile, The Beach Boys (avec Good Vibrations, prémices des futurs "rock symphonies")
Sgt Peper Lonely Heart Club Band: ça marque une époque non?Les Beatles ne jouent plus en public, et se livrent à de folles expérimentations car ils sont libérés de cette contrainte. On reparlera ici forcément de cet album mythique.
à la fin de l'année les Beatles enfoncent le clou en sortant Magical Mystery Tour,
Surrealistic Pillow, Jefferson airplane (Somebody to Love, White Rabbit)
Happy Together (The Turtles)
I Feel Like I'm Fixing to Die (Country Joe, qu'on verra à San Francisco et à Woodstock et qui tient bien la contestation anti guerre du Viet Nam)
Something else by The Kinks, qui s'y mettent eux aussi… (Waterloo Sunset, David Watts)
Disraely Gear, Cream
Their Satanic Majesties Request, The Rolling Stones, qui tentent de raccrocher la vague psychedelique…
Sell Out, The Who, concept album si on veut, qui préfigure Tommy et Quadrophenia, et prépare le Rock Opera..
1967 a donc été une année particulièrement riche au plan du Rock, du moins pour ce qui concerne l'arrivée de nouveaux groupes et d'albums marquants. Mais c'est aussi l'année du Summer of Love, de la musique dans la rue et les parcs, à San Francisco et ailleurs; c'est l'année du premier grand festival Rock, à Monterey, bien avant, et bien plus riche en concerts événements, que Woodstock. C'est aussi, et cela marquera la carrière des Beatles, l'année de la mort de Brian Epstein, l'un des 3 "Cinquième Beatles" avec Pete Best et George Martin, en aout. Et d'Otis Redding, en décembre, juste avant la sortie de son titre historique "Dock of the Bay".
1967 est donc l'année ou le Rock'n Roll, après sa renaissance en 1962 de ce côté ci de l'atlantique, vit sa transformation et s'émancipe de ses racines 50's, devenant pop', c’est-à-dire s'ouvrant au-delà de son traditionnel auditoire adolescent. Le Rock devient une culture, un état d'esprit qui s'adresse aussi aux adultes, tout en se démarquant toujours du monde des "grands", quitte d'ailleurs à le détruire, en changeant la société: les textes s'ouvrent sur le monde et ses problématiques, on quitte les nanas et les grosses voitures, on parle de la guerre, de l'avenir, de l'être humain.
Qui pourra encore dire ce n'est pas 1967 qui marque le tournant de la culture rock?
1967, major year for Rock'n Roll
I often say how important 1967 is, in my opinion, as far as Rock culture is concerned. Time has come to justify my thought. Of course, 1967 is the year of “Summer of Love”, and psychedelic explosion in San Francisco and all around the world.
1967 is the time when Monterey festival, may be much more than the more mediatic woodstock, impressed the world with so many brillant performances.
1967 also is a landmark in The Beatles history, facing Brian Epstein death, Sgt. Pepper, Penny Lane and Strawberry Field recording…
Let’s go round some major facts that lead to the conclusion 1967 is a crucial year for Rock’n Roll:
- New and emerging groups:
David Bowie, The Doors,Genesis The Stoges, (Iggy Pop with Asheton brothers), Smile…
- Existing or established groups having a major LP and /or a drastic change in their style:
Smiley Smile, The Beach Boys (including Good Vibrations, prefiguring “symphonic Rock”)
Sgt Lonely Heart Club Band: What a landmark, hey!? The Beatles don’t play live no more, they thus can record extraordinary studio albums….. A creativity tour-de-force, preceeded by a magical double A side single “Penny Lane/ Strawberry Field”, and soon followed by “Magical Mystery Tour”.
We’ll soon come back on Sgt. Pepper here…
Surrealistic Pillow, Jefferson airplane (Somebody to Love, White Rabbit)
Happy Together (The Turtles)
I Feel Like I'm Fixing to Die (Country Joe, who will be seen in San Francisco and of course Woodstock leading anti Viet Nam war contest.
Absolutely Free, Frank Zappa
Something else by The Kinks, … (Waterloo Sunset, David Watts)
Disraely Gear, Cream
Their Satanic Majesties Request, The Rolling Stones, trying hard to follow psychedelic “wave”, but can they…
Sell Out, The Who, first Townshend try at a concept album, and first draft of “rock opera”, which will lead to Tommy and Quadrophenia,..
Mon Histoire du Rock décide cette semaine de mettre (enfin) Janis Joplin à l'honneur.
Janis Joplin devenue
l'icône du rock californien des 60's, étoile filante dans le ciel du rock'n
roll.
Plus encore que
Melanie Safka,qui suivra plutôt les traces folk de Joan Baez, et que Grace Slick, (plus psychedelique et qui d'ailleurs quittera la sphère
musicale pour les arts graphiques), Janis Joplin est la voix feminine du blues
des années 60.
Elle établissait une
distinction entre les hyppies, qui, disaient-elle, croyaient en une société et
un monde meilleur, et les Beatnik, désabusés, qui n'y croyaient pas et
adoptaient une attitude mi épicuriennne mi auto destructrice.
Disparue trop tôt,
dans ce tourbillon fatal qui engloutira presque en même temps les " 4 J
"(Jim Morison, Brian Jones, Jimy Hendrix et donc Janis Joplin), formant
ainsi la promo "69/71) du club des 27.
Janis Joplin tentait
d'oublier dans ses chants, cris de désespoir, et dans les excès de drogue et
d'alcool, le mal de vivre qui la hantait, et sa peur constante de n'être pas
aimée pour ce qu'elle était.
La Dame était
particulièrementinstable et toujours en
quête d'un autre chose destructeur. Perpétuelle insatisfaite, et craignant
toujours de se faire avoir, elle quitta systématiquement chaque groupe qu'elle
avait rejoint ou formé, à l'aube des premiers succès.
Son tempérament
explosif lui donnait toutes les audaces, mais la laissait souvent dans une
désespérante solitude:
“On stage, I make
love to 25,000 different people, then I go home alone.”
On n'entend plus
beaucoup Janis Joplin de nos jours, et c'est regrettable. Elle avait le blues
en elle, il suffit d'écouter… n'importe lequel de ses titres! Digne héritière
d'Etta James et d'Ella Fitzgerald, Janis Joplin n'aura que trop peu de temps
pour exprimer son art. Elle entre en studio pour enregistrer ce qui doit être
l'album de sa consécration, après avoir enchanté San Francisco, Monterey
(prestation énorme!!!) et Woodstock.
A Woodstock, sa
prestation sera jugée décevante, y compris par elle-même. Woodstock est un
mythe qui repose plus sur ce qu'on en raconte que par la qualité des
prestations de chacun des artistes: Janis n’échappe pas à cette règle, ayant
pas mal abusé des drogues et alcools à disposition des artistes pendant les
trop longues attentes des trop longs retards (elle monte sur scène avec 1/2
journée de retard sur l'horaire!). Sa prestation (comme celle de CCR entre
autres) ne sera pas conservée sur le film: les Directors cut la montrent
hagarde, paumée, sans voix…).
La nuit précédant
l'enregistrement du dernier morceau de l'album (Mercedes benz, dont elle n'a
encore enregistré que la voix), elle tombe une fois de plus dans la solitude et
la drogue, mais ce coup-là, ce sera la dernière.
Le 4 octobre 1970.
Je me souviens que
ma sœur avait acheté "Pearl", je me souviens de "Cry Baby",
a fond sur son minuscule electrophone; c'était avant les chaines hifi, bien
avant les MP3… ... Je n'avais pas eu besoin de le lui emprunter. Le pauvre petit trucophone avait longtemps vibré au son de Pearl..... Janis Joplin...
... Un journaliste lui
avait demandé, un jour qu'elle retournait à Port Arthur, dans son Texasnatal: quel est votre meilleur souvenir du
Texas? "Le jour ou je me suis tirée d'ici".
Get It While you
can, un titre qui résume parfaitement Janis Joplin
Janis Joplin. Pearl.
I encountered (musically I mean) Janis Joplin in the mid 70s, must be somewhere around 1975. Poor Janis had passed a few years agon , on an october 4th night.
Surely she was not much surprised, as she seemed to be sort of prepared to live this world. What’s the best memory you keep of Port Arthur? “ The day I left” she said.May be she felt the same about her living on earth?
“Cryyyyyy Babe” was she shouting on my sister’s monophonic little record player, the sound nicely running to my own room nest door. Her voice, her groove, emotion was thrilling.
And stayed in my mind. Thank you, Madam.
“On stage, I make love to 25,000 different people, then I go home alone.”
A diva she was, and in many point I often think of Etta James when I listen to Janis Joplin. And vice versa.
The best thing to say, when words cannot explain, is to listen. Le’s go.
Gravé dans l’inconscient collectif, Woodstock reste « le » festival rock !
Comme si c’était le seul, comme s’il avait été le premier.
L’histoire est injuste, Mon Histoire du Rock, marquée elle aussi par cet évènement évidement majeur, va tout de même respectueusement remettre tout ça en perspective.
D’abord, je ne me « souviens » pas de ce que Woodstock eut en 1969 comme « résonance » « par chez nous »… du haut de mes 6 ans.
En revanche je me souviens absolument d’avoir vu le film, aux environs de 1974/75, dans un cinéma de banlieue. Je me souviens de Canned Heat, de Joe Fish, de la foule nue, de la foule haranguant la pluie pour qu’elle cesse, de Roger Daltrey christique dans le soleil levant, devenu Tommy pour de vrai, de Joan Baez seule et frêle guerrière de la paix, Country Joe et son « I Feel Like I'm Fixin' to Die », oui, je me souviens bien, et ça m’avait marqué: En fin de 4ème, une prof de français "baba cool", nous avait demandé de faire une dissert et une intervention à l'oral, commentant un morceau qu'on aimait. Je venais de voir le film sur Woodstock au ciné, j'avais apporté un disque de protest songs sur lequel figurait le morrceau "Fixiing to die rag" qui illustre l'article, et expliqué Woodstock, le vietnam, et bien sûr "Gimme an F..."...
Sur le film encore, que je recommande évidemment, on doit le montage à Martin Scorcese auquel le rock filmé doit décidément beaucoup !! Le succès du film compensa le gouffre financier que fut le festival lui-même, et reste « LE » documentaire et de film musical exemplaire.
Woodstock a offert à certains une visibilité extraordinaire, à commencer par Richie Heavens à la prestation extatique et envoutante : il reste 3 heures sur scène, les autres artistes n’étant pas arrivés du fait des embouteillages monstrueux !
L’organisation fut un joyeux bordel, l’entrée devenant gratuite pour éviter les débordements, routes coupées, le gouverneur de l’état voulant « donner la troupe » par crainte d’émeutes, les sets décalés de plusieurs heures… Thownshend, mais aussi Grace Slick, raconteront que les conditions d’accueil des artistes étaient déplorables, et que le café servi était « aromatisé » au lsd..
Beaucoup diront ensuite les mauvais souvenirs que leur a laissé Woodstock : snobisme ??? à moins que le plus connu des festivals n’ait été aussi le plus déjanté, le moins musical (comparé à Monterey, à l’ile de Wight…)). Il y aura pire, dans le genre bad trip, les Stones, mais aussi Jefferson Airplane, vivront ensuite le cauchemar d’Altamont…
Des chiffres ? 3 jours et 3 nuits, 32 groupes ou artistes, 450 000 spectateurs…
Des performances éclatantes ? Y en a-t-il eu de sombres ? Pas que je sache, même si les improbables « Sha Na Na » font figure de Zombies !!!!! Celle de Joe Cocker, marionnette habitée par le blues….
Les Who, explosifs à leur habitude, pendant plus d’une heure au petit matin.. les revoir grâce au film (Summertime Blues énorme !!) montre à quel point ils distançaient alors leurs amis Beatles et Stones sur scène…
C’est sans doute en voyant le film que j’ai pris le virus « Who »….
Canned Heat, dans un magnifique "A change has come" !!
Mais aussi, plus calme, Joan Baez, à 1 h du matin… Santana, alors presqu’inconnu, venu avec un jeune batteur offrant un solo mémorable (Soul Sacrifice).. Hendrix, évidement lunaire, Jefferson Airplane, à l’aura énorme à l’époque, et bien oubliés aujourd’hui (nous les avons vu au Bataclan il y a quelques mois, et ne les avons pas oublié !). J’ai déjà parlé dans un précédent billet de Mélanie, elle aussi injustement oubliée. Les puristes décrivent la prestation de la Diva du blues Janis Joplin comme relativement décevante… je leur laisse cet avis, ce n’est pas le mien.
On ne saura rien de la prestation de Gratefull Dead, qui refusa que les enregistrements soient publiés du fait de la mauvaise qualité de ceux-ci. La mauvaise qualité du son nous prive aussi de CCR, dont la prestation devait elle aussi être mémorable… Le regretté Johnny Winter n’a pas, lui non plus, les honneurs du film mais on peut voir sur Youtube quelques extraits bien attrayants, avec sa guitare Fender XII, donc 12 cordes, sur laquelle il ne montait que 6 cordes....
Pas moi. Enfin, je me souviens bien du film, sorti en 1970...
L'humeur du jour est donc un billet au gout de Woodstock, sur une icône oubliée de ce festival, quelque jours après la disparition de Johnny Winter, autre symbole lui aussi oublié, dont je reparlerai, plus tard, car lui aussi avait ébloui Woodstock..
Je prends le risque d’écrire ce billet sur une artiste sans doute inconnue de tous… De toute façons je n’ai pas de problème d’image, je ne suis pas critique rock à ray ban…
Donc Melanie Safka fait partie de mon histoire du rock, et je ne sais pas comment ni pourquoi. Pas très rock’n roll, la dame, et pas tellement reconnue de nos jours. La faute sans doute à une discographie maigrichonne, à une image très baba cool plus tellement à la mode aujourd’hui, et peut-être au fait que son titre le plus connu ait, sacrilège ultime, été ensuite repris par Dalida….
Cherchez l’erreur, suivez mon regard et en avant la disgrâce. Les versions de Nina Simone et du grand Ray n’y feront rien…
Pourtant, ça avait pas mal commencé, à la fin des 60’s.
Mais fallait-il, à cette époque-là, mourir à 27 ans pour devenir une idole ?
Y avait-il alors trop d’icônes féminines dans la sphère musicale, hippie, psychédélique « encombrée » par Joan Baez, Grace Slick, Marianne Faithfull…. En fait, la plupart d’entre ces dames peineront à rester dans la lumière après les 70’s…
Alors pourquoi évoquer Melanie aujourd’hui ?
Quelle place tient-elle dans mon histoire du rock, dans mes souvenirs ?Dans les vôtres??
Sa prestation à Woodstock ne figure pas dans le film, sorti en 1970, que j’ai vu à l’époque… mes souvenirs s’embrouillent avec la prestation de Joan Baez mais pas avec celle, plus rock’n roll (et plus camée) de Grace Slick.
Il est dommage que cette prestation n’ait pas été filmée, ou retenue (il faudrait revoir les Director’s Cut du film (dont Martin Scorcese, décidément très précieux dès que la culture rock, blues, est en jeu a fait le montage)).
En effet, on y trouverait l’origine de la tradition qui fait que les foules en délire allument un briquet, une bougie (parfois un aérosol, version heavy metal du briquet pacifiste …) lors d’un concert :
C’est en effet pendant le set de Melanie à Woodstock que cette tradition est née : elle en fera d’ailleurs une chanson (« Candle in the Rain »). Ses prestations dans les festivals devaient être assez énormes : à l’ile de Wight en 70, Keith Moon (The Who) l’accueille sur scène après la prestation de son groupe (bruit, fureur et destruction), et elle reçoit une longue et enthousiaste standing ovation ! Imaginez ça, l’accueil triomphal d’une chanteuse folk toute seule avec sa gratte acoustique, après l’un des groupes les plus forts et les plus remuants du moment…
Même si l’interprète vous est inconnue, vous vous souviendrez sans doute de la chanson qui peuple mon histoire du rock.
Sortie en 1971, ma mémoire la relie fortement à l’arrivée du petit provincial du nord (oui oui, « c’est le NOOOOOOOOOOORD », M Galabru) en banlieue dortoir parisienne, dans petit le pavillon dans l’alignement britannique (ah !!! et si ça venait de là !!) d’une ville nouvelle comme en rêvait l’ile de France de l’après 1968. Ça nous paraissait grand, c’était neuf et magique, pour nous qui quittions Lille et un moche HLM..
Ecoutez...
Pour les fans, un lien vers un extrait d'émission revival pour les 40 ans du festival de l'ile de Wight, avec le grand Philippe Manoeuvre à l'inteview... https://www.youtube.com/watch?v=HpKs6e_mYiI
Pour nous, le Velvet Undergroud représentait un espèce d'OVNI,
c'est à dire qu'on en parlait comme d'un truc dont on reconnaissait l'aura sans en comprendre bien la raison. Après tout, Femme Fatale, l'un de leurs titre phare, ne cassait pas vraiment des briques...
Je me souviens qu'on le chantait, d'un air entendu, avec, entre autre, Marc L.., à la cafet' ou dans le pub du "Middlesex Polytechnics" où nous étions allé étudier dans la banlieue de Londres..
C'était dans les années 80, nous avions 20 ans et les excès, les délires de ces ainés, ce courant Pop-Art, Psychédélique nous paraissait exotique, mystérieux et un peu démodé....
Mais le Velvet Underground, et Lou Reed, revêtus de l'aura artistique d'Andy Warhol, ne nous semblait pas avoir l'importance extraordinaire qui lui sera attribué par la suite. Beaucoup, à commencer par Bowie, Brian Eno et sans doute Iggy Pop exprimeront l'influence qu'avait eu pour eux ce groupe devenu culte, sans doute moins par la création musicale que par une sorte de "posture artistique".
Bref, on apprend ce soir le décès de Lou Reed, figure emblématique de la scène rock New Yorkaise des années 60/70, proclamé inspirateur du mouvement Punk, mais surtout sans doute l'une des étoiles filantes de l'auto destruction, comme le rock en a produit beaucoup, d'Iggy Pop à Daniel Darc, de Gainsbourg à Bashung, de Brian Jones à Janis Joplin...
L'authenticité artistique est-elle à ce prix?
For us all, Velvet Undergroud was some king of UFO, something we’d heard of, of which aura we’d new of, withour really knowing why, how, by whom… After all, Femme fatale was not such a tremendous song, either…
I remember singing it, with a face full of undermeanings, with one of my class mates Marc L… at Middlesex Polytehcnics, London NW5, in the university pub, or during lunches (hmmm… those crumbles and custard!).
We were in the 80’s, we were 20. All that was going with Pop-Art, psychedelism, sex liberation seemend so far, so exotic and so old-fashioned…
As a matter of fact, Lou Reed, and with him the Velvet Undergroud, even held high by Andy warhol’s “prestige”, did not appear to us as mythic as does nowadayw. I’ve often thought that Bowie, Iggy Pop and Brian Eno were using (abusing) Warhol’s image and paternity in some sort of a posture…. And were not that close nor that accepted in “the Factory”….
Anyway, Lou Reed, pretty much like Daniel Darc, Serge Gainsbourg, Alain Bashung, Jim Morrison, Brian Jones and Janis Jopli, appear to be of a kind of shootng star that melted art, discontentment, self destruction.
Is that the price to pay for authenticity?
Hey Mates! Un évènement cultissime est passé inaperçu !! Quadrophenia le film ressort sur les écrans !!! ALLEZ -Y !!!!!
Sur mes K7.... Quadrophenia second "opéra rock" des Who. (de qui? hahaha). Un film culte, réalisé un an après la sortie de l'album, ajoute à la bande son quelques titres Rythm'n blues des années 60, puisque l'action se situe en 1964 (on reverra ça plus tard). Autant Tommy, réalisé assez longtemps après la sortie de l’album, est très « marqué », semble aujourd’hui démodé, mais garde le charme d’un style psychédélique très marqué, autant Quadrophenia est moins daté, et reste donc plus regardable aujourd’hui.
Détail rigolo, Sting joue dans le film, c'est 'The Ace', "The Mec", il a la classe, le scooter Vespa "GS", et tout.
Ma soeur m'avait offert une parka identique à celle que porte "Jimmy", l(anti) héros du film! La parka est restée "affichée" dans ma chambre, sortir avec dans la rue (ce que j’ai fait, 2 ou 3 fois) était prendre le risque de se faire péter la tronche… Je m’étais fait courser par des pseudo punk, un jour, dans Versailles, ces conneries n’étaient pas pour moi….
Ce film est, de façon absolument définitive, le film musical qui a marqué mes « années lycée ». Mais avant cela, l’album qui a servi de support à ce film est probablement dans le top du top 5 des albums « milestone ». C’est naze, mais j’ai des frissons à chaque fois que j’écoute le disque ! Pas seulement, pas tellement d’ailleurs, par nostalgie. Les mélodies, les arrangements, la construction, aujourd’hui encore(j’écoute le disque en ce moment), me paraissent « sans faute », prenantes, émouvantes.
Concept, puisque l’époque était aux concepts, ce héros est quadrophenique, c'est à dire qu'il a un double dédoublement de la personnalité !!:
4 Personnalités, 4 membres du groupe (The Who), 4 thème dans l'album, chacun écrit et chanté par l'un des membres du groupe.(vous trouverez une description des thèmes, tout ça, sur la page Wikipédia..C’est la « trouvaille » du scénario, je veux dire du livret puisqu’il s’agit d’un « Rockopéra »… Comme souvent, Pete Townshend compose avec générosité ses morceaux en pensant à donner l’occasion aux membres du groupe de donner le meilleur d’eux-mêmes : déjà sur My Generation (faudra raconter), il écrivait à Entwistle un solo de… basse !
C’est surtout une œuvre (oui, oui) d’inspiration romantique, dans le sens de l’expression de passions exacerbées, d’une outrance de la passion sur la raison, et d’expression des états d’âme par le biais de l’art. Telescopage de l’histoire puisqu’on raconte en 1979 (en pleine crise économique) l’histoire d’une jeunesse de 1964, paumée entre parents bien comme il faut, et promesses d’avenir glauque. Le type est moche, il est paumé, (il s’écoute un peu beaucoup aussi, tiraillé entre admiration de « The Ace », le leader, son rejet de la culure Mods (Is it Me ?) et son désintérêt de tout (I’ve had enough), sa crise d’ado, tendance qu’est ce qui m’arrive (Is it in my head ?), son refuge dans la musique (Love reign o’er me).
J'ai vu le film la première fois à Versailles Porchefontaine en ?? 1981? Dans un cinéma qui n'existe plus aujourd'hui: (Je cherche le nom de ce cinéma dans ma pauvre mémoire depuis des années. Juste après le pont de chemin de fer, sur la gauche... (Damned, je fais une fixation et j'aimerai bien retrouver ce nom). Je me souviens des Pogos endiablés sur le chemin du retour, avenue de Paris, je sais pourquoi LOUIE LOUIE est pour moi un morceau culte, un étendard de cette époque et de cette culture. (regardez le film). Je sais pourquoi j’ai voulu aller vivre à Londres. Parfois il me semble que c’est pour avoir beaucoup écouté Madness. Non. Madness viendra presque « après », comme en filiation directe. Londres, c’est pour moi d’abord les Who, My generation, Quadrophenia (mais aussi Tommy of course, et la performance à Woodstock !!) Je reverrai le film à Londres… évidement ! En late night, on avait 2 films de suite pour le prix d’un, tard, très tard, le soir, dans un glauque cinéma de quartier.
Bizarrement, ce double album, ce film, voulu comme un hommage des Who à leurs fans les Mods, annonce en fait le mouvement Punk, tant dans l’esprit (Cut my Hair, The Punk and the Godfather, Bell Boy..) que dans la musique, pourtant construite, léchée, mais chargée en accords de guitare « basiques » (powerchords, presque inventés par Pete Townshend, accords sur 2 cordes (accords de 5ème de dominante), simples mais puissants, sauvages.
Les Who vivront un cauchemar en tentant de jouer cet album sur scène : bourré d'effets (bandes son avec la mer, melotron (qui sait ce qu'est un MELOTRON? Je vous dirai ça, 'suffit de demander gentiment), lignes à retard.... ce qui fait qu'ils n'arrivaient jamais à jouer "ensemble" en live. Pete Thowshend finira par détruire les bandes en plein concert... Donc, Quadrophenia, avec pas mal de morceau instrumentaux assez imposants et plutôt agréables. L’un d’eux, The Rock, est assez représentatif de la fougue du batteur-fou Keith Moon, et des 4 thèmes du double 33 tours : Bell Boy, Is It Me? Helpless Dancer et Love, Reign O'er Me. (celui qui passe, juste en ce moment.)
MODS Odysee: Quadrophenia
First time I saw Quadrophenia is at an epic film show in a little movie theatre in Porchefontaine (Versaille’s surburb). Might seem anecdotic, but still I clearly remember this moment. At the time, the world famous town of Versailles was not only a must seen for thousands of tourists, but also divided, as far as rock culture was concerned, in two parts: a Mod-district, (Montreuil district) and a Punk district ( porchefontaine). No one ever mentionned rock’n roll in central Versailles. Not convenant enough for them.
There was in porchefontaine district a movie theater, that uselly showed either ancien movies, or musicals. No box office films were shown there.
As odd as it seems, they then had, once a year, a Mod show (in this Punk area!!!), a show that made all Mods around come with their parkas and scooters: I name Quadrophenia.
I then decided to go and attend the show, not really aware of the context. This I think took place in 1980 or 1981. My then so good friend Christophe ,quite fond of Rock’n roll and sharing the same taste for The Who) did not join, don’t know why. I remember we shared the discovery of Tommy some time before (related in another post on this blog).
The guys around me in the cinema all were Mods, wearing Parkas, zoot suits, and so ever. Some did not attend the show, waiting outside looking after the scooters and eventually trying to engage a quarell, or more a fight, with whoever would look at them, talk to them in a way they’d disaprove.
The film started (guys shouting at rockers when they appear on the screen, and giving appreciations in a low tone (as it is the use for example in Rocky Horror Picture Show movie performances)… At a point in time, a guy entered the room shouting “Mods! All the Mods with me! Come, they are after our scooters…). The romm epties as all the guys go out to fight, singing the famosu “We are the Mods”.
Fernch Mods were aiming at standing comparaison to their British likes… forgetting Mods culture cannot be anything but british….
As the show was stopped with the police getting everywhere, I had to forget the hope of seing Quadrophenia untill I get to leave in London, were I saw it quietly at a late night show….
I realise here now that I did not say much about the LP, and the movie. Quadrophenia is a real milestone, a monument, and may be the last really good Who album. Thowsend, as usual, writes for his fans, and for his mates, his familly, the Who. No matter they actually feel as
4 individuals rather than a band. After all, that’s preciselly what Quadrophenia states: The Who is not a unity, they are 4 individuals, and might only have been able to stay together for the sake of Keith Moon, the loon, the young funny brother perpetually making fun of everithing to level the tensions in the band, and attract the sympathy on him? Or to give the best of what Townshend wrote for each of them, as he considered them as his only familly?
Anyway Quadrophenia’s composed with faith, soul and devotion to the Who and the Mods fans, dedicated to the ones, in memory of the others. So technically sophisticated (with synthetisers, Melotrons and pre-recorded tracks), it was nearly impossible to give live. The film ended un giving the soundtrack it’s best.
C’est la fête des mères, on va donc parler d’une « Maman du Rock », j’ai nommé Grace Slick...
...égérie du mouvement rock psychédélique, du Flower power et du San Francisco Sound.
Moins connue que Janis Joplin, dont la carrière feu de paille (en gros trois ans entre les premiers succès et son décès), et la mort tragique ont bien évidement mythifié le personnage et marqué la mémoire collective, toujours avide de destins brisés et de sensationnel.
Pour changer un peu (on parler, un jour, de Janis Joplin), j’ai voulu parler de Grace Slick, et plus largement de Jefferson Airplane.
On peut à presque 50 ans découvrir des trucs qu’on connait pas, et ça c’est super. J’ai en effet la prétention de connaitre de près ou de loin quelques trucs musicaux autour du rock, mais j’avoue que je ne connaissais pas bien Jefferson Airplane.
Oh bien sûr, tout petit déjà, j’avais vu la performance filmée de Woodstock, je devais être en 4ème, vers 1975 quand mes parents nous avaient emmené voir le film fait à l’époque. Mais sincèrement je n’avais pas conservé le souvenir de ce groupe.
J’avais surtout retenu les performances de Joe Fish et de Joe Cocker, sans savoir pourquoi, et The Who, dont le « Summertime Blue» destructeur me fascina… J’ai donc redécouvert ce groupe il y a une paire d’années, chez un copain qui me fit écouter, plus exactement, la formation initiale de Grace Slick (The Great Sociéty), au travers de l’album live « First and Last», où certains morceaux sentent « bon » l’approximation des soirées fortement dosées en substances hallucinogènes.
Encore plus récemment, j’ai pu assister au Bataclan au concert de Jefferson Starship, qui est le groupe maintenu dans une continuité baroque (forte colloration rock FM et assez habile modernisation du son du groupe, avec une chanteuse qui soutient bien la comparaison, , un batteur émérite et un lead guitar habile, quoique peut être un peu trop « gros rock »… Les « piliers » restent d’attaque, dont Paul Kanter (72 ans…), aux magnifiques guitares Rickenbacker (une différente à chaque morceau, et des sons extraordinaires au bout des doigts !!)… Grace Slick n’y est plus, remplacée par une chanteuse née… l’année de Woodstock, 1969… Grace Slick ayant expliqué que selon elle, faire du rock après 50 ans était stupide. . Point de vue, madame, que je ne partage pas. Derrière la chanteuse à la voix magique se cache une dame qui, lorsqu’elle décida d’arrêter le rock, ne décida pas d’arrêter les drogues et les excès, ni les prises de positions provocatrices et souvent décallées Ré-écoutons White Rabbit, dont la rythmique « boléro » évoque les volutes de fumée des plantes à la mode dans le quartier de Haight-Ashbury, autour des « maisons bleues » de toutes sortes, les mélodies très typées 60’s de Jefferson Airplane et la voix envoutante de cette chanteuse, et oublions les pans d’ombres des positions souvent très space de Madame Slick…
Grace Slick, Jefferson Airplane.
Much more than any other, Grace Slick appears as Flower Power symbol, allthough less famous than Janis Joplin, probably for the reason she not decided to die when 27. (I recognize this last statement as iconoclast, perfectly shocking and quite stupid.)
I thus wanted to mention Grace Slick today, as I feel she quite unfairly disapeared from Rock’n Roll memories - so has one of her bands Jefferson Airplane, despite the importance took on the late 60’s San Francisco scene.
I must admit I discovered the band quite late: You can still discover great music you’d miss before when 50. That’s what happened to me one day when a friend played a live performance compact disc saying: “you’re gonna like this one”. I did. I felt I was discovering something new to my ears. I think I know quite a good bulk of bands and styles in Rock’n Roll, but I must admit I did not really “know” Grace Slick, not Jefferson Airplane.
Well, of course, I had, deeply engraved in my souvenirs, the band’s performance at Woodstock festival (I saw the movie when a child, circa 1975). I of course had “White Rabbit” in my “favourites” playlist.
But this friend of mine led me to a deeper knowledge of the band.