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samedi 5 décembre 2015

T.REX, Marc Bolan

T.REX


Marc Bolan, icone du Glam Rock

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 Tout le monde ou presque a oublié T Rex. 

Bowie seul règne dans les mémoires quand on évoque le Glam Rock, et il me semble que c'est un peu injuste. 

Je prends donc le sujet et Mon Histoire du Rock va tâcher de vous donner envie d'écouter ce groupe!

Difficile aujourd'hui d'imaginer le succès énorme que ce groupe a connu au tout début des années 1970. On compare presque, à l'époque, T.Rex aux Beatles!!! (parrenthèse, je vous rappele qu'on a fêté Rubber Soul cette semaine!)

Si si si!!! Il faut dire que ces derniers se sont séparés en 1969 et que la place est libre, pour Marc Bolan et son groupe!

Formé en 1967, le groupe est alors d'influence folk, un brin ésotérique sans doute pas très loin d'un Magma par exemple. Cela ne tient pas très longtemps, et c'est sans doute John Peel, l'animateur phare de la BBC, qui poussera Marc Bolan à faire prendre à T.rex ce virage "Glam".

En 1971 T.Rex sort Electric warior, puis The Slider, qui lancent la vague "Glam Rock". Le groupe est produit par Tony Visconti, qui produit également David Bowie…. On reste en famille.

Ceux qui lisent un peu ce blog savent que selon moi, le Glam est pour partie à l'origine de la New wave de nos années 80. C'est dire l'importance que je donne à T.Rex, que je mentionne peu souvent pour ne pas passer pour un has been trop irrécupérable…

Cette scène Glam, ce "courant", dans lequel on retrouvera Bowie, évidement, mais aussi Queen, compte également Elton John dans ses rangs. 

On sait ici que je considère Elton John pour bien plus que le rôle de vieux chanteur de variété dans lequel beaucoup l'ont laissé choir:la preuve dans ce "Children of the revolution", dans lequel vous ne manquerez pas d'apercevoir aussi Ringo Starr:


Children of the revolution sera repris entre autre par Pete Doherty


Mais je me souviens surtout de "Get it On", évidement, écouté sur les routes du Vexin, où nous passions les week ends, pas très loin du lieu où T.Rex avait enregistré l'album suivant, 'the Slider'. 
Le Glam rock était déjà tombé dans l'oubli. C'est l'année ou Marc Bolan, se tue en bagnole, T.Rex meurt avec lui. Reste Bowie, "évidement", et sans doute un peu Queen, tandis qu'Elton John s'éloigne des frontières du rock. En France, Au Bonheur des Dames s'inspirera du Glam.
Marc Bolan était en train de se rapprocher du mouvement Punk, il n'aura pas le temps d'aller très loin en ce sens…

Le pub rock (dont nous a parlé l'ami "ça dépend des jours" (voir le lien)) aura donc eu raison du Glam? À moins donc que la new wave, quelques années plus tard, ait assuré une suite?



samedi 25 octobre 2014

Daniel Darc

Daniel Darc 

Taxi Girl,

La New Wave en France...


Étonnante suite aux deux articles sur Madness, groupe qui représente le fun des années 80, passons aujourd’hui à Taxi Girl et plus précisément à Daniel Darc, qui en fut le chanteur.
Taxi Girl, c’est un peu tout le contraire : New Wave glacée, si on peut nommer ainsi cette ambiance post punk sous une apparente légèreté et une désinvolture de façade. Si les anglais de Depeche Mode sont estampillés Cold Wave, ce qui deviendra le duo Daniel Darc / Mirwais Stass après la mort des uns et l’éviction des autres, est effectivement carrément glacée.
Tout le monde connait « Cherchez le Garçon », qui semble, à l’écoute, à une ballade gentillette, est sans doute le morceau le plus emblématique de la new wave française, et occulte quelque peu la discographie de ce groupe, dont les premiers albums sont réalisés par Andy Scott, ingénieur du son qui par ailleurs a débuté sur les albums mythiques enregistrés à Hérouville ( Pink Floyd, Elton John de la bonne époque, Bowie..) ;
Je me souviens qu’alors, on est en 1980, il est difficile de ne pas voir en Taxi Girl un groupe à minettes, si on s’en tient à une écoute désinvolte de leur titre phare, et de quelques autres (Quelqu’un comme toi..) Pourtant, on comprend vite, par la rumeur des copains de copains allés les écouter au « Palace», la boite branchée de l’époque, en première partie des Talking Heads, que ces types-là sont dans une ambiguïté destructrice totale : la légèreté n’est qu’apparente…
Les influences sont pourtant exemptes de légèreté (OMD, Kraftwerk, Velvet Undergroud). On aura un peu le même tour avec Jacno, d’ailleurs, mais c’est une autre histoire.
Taxi Girl, ce qu’il en reste, se séparera, Daniel Darc jouera la carte de l’autodestruction, jusqu’à un come back plutôt réussi en 1994 avec un album (Nijinsky) enfin accueilli à sa valeur juste. Mais ce succès critique n’empêchera pas Daniel Darc de retomber dans les excès divers, et dans un oubli inquiétant, revenant ( ! ) dix ans plus tard, pour être (enfin) célébré par la critique (victoire de la musique et tout et tout !!) en 2008. L’homme se dit apaisé, mais l’album La Taille de mon Ame le montre usé, désabusé.

Ce sera son dernier album.

dimanche 24 novembre 2013

Elton John au château d’Herouville

Elton John


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qui a sombré dans la variétoche mais fur en son temps assez rock'n roll et plein d'auto dérision. Il est vrai qu'outre manche, la distinction pop/rock/variété n'existe pas et... c'est tant mieux.

J'avais ça aussi, sur mes K7, Elton John .... Rocketman!

Tout le monde se moquait déjà de lui en, 1974, et lui le premier... Regardez le film Tommy, où il tient le rôle du Pinball Wizard, son accoutrement est une auto-satire qui montre à quel point ce type génial ne se prend pas au sérieux !!!

Pourtant, derrière ce personnage quasi clownesque, showman abandonnant le rock psychédélique pour la variété, qui deviendra le jet-seter apprécié de la Couronne britannique ET ami néanmoins de la would-be mythique princesse, il y a un immense mélodiste, pianiste hors pair (et pianiste patenté, 1 er prix de la Royal Academy svp).

J'ai déjà dit son talent sur un extrait du concert à Moscou (rappelons-nous que Sir Elton est le premier artiste de rock à aller jouer « là-bas » en 1979, et expliqué le détail pour vous. 


Ici, on le voit en session d'enregistrement pour l'un des titres de ce magnifique album qu'est GYBR, Goodbye Yellow Brick Road (Ecoutez l’album, pas un seul morceau à jeter, du vrai rock, explorant différentes facettes du genre, pas de la variété, faisant mentir ceux qui collent sur ce type extraordinaire cette minable et méprisante étiquette).

Cela étant, mais on en reparlera car ce grand Homme mérite qu’on y revienne, même quand il cèdera à la « facilité » (fésé-le, vous..) du son FM, de la « variété », au cours des années 80 qui ont vu tant de choses s’affadir, ce qu’il composera sera encore du grand Elton John (Single Man, puis ‘’I’m still standing », qu’on chantait à tue tête dans les rues de Londres, tôt le matin en sortant de soirées…)

Enregistrement, donc, dans ce qu'il appelait Honky Chateau, car c’est lui qui donnera ce surnom à ce studio résidentiel, l’un des premiers du genre, qui garde pour une poignée de connaisseurs une aura fabuleuse et le triste parfum nostalgique des belles choses disparues… le Chateau d'Herouville (pas loin de Pontoise, Magny en Vexin, Gisors.. Si j'avais su ça en 1978/1982!!!), "château" mythique dès lors qu'on veut parler de Rock'n Roll en France, et pas seulement de Rock'n Roll.

Charlie Watts fit beaucoup pour la renommée du lieu, puis vint Elton John, qui va y enregistrer 3 albums mémorables, T-Rex, Higelin, Gratefull Dead, Bowie, la liste est longue, longue…La fille de Michel Magne (Le fondateur des studios, mais aussi grand compositeur de musiques de films… Les Tontons Flingueurs, par exemple (mais pas "Ne nous fâchons pas dont j'ai déjà parlé)) dit qu'on entend toujours Elton John chanter dans la cour abandonnée….

Cet endroit mythique, laissé aux mauvaises herbes, et que la rumeur, comme un mauvais « running gag », relance périodiquement, promettant la reprise, la restauration, la relance, le renouveau, contient toujours, car des photos le montre, le fameux piano dont joua Sir Elton…

(Pour en savoir plus sur ce chateau mythique, voir la page FB du chateau d'Herouville, on voit EJ enregistrer Candle in the wind, et c'est magique)


dimanche 4 août 2013

China Girl David Bowie, Iggy Pop...


CHINA GIRL

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Qui n'a pas fredonné ce tube des années 80: 

China Girl...
Tube des années 80, l’un des deux qui marquent le retour de Bowie surfant opportunément sur la New Wave.

Après tout, il avait anticipé le style et peut donc passer pour un précurseur des Néo-Romantics, new wave, cold wave, et de la mode androgyne des 80’s...

L’autre titre est bien entendu Let’s Dance, mais là n’est pas le sujet.

Bowie, « star incomprise » des années 70, adulé par quelques « happy few ». Pour ma part j’ai toujours trouvé un peu snob ceux qui le montaient en épingle…

Au début des années 80, il revient donc, d’abord avec le fameux « Ashes to Ashes »... C'est LE slow de 1980, espèce de comptine faisant référence aux personnages de ses « concepts albums », ce titre apparait comme une volonté de tourner la page des années 70 : Bowie le décrit comme une épitaphe aux années hippies… Bien plus qu'Angie ou Hotel California, c'est l'usine à drague de l'époque!!

Arrive donc le Bowie-New Wave, visiblement très à l’aise au milieu des plus jeunes mais aussi grimés que lui.

China Girl semble lui « aller parfaitement », et pourtant…

...Ce titre est une reprise… d’un morceau d’Iggy Pop!!!!

Bowie a produit "L'iguane' dans les années 70 (en 77, précisément, à l’ époque où ce dernier était près de sombrer dans les démons « traditionnels » (sex& drugs &…). Vivant comme un clochard, addict à l’héroine, le « Parrain du Punk » est au plus mal. Bowie le tire d’une déchéance certaine, l’entraine en tournée à Berlin, et produit ses albums, dont "Low", où figure « China Girl ». Curieuse "alliance" que celle du dandy du rock, clean parmi les clean, et du plus destroy des destroys...

Pour être franc, la version d’Iggy Pop n’est pas terrible… en tout cas, très très grunge, très garage, très brute.

La version de Bowie, à minima, rappellera ses 18 ans à ma gégégénération.. « Détail » pour fans de guitaristes d’exception, c’est Stevie Ray Vaughan qui tient ‘le manche’ !!

Mais qui est cette China girl « oh baby just you shut your mouth…. ». Eh bien voilà, vous allez voir, le monde est tout petit:

La version d’Iggy Pop est enregistrée… en France, dans les mythiques studios du mythique Château d’Hérouville (95), où Bowie avait ses habitudes. Parmi les « locataires/squatters », la « famille Higelin », c’est-à-dire M Jacques « eh, c’est le Concorde hahaha » Higelin, Madame Sa Dame (Kuelan Nguyen de son vrai nom), et sans doute leur fils mais bon.


C’est là qu’Iggy tombe raide dingue de cette jeune femme, lui fait une cour assidue et suffisamment lourdinque pour qu’elle l’envoie gentiment balader « she says shhhhhhhhhh ».

…Non mais.

Il en reste une chanson plutôt sympa, quelque chose me dit qu’un groupe de vielles pierres pourrait être tenté par une reprise…