A la Saint Valentin 2016, j'avais cru malin de proposer ici une liste de titres rock qui "parlaient d'amour". Malicieusement, je scindais mon propos en deux catégories. Non pas ceux qui ont un fusil et ceux qui creusent, comme disait Clint Eastwood quand il parlait Western Spaghetti, mais les slow doucereux, d'une part, et le cri primal, d'autre part. Un fidèle lecteur parmi les fidèles me fit alors remarquer: N'y a t-il pas un groupe qui s'appelait les Valentines? Bravo Francky, la force du Panda soit avec Toi! En 2015 j'avais pensé écrire sur ce groupe à l'occasion de la même "fête des amoureux", et avais repoussé le propos: Je pensais le groupe tellement peu connu que je risquais de passer pour passéiste et ringard. (une fois encore?). Et pourtant! Ce groupe, probablement aujourd'hui resté aux oreilles des seuls Francky et moi, a quelques raisons de nous intéresser… En effet, et aussi surprenant que ça puisse paraître à l’écoute de The Valentines, de ce style plutôt “pop”, pas excessivement blues/rock comme le sera le groupe que rejoindra le chanteur…. J’ai nommé Bon Scott, futur AC/DC.. Là, on est vraiment dans le genre ballade très 70’s, un peu guimauve. De My Old Man's a Groovy Old Man, à Everyday I Have to Cry, en passant par To Know You Is to Love You, ou une interprétation effrayante de la comptine Nick Nack Paddy Whack, et également Build me up Buttercup…., qui si ma mémoire n’est fidèle, était venu jusqu’à nos oreilles à la fin des années 1970.. Le groupe se séparera en 1970, semble-t-il par désaccord “artistique”. Bon Scott attendra ensuite un peu avant de rejoindre les frères Young, après avoir fait un tour dans un autre groupe (Fraternity), franchement inspiré des groupes “psychedeliques” américains…
The Valentines. On a february 4th, we might as well celebrate the Valentines. A very good friend of mine tried to fool me some time ago, asking me wether I had ever heard ‘this’ (playing the song posted up here “Build me up Buttercup”… Well I had the tune far at the bottom of my memory, remembering I heard it sometimes in the late 1960, may be beggining of the 70’s: Music in those day use to take some time travelling from a country to another… Yes, Franck, I “knew” this tune. Perfectly fitting the sound of the times (what the call “Bubblegum pop”…. And in a style soon to be forgotten. What I discovered only some time ago, thanks to Youtube (where the face of the singer on the video clips of the time definitey “rang a bell”), is that this bubblegum singer was… A would be major Blues/rock lead singer of the late 70’s: I name Bon Scott…. After 1969, and ‘The Valentines’ split, Bon Scott made some time in a sort of psychedelic band called Fraternity, and, some time after, met the Young familly and made it to AC/DC….
Je n'ai pas encore chroniqué l'album d'AC/DC par lequel j'ai fait connaissance avec le groupe...
....En 1980.
J'ai dû en parler, déjà, rapidement, trop rapidement?
Il faut détailler tout ça.
A ceux qui ont catalogué ce groupe dans la case "hardrock" je préconise une écoute attentive, sereine, au calme, de cet album explosif.
Powerage.
Ecoutez-le…. Vous voyez bien (j'adore ce "écoutez, vous verrez"; Oximore, quand tu nous tiens!) que c'est du blues pur fruit! Je viens de me remettre Sin City en écrivant ce billet.
A 2 minutes 40, l'orage s'apaise, comme dans une saison de Vivaldi. Reste la basse, un soupçon de batterie et ce cher Bon Scott. Puis ça reprend de plus belle.
Comment ne pas bouger la tête dans une sorte de jerk frénétique!!!
Puis vient Rock'n Roll Damnation, que le groupe prêtera à Trust, de l'énergie à l'état pur. Du cri primal, mais maîtrisé, avec, encore une fois, un "break" vers 2 minutes 05.
La voix de Bon Scott est l'un des instruments du groupe, elle se mêle à la perfection aux guitares des frères Young; La preuve? What's Next to the Moon…. On n'arrêtera pas de regretter Bon Scott. Dis, remets What's Next to the Moon…
Ce disque est un marathon couru comme un sprint.
Down Payment Blues…. En vlà, de la basse, en vlà, et pas des moindres. C’est celle de Cliff Williams, qui vient d'arriver à ce poste. On n'est pas dans la fioriture, mais damned, c'est bon. Je monte (encore) le son.
J'avais oublié Down Payment Blues!!. 2'17, petit break. Ça repart très vite. Très fort. Angus y va de son solo, on ferme les yeux et on le voit en duck walk, preuve que l'inspiration elle vient de là, elle vient du Blues.
Ça dure, ça tient, plus de 6 minutes, comme du... Supertramp. Un peu plus fort, un peu plus chaud. Ecoute, à 5'45… Blues.
On ne s'arrête pas. Gimme a Bullet. Boom-Paf? Ouais, mais pas du léger, pas de la demi portion. C'est millimétré, construit, efficace. Presque lent, le tempo. Un slow! Je blague. Ici, pas de break, on n'a pas le temps. Enfin, vers 2'25…
La vache, j'adore cet album. Je me remercie de l'avoir acheté quand j'avais 17 ans. Quel gout parfait! Bravo mon ptit gars.
Up To My Neck in You. On s'énerve! C'est bon. Crie, crie ta rage, qu'elle sorte. Tout le monde à fond, pas de sourdine, on met la gomme. Va-t-il falloir décider qu'un morceau est ici meilleur qu'un autre? 4'13 de bonheur pur, à fond les manettes…
Riff Raff, une joie en concert, passe peut-être un peu moins bien, en conserve… quoique. La plupart de stitres ont été enregistrés en une prise, comme en live ! Le groupe était encore relativement "jeune", et pourtant déjà tout est là, tout est en place! Une intro survoltée de presque 2 minutes, les guitares se mêlent. On a beaucoup vanté Angus, beaucoup moins, à tort, son frère Malcolm qui fait beaucoup plus que de l'accompagner à la rythmique.
Vous doutez encore? Il faut encore vous convaincre que Bon Scott était un Bluesman, un chanteur de Blues? Kicked in the Teeth. Il fait renaître (une fois de plus) le Blues, le réinvente, le survolte. Angus Young le rejoint à mi morceau avant de se presque effondrer à 2'30 pour mieux repartir dans une montée chromatique dont il ne cessera de peaufiner ensuite la force et la grâce. Oui, la grâce.
L'album, certes, moins produit que ne le sera, plus tard, Highway to Hell, est d'une netteté incroyable, mais conserve un aspect "root", brut, brutal, qui ajoute au charme. Il se termine sur Gone Shootin', et après ça vous ne direz pas que c'est pas du blues.
La version européenne (il y avait une version par continent, selon les choix "éditoraux" des antennes locales des maisons de disques), contient un véritable bijou, Cold Hearted Man. J'en illustre le billet. A écouter à fond, bien au calme, les yeux fermés. Les paroles de Bon Scott ponctuent et soulignent le rythme du couple Cliff William/Phil Rudd/Malcolm Young (ménage à 3), rythmique d'une précision démoniaque.
AC/DC a perdu beaucoup plus qu'un chanteur en 1980. Bon Scott était aussi un parolier hors pair.
Haletant, Exaltant, Powerage est un must, pourtant méconnu et délaissé. Such A shame!
Mon Histoire du Rock se devait de célébrer cet album, que je considère comme le meilleur du groupe. D'ailleurs, voyez la liste des titres que l'on vient de parcourir: rien à jeter, tous les titres sont "bons". Très bons. Énormes.
Non?
Si.
Powerage, AC/DC
Ladies and Gentlemen, youngsters, who think Thunderstruck is an old AC/DC song, and Back in Black an antic….
Ladies and Gentlemen, I will have the great privilege of introduce you to the real, the pure, the great AC/DC. The original.
Powerage.
The time of maturity for the Australian band. Here they are. Fifth album. Nothing to throw away.
10 tracks.
Well, on the european issue. The international LP misses “Cold Heated Man”. Such a shame!!!! I was about to call it the best track of the LP.
BUT NO TRACK IS THE BEST TRACK OF THIS LP. They all are.
No hit? All would be hits, but all born too early, and in the shadow of Highway to hell (only 1 year later), and in the sadness of Bon Scott’s death, which suddenly made Highway to hell sadly popular, and in the reverse, eclipsed all previous AC/DC albums…
Who said AC/DC is an heavy metal band? Blues, that is. Pure, good old blues. No “second choice” track…
Down Payment Blues: Hear this! Pure wonder. And then, 2’17, a stop: breathe, before they start again! Angus, his solo and his duck walk: that’s where it all comes from, dear Chuck Berry, they owe you so much, and celebrate you in every song. Whaou, long as a Supertramp song, but, well, a little more nervous, hey! And we love it. I do. WAIT! 5’45…ain’t that pure blues????
Sin City: Used to play this one over and over again. T’was in 1980! It was yesterday.
Bon Scott new how to write songs, and had probably learnt listening to Chuck Berry. He also new to play his voice like he’d played an instrument. His voice is part of the band. Malcom and Angus did right when they asked him to join.
This LP is a marathon, ran as a sprint. Track after track, you wonder if the presure is going to lower….
Damned, I love this LP. Up to my neck…. Poor Bon Scott, this will come soon. And you’ll leave us after only one more LP.
Powerage is rougher, more fresh, too, more “young”, less produced than will Highway to hell be. Of course, the success of the second will leave POWERAGE in the shadow. After Powerage, AC/DC sound will be more produced, studio feeling, FM sounding.
I am of those who regrets that. Think, while listening to POWEAGE: most of the tracks have been recorded once, in nearly live condition: Truth, nerve, spontaneity are at this price!
Kicked in the teeth: Can a blues song be so powerfull? God, I love the Blues. Jesus, I Love Powerage.
Mon Histoire du Rock, like Keith Richards (I love this sentence !!!! ) pretend that POWERAGE is the best AC/DC album.
Let’s say it aagin, Bon Scott was a bluesman. He renews the kind, he is highvoltage blues. Angus gathers him in the middle of the song, before to nealry collapse at 2’30, before to rebirth in a chromatic scale of his secrets, one of the kind he will use, and make better and better, song after song…
... Ou les débuts commerciaux d'un futur groupe mythique de l'histoire du rock, de
Mon Histoire du Rock
Vinyl clef de l'histoire d'AC/DC, tournant entre l'époque blues rock et l'époque hard rock ou plutot rock FM
On continue donc le petit tour dans les K7 imaginaires de mes souvenirs musicaux - bien réels - de mes années 80? A cette époque, ce groupe passait pour des dégénérés épouvantables et peu recommandables.
Aujourd'hui cet album est un classique du rock, et le groupe est un incontournable.
YOU KNOW YOU'RE OLD FASHIONED WHEN WHAT YOU USED TO LOVE AS BEING SHOCKING WHEN YOU WHERE IN YOUR 20 IS GETTING "VINTAGE"...
Pour en revenir à AC/DC, cet album, le plus connu, est celui où le groupe commence à abandonner le blues-rock pour aller vers un rock FM plus "facile", plus commercial. Ce sera le plus vendu….
Comme disait Coluche, également mal vu à l’époque et également devenu fréquentable aujourd’hui : « Il suffirait que les gens arrêtent d’acheter pour que ça ne se vende plus ».
J’en ferai une devise dans mon métier de vendeur, puis de manager commercial.
Cet album sera le dernier avec le chanteur Bon Scott, mauvais garçon, mauvais genre, alcoolique au «dernier degré », qui en fait est celui des alcools qui en délivrent le plus, des degrés : en manque, il allait jusqu’à boire de l’after-shave au réveil.
Sa voix était pour beaucoup dans le style du groupe, et ce n’est pas par hasard que les frères Young (les guitaristes du groupe), avaient repéré ce roaddie et l’avaient embauché à l’époque où AC/DC était un groupe de blues péchu qui jouait surtout dans les boites gay australiennes (d’où, dit-on, le nom du groupe).
L’album suivant « Back in Black », était déjà bien avancé avec Bon Scott, il fut donc terminé, réenregistré pour partie, avec un nouveau chanteur, délibérément opposé en terme de voix. C’est une autre histoire.
Les titres phares de l’album sont Highway to Hell, et Touch too Much. Le second respire encore le blues, tout comme d’autres titres (Night Prowler…) et d’autres semblent appartenir à la page que le groupe est en train de tourner (Love Hungry Man, If You Want Blood, Beating Around the Bush). Enfin, « Shot Down in Flammes » et « Walk all Over You » annoncent la suite.
Cet album sera celui de la consécration pour AD/DC, les mauvaises langues attribuent ce success à la pub involontaire et morbide que la mort de Bon Scott fera au groupe.
En réalité, je me souviens que l’album était déjà un succès avant qu’on apprenne, un midi à la cantine, la mort du chanteur dans une bien médiocre déchéance, rejoignant tant de rock star dans une mort en pleine gloire, et Hendrix à ex-aequo dans le palmarès des situations glauques ( puisqu’à très peu de choses près ils sont morts dans les mêmes circonstances.).
Le 33Tours suivant eu un temps mes faveurs, puis je cesserai de « suivre » ce groupe. Je resterai « bloqué » sur la période Bon Scott, avec une préférence pour « avant » Highway to hell, et sans doute pour Powerage, dont on reparlera.
De cet album, le titre éponyme sera celui qui restera dans « l’histoire », mais pas dans la mienne. Touch Too Much (n'est ce pas, les Old Stones?) a ma préférence, et Night Prowler, qui est un blues pur fruit, le suit de très près, irait presque lui ravir la première place.
Touch Too Much, commence calmement, doucement presque. Puis tout s’accélère, s’énerve, il y a un lien entre la montée en puissance et les paroles, jusqu’au solo d’Angus Young, finalement assez simple mais faites le en vous roulant par terre….. puis cet échange entre Bon Scott et le reste du groupe qui reprend le refrain, d’abord piano pour une seconde montée en puissance jusqu’au final.
On ne s’en lasse pas.
Enfin, moi, pas.
AC/DC Highway to hell.
Now that the group history seems to come to an end, I shall recall the time when AC/DC started a career of star rock band. AC/DC’s Highway to hell was the album by which AC/DC, up to then covered with a quite infamous reputation, came to notoriety and fame. This, for our sadness, was partly due to a big turn in the so epculiar AC/DC sound, leaving blues-rock for a more produced, “clean”, rock-fm style. Commercial, we’d say.
Every body knows that Bon Scott was going to die shortly after Highway to hell release, and that AC/DC will never be the same after this, even though, for many, the group career is known starting with Back in black.
Mon histoire du rock is not among these, and I clearly state that the best AC/DC LP il Powerage. Bon Scott’s voice counted a lot in the group sound. But not only that. Bon was also talentous as a writer, and, although his follower will try hard at delivering good songs, Bon will not be challenged.
Highway to hell, commonly underestimated, still sounds of late teenage LP, the one we used to listen to when back from school.. Touch too Much, but more than this Night Prowler, Love Hungry Man, still belong to the “good old” AC/DC sound, and have my favour as “blues sounding” titles. AC/DC is turning a page, Shot Down in flames and Walk all over you, as well as the overall sound of the LP, annouce the future. Bon Scott, who has started writing the album to come next when he dies in february 1980, will never now the end of the story…