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samedi 15 août 2015

Powerage 1978 Cinquième ( et meilleur ? ) album d'AC/DC

POWERAGE

AC DC  



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Je n'ai pas encore chroniqué l'album d'AC/DC par lequel j'ai fait connaissance avec le groupe...


....En 1980. 

J'ai dû en parler, déjà, rapidement, trop rapidement? 

Il faut détailler tout ça.

A ceux qui ont catalogué ce groupe dans la case "hardrock" je préconise une écoute attentive, sereine, au calme, de cet album explosif.


Powerage.

Ecoutez-le…. Vous voyez bien (j'adore ce "écoutez, vous verrez"; Oximore, quand tu nous tiens!) que c'est du blues pur fruit! Je viens de me remettre Sin City en écrivant ce billet.

A 2 minutes 40, l'orage s'apaise, comme dans une saison de Vivaldi. Reste la basse, un soupçon de batterie et ce cher Bon Scott. Puis ça reprend de plus belle.

Comment ne pas bouger la tête dans une sorte de jerk frénétique!!!

Puis vient Rock'n Roll Damnation, que le groupe prêtera à Trust, de l'énergie à l'état pur. Du cri primal, mais maîtrisé, avec, encore une fois, un "break" vers 2 minutes 05.

La voix de Bon Scott est l'un des instruments du groupe, elle se mêle à la perfection aux guitares des frères Young; La preuve? What's Next to the Moon…. On n'arrêtera pas de regretter Bon Scott. Dis, remets What's Next to the Moon…

Ce disque est un marathon couru comme un sprint.

Down Payment Blues…. En vlà, de la basse, en vlà, et pas des moindres. C’est celle de Cliff Williams, qui vient d'arriver à ce poste. On n'est pas dans la fioriture, mais damned, c'est bon. Je monte (encore) le son.

J'avais oublié Down Payment Blues!!. 2'17, petit break. Ça repart très vite. Très fort. Angus y va de son solo, on ferme les yeux et on le voit en duck walk, preuve que l'inspiration elle vient de là, elle vient du Blues.

Ça dure, ça tient, plus de 6 minutes, comme du... Supertramp. Un peu plus fort, un peu plus chaud. Ecoute, à 5'45… Blues.

On ne s'arrête pas. Gimme a Bullet. Boom-Paf? Ouais, mais pas du léger, pas de la demi portion. C'est millimétré, construit, efficace. Presque lent, le tempo. Un slow! Je blague. Ici, pas de break, on n'a pas le temps. Enfin, vers 2'25…

La vache, j'adore cet album. Je me remercie de l'avoir acheté quand j'avais 17 ans. Quel gout parfait! Bravo mon ptit gars.

Up To My Neck in You. On s'énerve! C'est bon. Crie, crie ta rage, qu'elle sorte. Tout le monde à fond, pas de sourdine, on met la gomme. Va-t-il falloir décider qu'un morceau est ici meilleur qu'un autre? 4'13 de bonheur pur, à fond les manettes…

Riff Raff, une joie en concert, passe peut-être un peu moins bien, en conserve… quoique. La plupart de stitres ont été enregistrés en une prise, comme en live ! Le groupe était encore relativement "jeune", et pourtant déjà tout est là, tout est en place! Une intro survoltée de presque 2 minutes, les guitares se mêlent. On a beaucoup vanté Angus, beaucoup moins, à tort, son frère Malcolm qui fait beaucoup plus que de l'accompagner à la rythmique.

Vous doutez encore? Il faut encore vous convaincre que Bon Scott était un Bluesman, un chanteur de Blues? Kicked in the Teeth. Il fait renaître (une fois de plus) le Blues, le réinvente, le survolte. Angus Young le rejoint à mi morceau avant de se presque effondrer à 2'30 pour mieux repartir dans une montée chromatique dont il ne cessera de peaufiner ensuite la force et la grâce. Oui, la grâce.

L'album, certes, moins produit que ne le sera, plus tard, Highway to Hell, est d'une netteté incroyable, mais conserve un aspect "root", brut, brutal, qui ajoute au charme. Il se termine sur Gone Shootin', et après ça vous ne direz pas que c'est pas du blues.

La version européenne (il y avait une version par continent, selon les choix "éditoraux" des antennes locales des maisons de disques), contient un véritable bijou, Cold Hearted Man. J'en illustre le billet. A écouter à fond, bien au calme, les yeux fermés. Les paroles de Bon Scott ponctuent et soulignent le rythme du couple Cliff William/Phil Rudd/Malcolm Young (ménage à 3), rythmique d'une précision démoniaque.


AC/DC a perdu beaucoup plus qu'un chanteur en 1980. Bon Scott était aussi un parolier hors pair.


Haletant, Exaltant, Powerage est un must, pourtant méconnu et délaissé. Such A shame!


Mon Histoire du Rock se devait de célébrer cet album, que je considère comme le meilleur du groupe. D'ailleurs, voyez la liste des titres que l'on vient de parcourir: rien à jeter, tous les titres sont "bons". Très bons. Énormes.


Non?



Si.



vendredi 18 avril 2014

Malcolm Young, la famille Young…. AC DC, quoi.

AC DC n'est pas au panthéon des groupes de rock.



mal vus, la faute sans doute à une démarche trop marketing et répétitive depuis... 

Back in Black.


Ce billet écrit sur un coin de table en 1/2 h est ma réaction à ce que je lis partout depuis deux jours "Malcolm Young est mal en point, mais on espère que AC/DC va continuer". Bande de sapajoux. AC/DC n'est pas ce genre de groupe qui continue sans vasciller quand un des membres (et quel membre... vous allez savoir) trébuche!

Oui je m'enflamme et j'exagère un peu mais vous l'avez déjà lu ici, AC/DC n'est pas le groupe de l'image qu'on lui donne (P.. de phrase tordue!). C'est pas des graisseux hardeux vulgaires.

AC/DC EST LE groupe de ROCK qui marquera les années 80. et pi c'est tout.

Rho, encore un billet sur AC DC ! le troisième… ben oui mais vous êtes drôles, vous. Avant Madness, et juste après avoir écouté mon premier Chuck Berry c’est AC/DC qui m’a fait découvrir le Blues.

Songez qu’à cette époque-là, le rock’n roll n’entrait pas à la maison. Oh, bien sûr, on était allé, en famille, voir le fameux film Woodstock. Oh, c’est sûr, un Janis Joplin échouait parfois sur le « tourne disque » de ma sœur… Mais bon, ça s’arrêtait là. La doctrine familiale n’acceptait pas le Rock’n Roll, sans intolérance (eh, je suis pas Cosette hein..) mais bon, c’était pas le truc, voilà tout.


Aparté tout de même, que l’actualité du décès à 93 ans d’Arthur « Guitar Boogie » Smith m’a rejeté à la tronche : on avait « le 45t » à la maison de Guitar Boogie, assez étonnamment « vénéré » par mon père, rangé dans une boite de « vinyls » que mes parents n’écoutaient plus, comme faisant partie d’une époque qu’ils avaient oubliée. (mais bon je psychote sans doute….) et je piquais parfois la guitare flamenco accrochée au mur pour m’y essayer..


Revenons à ce pauvre Malcolm Young. Famille, clan musical : le frère de Malcolm et Angus était « leader », multiinstrumentaliste, parolier des Easybeats, dis-donc….. Mais si !!! British Invasion (car les Young sont Ecossais)…. Friday on My Mind, enfin…. Love is in the Air, (chanté par un autre Young, John Paul, qu’on sait pas trop si il est de la famille, les Young, on s’y perdrait, pardon hein messieurs dames..).


Bref, le grand frère reste en UK quand la famille se fait la belle en Australie pour chercher bonheur, et voilà Malcolm, que je vous prie de considérer avec le plus grand respect, qui fonde un groupe (Velvet Underground sans ‘the’, si c’est pas un hommage et une preuve de culture rock large et ouverte…). C’est du rock, du blues et pas du tout « hard rock ». Le frère Angus n’en est pas, mais comme il montre, « at home », un vrai talent et une capacité de travail hors pair, Malcolm lui propose la place de guitar solo de son groupe naissant AD/DC.


Voilà déjà le truc : regardez le côté altruiste du gars : il met son petit frère au devant de la scène, et s’efface littéralement, laissant la gloire à Angus (et aussi à Bon Scott qu’à mon gout Brian Johnson n’a jamais remplacé).


Car en vrai, le song writer, le riff maker, bref The Young, c’est Malcolm. Ah c’est sûr, Angus a un énorme talent. Ben oui il fait le show. Evidement il joue comme un… comme personne. C’est pas une raison pour laisser Malcolm où il s’est caché, derrière son talent et sa Gretsch, n’abandonant jamais la famille du premier chanteur (Evans), recrutant un chauffeur-roadie (Bon Scott), et envisageant à sa mort d’arrêter le groupe, en plein succès…


Alors qu’AC DC a 40 ans, et qu’on annonce que le Malcolm va « poser la Gretsch », alors que tous crient leur espoir de voir AC/DC continuer, alors que peu saluent avant tout ce mec super et semble déjà l’oublier pourvu que le groupe continue, j’ai envie de saluer avant tout Malcolm Young, son talent, son esprit, et ce qu’il a fait pour l’histoire du Rock, pour Mon Histoire du Rock.




Ecoutez, aux choeurs, et à la rythmique, Mr Malcolm Young.