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dimanche 14 février 2016

Saint Valentin rock'n roll 14 février 2016 sur Mon Histoire du Rock

Saint Valentin roxk'n roll:

Mon Histoire du Rock va se la jouer love song aujourd'hui…






Avant même le flower power, autrement dit le mouvement beatnik et son "peace and love", les relations amoureuses sont un thème récurrent du rock. 

Récurrent mais pas toujours, guimauve on le verra.

Si les les débuts du Rock'n Roll, incarnés (si on peut dire) par le titre Rocket 88, sacralisent plutôt l'automobile avec un gros moteur, on osera ici le raccourcis facile qui tend à dire que la grosse bagnole n'a pour objectif que d'impressionner l'être aimé… Très vite Maybelene, Sweet Little Sixteen (Chuck Berry) Lucille, Bama Loo (Little Richard) et bien d'autres hymnes Rock'n Roll viendront chanter l'amuuuur.

On pourra très vite distinguer la balade, le slow langoureux et guimauve d'un côté: Façon Girls groups, mais aussi le grand Chuck lui-même, et pléthore d'interprètes, jusqu'aux Rolling Stones eux-mêmes (Angie, n'est-ce pas, mais aussi Ruby Tuesday, Lady Jane….). 

Les bad boys (laisseriez-vous votre fille sortir avec un Rolling Stones?) sont ils vraiment si "bad"? C'est un autre sujet. 

Les Beatles des débuts, qui se spécialiseront dans la balade style I love you, comptent une bonne dizaine de chasons dont le titre ontient le mot "love", et la moitié de leur 200 titres sont des love song!!!

Roy Orbison, Elvis Presley, seront dans les années 50 les spécialistes du genre, repris plus tard par d'autres, comme Chris Isaac (Blue Hotel, Wicked game…). 
Le genre "crooner" aura cela dit plutôt tendance à disparaître après les années 70, comme si le summer of love avait épuisé le sujet, derrière Jefferson Airplane et "Somebody to love" et Janis Joplin "I need a man to love", et bien sûr "I'm not in love" de 10cc, quand la prétérition se fait rcok'n roll…

Les années 80 largueront leur tonnage de ballades sirupeuses, y compris auprès des groupes réputés plus énervés: Foreigners, " I want to kow what love is ", Scorpions "Still Loving you", U2 avec wth or without you" puis plus tard Metalica avec " Nothing Else maters"..

De l'autre côté, plus près du cri primal, la déclaration d'amour rageuse, tonitruante et souvent un brin désespérée, mais parfois aussi assez cynique. 
J'ai cité plus haut Little Richard, spécialiste de la déclaration d'amour musclée et puissante, les Troggs plus tard feront pas mal dans le style, et il faut compter avec les Kinks qui posent avec You really Got Me un jalon du Hard rock d'amour… AC/DC, toujours eux, ont aussi du mal à parler d'amour sans crier (Love a first feel), Kiss commettra un "I was made for loving you" un brin décalé, qui sera un vrai succès. Les Who donneront eux aussi dans le genre love song énervée avec "Love reign o'er me".
Police donnera aussi dans le genre, avec par exemple "So lonely". Plus énervé encore, Stiff Little Finger, que tout le monde a hélas oublié, " Barbed wire love", les Ramones 'I wanna be your boyfriend", ou Joy Division, "Love will tear us appart". 


J'ai évidement oublié plein de trucs, mais je crois qu'on a fait le tour de façon assez honorable.

vendredi 15 mai 2015

BB KING 15 mai 2015

BB KING


 Lire en Français      Read in English



Je m’appelle Lucille 


et je suis une guitare.




La guitare de BB King, roi du Blues.

Oh la belle Epihone tribute!

Aujourd’hui, j’ai perdu mon génie.


Faut être exact : BB King appelait chacune de ses guitares Lucille. La première Lucille n’était pas, comme aujourd’hui, une Gibson ES355 noire.


Aujourd’hui je suis seule car BB King est mort.


Putain de mois de mai, qui voit disparaître BB King après Ben e King (nombreux feront la confusion à l’annonce du décès de Ben E King), de Percey Sledge et de Jack Ely.


L’influence de celui qui m’a tenu si souvent entre ses bras (King est son nom véritable, et pas un nom de scène) est colossale, sur le blues et le rock. Pourtant, BB King ne laisse pas de « titre phare », de hit. Il n’a d’ailleurs jamais présenté aux maisons de disques un titre pour se faire recruter, comme le faisaient non loin de lui Muddy Waters, Bo Diddley, Willie Dixon et (un petit peu) plus tard Chuck Berry ou Little Richards par exemple.


Non, BB King, c’est le blues live dans toute sa grandeur, et il le prouvera par une infatigable présence sur scène… qui lui vaudra la reconnaissance de tous.


Jeune orphelin, il fuit vite les champs de coton pour tenter sa chance du côté du Gospel: Le Blues estt alors considéré comme la musique du diable (merci Robert Johnson, lui qui selon la légende expliquera son soudain talent par un pacte avec le Malin !!!). Il quitte son Mississipi natal pour Memphis à 20 ans, et alterne les boulots de disc jockey et de musicien de studio.


Moi, Lucille, je suis alors acoustique, sans doute une Gibson L 30. Vous savez tous maintenant pourquoi BB King m’a nommée Lucille, car l’histoire est racontée dans tous les hommages au grand homme, (par exemple ici). Mais il semble que l’homme appelait déjà Lucille mes ainées…


C’est en entendant T-Bone Walker (pionnier du blues électrique) qu’il jure de passer à cet instrument diabolique ! Je deviens donc une Fender Telecaster ‘Esquire’, pas forcément noire, puis une Gretsch, et beaucoup d’autres, avant de devenir l’emblématique Gibson ES 355 à la fin des années 59.


Improvisateur génial, il prétendra toute sa vie avoir dû s’en remettre à l’impro par faute de ne pas savoir jouer les accords à la guitare.


Mon œil.


Il a de ce fait créé ce style bien particulier de jeu repris par tous, ponctuant les phrases chantées par un gimmick improvisé, phrase musicale qui accompagne le chant dans un dialogue génial. Il avait cette façon si particulière de faire glisser sa main gauche sur le manche pour un effet proche du bottleneck. Une autre des caractéristiques de son jeu est ce vibrato aérien alors que sa main papillonne en lâchant le manche, (voyez la video) que seul touche le doigt qui produit la note. Enfin, n’oublions pas les fameux bends de BB King, technique qu’il a probablement inventée.


Un dernier message sur la page de son site web (http://www.bbking.com) date du 1er mai, et indique qu’il rentre chez lui à Las Vegas, « Home hospice care ».


Si il est difficile de détacher un titre, de citer de mémoire un morceau de BB King, son style est lui bien identifiable, même si il a inspiré tous les bluesmen depuis. Mais on peut recommander Lucille, The Thrill is gone, How blue can you get, etc, etc, etc.