samedi 18 avril 2015

Love is All, Roger Glover and the Butterfly Ball 1974

Love is all ... 1974



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1974, les Beatles sont séparés depuis 4 ans 


et la pop a du mal à s’en remettre…


Un ovni indigeste, qui ne peut pas cacher s’inspirer de la période psychédélique des Fab Four, apparait dans le ciel de la pop britanique :

The Butterfly Ball and the Grasshopper's Feast,


vaguement inspiré d’une comptine pour enfants, avec Roger Glover aux commandes.



Indigeste, j’insiste, et que ceux qui ont écouté l’album entier n’hésitent pas à donner leur avis : je crains qu’ils ne soient pas nombreux… C’est sirupeux, insipide, trainant, sans éclat, gnian-gnian.


Alors pourquoi en parler ici ? Héhéhé… dans ce « concept album » de 20 titres, un seul est passé à la postérité, et d'une certaine façon, le mérite :


Tous les français qui avaient en 1975 l’age de voir et entendre la télévision ont eu ce titre « sous les yeux ». A cette époque la télévision compte en France DEUX chaines, et la seconde, qui devient Antenne 2 par un coup de maitre marketing (haha) utilise ce titre à chaque plantage technique qui prive les téléviseur d’image : c’est-à-dire très souvent.

Nos cerveaux ont donc été conditionnés (traumatisés ?) par « Love is All », les grenouilles qui chantent et qui dansent….

Etonnant hymne peace and love : Etonnant car on le doit à « l’élite » de la tendance « hard rock » de l’époque, à savoir Roger Glover (ex bassiste de Deep Purple) et Ronnie James Dio (chanteur compositeur de (entre autre) Black Sabbath). Tiens, Ian Gillan est absent?

L’album est à l’origine cocoté avec et pour John Lord (Deep Purple lui aussi).

Gravitent autour de la production de cet album d’autres sommités du « hard » ou « metal » (comme disent les grands bretons), tels que Glenn Hughes (Deep Purple lui aussi, mais ils sont nombreux à être passés par là), et David Coverdale (Deep Purple dis donc ! et aussi WhiteSnake).

C’est vraiment étonnant d’entendre cet album très « prog rock », quand on sait qu’il a été commis par autant de gens plutôt familiers du rock énergique. Contre emploi assuré, assumé…Mais aussi comme un "retour aux sources pour les membres de Deep Purple, qui ont débuté dans une mouvance prog rock avant d'aller vers les riffs énergiques qui les ont rendu célèbres.

Love is all est donc à mon gout le seul morceau digne d’intérêt de cet album : mais bon, c’est encore le syndrome « madeleine de Proust » qui fait des siennes :

1977, émerveillé par la télévision en couleurs que mes grands parents s’étaient offert pour leur noces d’or, je me souviens d’être resté collé devant cet objet magnifique et encore rare tout le week end de célébration de cet événement familial… et donc devant les interludes nombreux offerts par les « incidents techniques » d’Antenne 2, et ses depuis lors fameux interludes à base de « Love is All ».


Ecoutez à l’occasion la version de Playing for a change, bien vue comme toujours, contrairement à celle de Gonzales en 2008, 

sans intérêt malgré la participation de Jacques Higelin.